Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 12/08/2013
L'ÉLEVAGE DE L'AUTRUCHE
(Suite.) f' -1
Le Capitaine Créput, qui avait commandé dans le sud et avait étudié la question, tenta quelques élevages à Zemmorah (Oran) , mais devant le peu de bienveillance de l'administration militaire, Créput, qui était persuadé du succès, démissionna et vers 1873,.il établit son parc à Misserghin, près d'Oran, où il obtint la repro- duction par incubation naturelle. Mais il faut croire que le succès ne répondit pas à ses espérances, car il dut être soutenu par J. Forest, négociant en plumes à Paris, qui s'était fait l'apôtre de cet élevage et qui consacra la plus grande partie de sa fortune à la domestica- tion de l'autruche barbaresque.
En 1876, le Jardin d'essai fournit 21 spécimens à M. Carrière pour l'installation d'un parc à Couba, près d'Alger. Cet élevage, établi sur un terrain en amphithéâtre, exposé aux vents froids et humides du nord-ouest et sans abris contre les rafales, ne pouvait prospérer. Il fut vendu à une Société, puis il disparut bientôt après, comme celui de Laloue à Zéralda.
En novembre 1878, des négociants français se constituèrent pour l'élevage de l'autruche et l'année suivante installèrent un parc à Aïn Marmora, à l'embouchure du Mazafran, à 18 kilomètres à l'ouest d'Alger. Ce domaine paraissait bien choisi; d'une super- ficie de 200 hectares, il offrait un territoire de parcours de 3 kilo- mètres de dunes et pouvait alimenter 500 autruches. 20 oiseaux provenant du Jardin d'essai y furent installés au début, puis le troupeau fut porté à 110.
L'acquisition du terrain, la clôture, les constructions, l'aménage- ment des parcs, l'achat des oiseaux nécessitèrent une mise de fonds de 400.000 fr. C'était donc une entreprise sérieuse; mais on n'avait
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