Leur récolte présente, toutefois, quelques difficultés car le tronc, ainsi que les nervures des feuilles, portent de nom- breuses épines noires, longues et très pointues. On est, de ce fait, obligé d'employer des échelles pour atteindre les régimes ou de faire tomber les fruits en les gaulant avec une longue perche.
Le Pejibaye croît à l'état spontané dans les forêts de l'Equa- teur, de la Colombie et du Vénézuéla. Il est, par contre, cul- tivé depuis très longtemps au Costa-Rica où il forme des peu- plements importants, principalement dans la région de Tucur- rique qui approvisionne, en ce fruit, la capitale San-José. A cette altitude de 1.000 mètres environ et là où le sol de nature argileuse reçoit à peine 250 centimètres d'eau par an, le Peji- baye croît dans d'excellentes conditions ; il pousse encore à une altitude de 1.500 mètres, mais la fructification est alors moins bonne ; par contre, aux basses altitudes, où la pluie est trop abondante, les essais de culture ont échoué.
La multiplication a lieu très facilement soit par graines, soit par rejets que l'on détache lorsqu'ils ont une hauteur de 1 m. 50 à 2 mètres. Les graines s'altèrent assez rapidement si elles sont exposées au soleil ; elles peuvent cependant suppor- ter un long voyage lorsque l'on prend soin de les emballer dans de la poudre de charbon de bois très légèrement humide.
Il existe au Costa-Rica plusieurs variétés de Pejibaye, encore mal définies et dont l'une d'elles donne des fruits dépourvus de noyau.
Dans une brochure que vient de publier le Journal of Here- dity (1) et où sont puisés les renseignements qui précèdent,
(1) Journal of Heredity (organe of the American Genetic Association). Vol. xn, no 4. Washington, D. C., avril 1921. Le Pejibaye. A neglected food-plant of tropical America, par WILSON POPENOE. Agricultural Explorer, Office of Foreign
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