HYGIÈNE — ASSISTANCE MÉDICALE — ZOOTECHNIE 1343
pement des stations thermales s'y double ici de ce fait que
nombre d'entre elles peuvent être, en même temps, considérées
comme d'excellents climats d'altitude où, en plus des malades
européens et indigènes de Madagascar, nombre d'habitants de
l'Union sud-africaine, dont beaucoup, déjà, vont se reposer à
l'île Maurice, pourront recouvrer ou améliorer leur santé. L'île
voisine de la Réunion possède d'ailleurs elle aussi plusieurs
sources ferrugineuses froides bicarbonatées (Saint-Gilles, Saint-
François), sulfureuses (Malfatte, 31°) et bicarbonatées mixtes
(Salazie-Cilaos), particulièrement indiquées dans le traitement
des rhumatismes chroniques, goutte, gravelle, diabète, anémies
d'origine tropicale, etc., etc. où ces malades pourront suivre
aisément aussi une période de traitement actif.
Pour en terminer avec le groupe africain nous indiquerons en-
core les eaux bicarbonatées mixtes ferrugineuses de l'île d'An-
jouan (Comores) qui pourraient rendre de bons services dans les
cas d'anémie palustre, mais dont l'accès est parfois difficile et enfin,
à la Côte française des Somalis, les vapeurs sulfureuses d'Obock,
dont la température s'élève à 70° et qui sont utilisées par les
habitants dans un grand nombre d'affections : syphylis, derma-
toses, etc.
Nos perles des Antilles, Martinique et Guadeloupe, ne sont
pas privées, elles non plus, des sources d'eaux minérales ; elles
sont parmi les plus riches, à cause de leur nature volcanique. Il
en existe un certain nombre en pleine exploitation, possédant des
établissements convenablement installés, bien aménagés et très
fréquentés durant la saison propice. A la Martinique, ce sont les
sources de Moutte (330, ferrugineuse, bicarbonatée, magné-
sienne), prescrites à la fois en bains et en- boissons dans les
anémies palustres : celles de Didier qui proviennent du massif
du Carbet et dont la station est située dans la région pittoresque
surnommée « la Suisse antillaise », celles d'Absalon dont les
eaux gazeuses, bicarbonatées mixtes, très agréables au goût, se
rapprochant sensiblement, par leur composition, de celles du
Mont-Dore, de Neyrac et de Saint-Alban.
A là Guadeloupe, nous trouvons de nombreuses sources ther-
males sulfureuses, dont l'existence est due à des phénomènes
volcaniques. Toutes n'ont pas été analysées, mais les principales
sont déjà classées. On peut les diviser en deux catégories: les
eaux sulfureuses (Matouba, Galion, Saint-Charles, Sofaïa de
Sainte Kose) et les eaux salines (du Pigeon, de la Rivière de
