Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 12/08/2013
NOTES SUR QUELQUES COCHENILLES of-- (VULGAIREMENT APPELÉES POUX) 1 QUI ATTAQUENT LE COCOTIER y ET AUTRES PLANTES DE GRANDE CULTURE A MAHÉ (Seychelles) *
Dans une conférence faite en. 1905, j'ai parlé des mœurs de ces insectes qui, déjà à ce moment, causaient de grands dégâts dans beaucoup de localités de l'Archipel. La sécheresse prolongée qui a duré sept années n'a pris fin que vers novembre 1911, et, quelques mois après, ces insectes sont entrés, en raison de la grande humidité de l'atmosphère, dans une période de dépérissement qu'il importe de mettre en évidence, parce que la maladie dont ils sont atteints est d'une nature. contagieuse dont les planteurs pourraient tirer parti.
Ces insectes (coccides) sont très nombreux aux Seychelles, et se multiplient si rapidement que les moyens employés pour les détruire sont parfois coûteux. Dans beaucoup d'espèces une seule femelle peut produire un millier de petits dans une quinzaine de jours.
Qu'on se rappelle que ces femelles sont parfois douées de la repro- duction parthénogénésique (c'est-à-dire qu'elles n'ont pas besoin d'être fécondées pour reproduire indéfiniment), et l'on se fera une idée de leur pouvoir de résistance aux agents artificiels de destruc- tion. Ces insectes sont ovipares ou vivipares. Il n'est pas toujours facile d'atteindre toutes les colonies à la fois, et une seule colonie suffit en quelques mois pour contaminer plusieurs arpents. Heureu- sement que ces insectes, comme tous les êtres vivants, ont leurs parasites naturels, et ce sont ces derniers qui ont apparu subitement en grand nombre à la suite de la saison très pluvieuse que nous venons de traverser. Comme les cochenilles, peu de jours après leur naissance, se fixent généralement à la partie interne des feuilles d'arbres et ne bougent plus pendant le reste de leur exis- tence, on comprendra qu'elles peuvent devenir aisément la proie des parasites végétaux à cause même de cette immobilité. Depuis une trentaine d'années on avait remarqué, surtout en Amérique, des
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