Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 12/08/2013
L'AGRICULTURE ET L'ÉLEVAGE EN À. 0 F. 97
AGRICULTURE. Sénégal. C'est l'arachide qui, bien natu- rellement, a eu, au Sénégal, toute l'attention de l'Administra- tion, dont l'action envisage l'amélioration de la légumineuse en quantité et en qualité. Elle s'exerce scientifiquement dans les Etablissements spéciaux et pratiquement par les Sociétés de prévoyance indigènes en vue de la sélection, dans les cultures, des semences les meilleures et de leur répartition.
En 1923, la production globale d'arachides s'est élevée à 359.000 tonnes, supérieure de 28.000 tonnes à. celle de 1922, qui atteignait 331.000 tonnes. Le rendement moyen des cul- tures fut de 800 kilogr. à l'hectare, la surface cultivée étant évaluée à 446.000 hectares.
En ce qui concerne la culture du mil, qui est la plante vivrière par excellence de l'indigène au Sénégal, il y a lieu de constater que cette céréale n'est plus aussi cultivée qu'autrefois.. Les cultivateurs s'adonnent plus volontiers à la culture de l'ara- chide, qui est plus rémunératrice. Il n'y a pas lieu de s'étonner de cette tendance, ni de s'en alarmer. Au fur et à mesure que les moyens de communication rendront plus facile l'échange des produits d'un point à un autre des colonies, il se produira des spécialisations de culture par régions. Suivant la nature du sol et le climat, les cultures se grouperont dans les lieux où ces deux éléments permettront le rendement maximum de la plante cultivée. Il s'établira ainsi, pour chaque contrée, une culture principale spéciale et des cultures secondaires communes à plusieurs régions. Quoi qu'il en soit, la production de l'année a été bonne dans son ensemble. La récolte totale de mil est évaluée à 346.000 tonnes, contre 323.000 en 1922 et 300.000 en 1921.
La deuxième céréale dont la culture se trouve nettement localisée par suite des exigences de la plante est le riz. La quantité récoltée est d'environ 114.000 tonnes. Les régions pluvieuses du Sine Saloum et de Casamance, placées entre les isohyetes de 800m/m et l.ooomjm de chute d'eau, arrivent en tête de cette production, avec 110.000 tonnes pour la Casamance et 3.000 tonnes pour le Sine Saloum, le surplus étant fourni par les régions inondées de la vallée du Sénégal.
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