Titre : L'Agronomie coloniale : bulletin mensuel du Jardin colonial
Auteur : Jardin d'agronomie tropicale (Paris). Auteur du texte
Auteur : Institut national d'agronomie de la France d'outre-mer (Nogent-sur-Marne, Val-de-Marne). Auteur du texte
Auteur : France. Ministère des colonies. Auteur du texte
Éditeur : É. Larose (Paris)
Éditeur : Impr. nationaleImpr. nationale (Paris)
Date d'édition : 1922-03-01
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb34351154x
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
Format : Nombre total de vues : 10290 Nombre total de vues : 10290
Description : 01 mars 1922 01 mars 1922
Description : 1922/03/01 (A6,N51)-1922/03/31. 1922/03/01 (A6,N51)-1922/03/31.
Description : Collection numérique : Numba, la bibliothèque... Collection numérique : Numba, la bibliothèque numérique du Cirad
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k6422132n
Source : CIRAD, 2012-231851
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 12/08/2013
NOTES D'AGRICULTURE SUR LA GUADELOUPE 79
les cacaoyères sont nombreuses, certaines sont particulière-
ment bien entretenues ; je vous citerai notamment celle d'un
planteur des Vieux-Habitants, qui possède 300 hectares de
terrain, dont 60 hectares de cacaoyers, 7 ou 8 hectares de
citronniers, plusieurs milliers de cocotiers disséminés dans tout
lé domaine. Les fruits de ces cocotiers sont utilisés pour la
fabrication de savon dans une petite usine qui vient d'être
installée sur ce domaine. Dans cette exploitation, les cacaoyers
sont taillés, ce qui est très rarement pratiqué à la Guadeloupe ;
la récolte se trouve ainsi plus régulière et plus abondante.
Les arbres sont fumés au moyen du fumier produit par un
troupeau de cent têtes de bétail, des bœufs et vaches très
bien soignés, de taille beaucoup plus grande que ceux du
reste du pays ; quelques taureaux de la variété du Moule,
sont remarquables par leur bonne conformation et leur taille.
Les cacaoyères sont en partie irriguées par l'eau d'un tor-
rent descendant de la montagne. Le rendement en graines
de cacao est de 700 à 800 kilos par hectare, annuellement,
alors qu'en bien des plantations le chiffre de 500 kilos n'est
guère dépassé.
Je m'empresse d'ajouter, en terminant, que le proprié-
taire actuel est allé étudier l'agriculture à l'excellente école
de Rouiba, en Algérie, et je puis vous assurer qu'il sait tirer
profit des études qu'il a faites.
La composition des terres sur lesquelles sont les planta-
tions de cacaoyers, à la Guadeloupe, m'a permis de faire
quelques remarques intéressantes. Je me borne à vous signaler
que-pour cet arbuste, comme pour beaucoup d'autres plantes
d'ailleurs, il est nécessaire que le sol renferme un élément
particulier pour que la plante produise tout ce qu'elle peut
donner. Il semble que, pour le cacaoyer, ce soit la potasse
sous une forme facilement soluble dans les acides dilués. Or,
j'ai constaté que les plantations de la côte sous le vent, dont
je viens de vous parler, renferment jusqu'à 0,42 0 /00 de K20
assimilable, ce dosage est très élevé par rapport à celui
des terres d'autres plantations moins productives, renfer-
mant seulement 0,10 à 0,20 0/00 de potasse assimilable.
les cacaoyères sont nombreuses, certaines sont particulière-
ment bien entretenues ; je vous citerai notamment celle d'un
planteur des Vieux-Habitants, qui possède 300 hectares de
terrain, dont 60 hectares de cacaoyers, 7 ou 8 hectares de
citronniers, plusieurs milliers de cocotiers disséminés dans tout
lé domaine. Les fruits de ces cocotiers sont utilisés pour la
fabrication de savon dans une petite usine qui vient d'être
installée sur ce domaine. Dans cette exploitation, les cacaoyers
sont taillés, ce qui est très rarement pratiqué à la Guadeloupe ;
la récolte se trouve ainsi plus régulière et plus abondante.
Les arbres sont fumés au moyen du fumier produit par un
troupeau de cent têtes de bétail, des bœufs et vaches très
bien soignés, de taille beaucoup plus grande que ceux du
reste du pays ; quelques taureaux de la variété du Moule,
sont remarquables par leur bonne conformation et leur taille.
Les cacaoyères sont en partie irriguées par l'eau d'un tor-
rent descendant de la montagne. Le rendement en graines
de cacao est de 700 à 800 kilos par hectare, annuellement,
alors qu'en bien des plantations le chiffre de 500 kilos n'est
guère dépassé.
Je m'empresse d'ajouter, en terminant, que le proprié-
taire actuel est allé étudier l'agriculture à l'excellente école
de Rouiba, en Algérie, et je puis vous assurer qu'il sait tirer
profit des études qu'il a faites.
La composition des terres sur lesquelles sont les planta-
tions de cacaoyers, à la Guadeloupe, m'a permis de faire
quelques remarques intéressantes. Je me borne à vous signaler
que-pour cet arbuste, comme pour beaucoup d'autres plantes
d'ailleurs, il est nécessaire que le sol renferme un élément
particulier pour que la plante produise tout ce qu'elle peut
donner. Il semble que, pour le cacaoyer, ce soit la potasse
sous une forme facilement soluble dans les acides dilués. Or,
j'ai constaté que les plantations de la côte sous le vent, dont
je viens de vous parler, renferment jusqu'à 0,42 0 /00 de K20
assimilable, ce dosage est très élevé par rapport à celui
des terres d'autres plantations moins productives, renfer-
mant seulement 0,10 à 0,20 0/00 de potasse assimilable.
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