1340 BULLETIN DE L'AGENCE GÉNÉRALE DES COLONIES
spéciale doit être réservée aux sources d'eaux chaudes (44 à
60° centigrades) de Korbous. Au nombre de sept, d'une limpi-
dité parfaite, sans odeur, d'un goût salé, elles présentent une
composition qui les classe dans les eaux chlorurées sodiques
fortes et sulfatées-calciques hyperthermales. Leur action théra-
peutique s'exerce sur toutes les manifestations de l'arthritisme.
Elles sont également très efficaces dans le traitement de la laryn-
gite chronique, etc. Une autre source voisine froide, celle
d'Aïn-el-Okteur est, concurremment avec les sources chaudes,
très recommandée pour le traitement de la gravelle. Korbous
(VAquae Calidae ou Aquae Carpitanae des Romains) au bord de
la mer, en face de Carthage, dans une situation qui le met à
l'abri des vents du nord et du nord-ouest, constitue une station
thermale et balnéaire très appréciée. « Les vertus curatives quasi
universelles de ses eaux s'attachent à une superstition dont les
effets, par un phénomène de suggestion, ne sont peut-être pas
étrangères aux véritables miracles qui s'y opèrent. Tant que la
cure de Korbous lui reste à tenter, un malade arabe n'est jamais
désespéré. C'est Vultima ratio qui, tous autres traitements épui-
sés, vaincra la maladie. C'est un Lourdes musulman vers lequel
des points les plus reculés de la Régence, comme aussi de l'Al-
gérie et de la Tripolitaine, afflue un courant continu d'indigènes
malades. Et toujours ils en repartent pour confirmer la légende
jusqu'aux confins du désert des « miraculés » qui de loques
humaines sont redevenus des hommes. » (VIndicateur tunisien).
L'inventaire des ressources hydrominérales et climatiques
du Maroc ne paraît pas avoir été dressé encore. Il existe cepen-
dant dans le territoire de notre protectorat de nombreuses sour-
ces d'eaux minérales déjà utilisées par les autochtones. Une des
plus connues est celle de Moulay-Yacoub, à 18 kilomètres de Fez.
Ce sont des eaux sulfureuses, très fréquentées par les indigènes,
qui en font aussi un lieu de pélérinage ; la station possède même
un établissement thermal rudimentaire à l'usage des Européens.
Par ailleurs, au cours de la mission scientifique chargée
d'étudier le plateau d'Oulmès, cinq sources viennent, paraît-il,
d'être reconnues, dont les eaux plus ou moins chargées en acide
carbonique sembleraient avoir une valeur curative se rappro-
chant de celles de Vichy. On doit signaler aussi les thermes de
Rirha près de Sidi Jabuer, qui se trouvent dans le Contrôle an-
nexe de Dar Beb Amri. Grâce à l'Institut scientifique chérifien
de Rabat qui se préoccupe de la question nous ne tarderons
spéciale doit être réservée aux sources d'eaux chaudes (44 à
60° centigrades) de Korbous. Au nombre de sept, d'une limpi-
dité parfaite, sans odeur, d'un goût salé, elles présentent une
composition qui les classe dans les eaux chlorurées sodiques
fortes et sulfatées-calciques hyperthermales. Leur action théra-
peutique s'exerce sur toutes les manifestations de l'arthritisme.
Elles sont également très efficaces dans le traitement de la laryn-
gite chronique, etc. Une autre source voisine froide, celle
d'Aïn-el-Okteur est, concurremment avec les sources chaudes,
très recommandée pour le traitement de la gravelle. Korbous
(VAquae Calidae ou Aquae Carpitanae des Romains) au bord de
la mer, en face de Carthage, dans une situation qui le met à
l'abri des vents du nord et du nord-ouest, constitue une station
thermale et balnéaire très appréciée. « Les vertus curatives quasi
universelles de ses eaux s'attachent à une superstition dont les
effets, par un phénomène de suggestion, ne sont peut-être pas
étrangères aux véritables miracles qui s'y opèrent. Tant que la
cure de Korbous lui reste à tenter, un malade arabe n'est jamais
désespéré. C'est Vultima ratio qui, tous autres traitements épui-
sés, vaincra la maladie. C'est un Lourdes musulman vers lequel
des points les plus reculés de la Régence, comme aussi de l'Al-
gérie et de la Tripolitaine, afflue un courant continu d'indigènes
malades. Et toujours ils en repartent pour confirmer la légende
jusqu'aux confins du désert des « miraculés » qui de loques
humaines sont redevenus des hommes. » (VIndicateur tunisien).
L'inventaire des ressources hydrominérales et climatiques
du Maroc ne paraît pas avoir été dressé encore. Il existe cepen-
dant dans le territoire de notre protectorat de nombreuses sour-
ces d'eaux minérales déjà utilisées par les autochtones. Une des
plus connues est celle de Moulay-Yacoub, à 18 kilomètres de Fez.
Ce sont des eaux sulfureuses, très fréquentées par les indigènes,
qui en font aussi un lieu de pélérinage ; la station possède même
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Par ailleurs, au cours de la mission scientifique chargée
d'étudier le plateau d'Oulmès, cinq sources viennent, paraît-il,
d'être reconnues, dont les eaux plus ou moins chargées en acide
carbonique sembleraient avoir une valeur curative se rappro-
chant de celles de Vichy. On doit signaler aussi les thermes de
Rirha près de Sidi Jabuer, qui se trouvent dans le Contrôle an-
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