Titre : L'Agriculture pratique des pays chauds : bulletin du Jardin colonial et des jardins d'essai des colonies françaises
Auteur : Jardin d'agronomie tropicale (Paris). Auteur du texte
Auteur : France. Inspection générale de l'agriculture coloniale. Auteur du texte
Éditeur : A. Challamel (Paris)
Éditeur : Société d'éditions géographiques, maritimes et colonialesSociété d'éditions géographiques, maritimes et coloniales (Paris)
Date d'édition : 1912-05-01
Contributeur : Perrier, Edmond (1844-1921). Directeur de publication
Contributeur : Wery, Georges Eugène (1861-1936). Directeur de publication
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb34427633b
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
Format : Nombre total de vues : 14345 Nombre total de vues : 14345
Description : 01 mai 1912 01 mai 1912
Description : 1912/05/01 (A12,N110)-1912/05/31. 1912/05/01 (A12,N110)-1912/05/31.
Description : Collection numérique : Numba, la bibliothèque... Collection numérique : Numba, la bibliothèque numérique du Cirad
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k6419791g
Source : CIRAD, 2012-231834
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 12/08/2013
354 ÉTUDES ET MÉMOIRES
L'établissement de voies ferrées à travers l'énorme masse de la
forêt équatoriale, en Côte d'Ivoire, en Gold Coast et en Nigéria, est
susceptible de développer la production de ces tubercules au même
titre que les voies ferrées du Togo et du Dahomey ont accrû la pro-
duction du maïs.
Il y a à cela une double raison du fait que ce sont les cultures
favorites des indigènes et que d'autre part elles trouvent dans les sols
forestiers leur milieu d'élection. 1
Variétés cultivées.
Il est malaisé de rattacher de façon certaine, les variétés culti-
vées au Manihot dulcis ou au Manihot utilissima, car les mêmes
variétés, bien que semblant d'après leurs caractères végétatifs et
leurs produits se rapprocher de ce dernier, donnent des tubercules
tantôt doux et inoffensifs, tantôt amers et toxiques.
Les trois principales variétés, noire, blanche et rouge, au Daho-
mey où elles sont cultivées depuis très longtemps et en sols non
forestiers par suite de la disparition des forêts donnent des
produits directement comestibles. En Nigéria, dans les pays Egbas,
deux des mêmes variétés, rouge et blanche, le plus souvent culti-
vées en sol forestier, donnent des tubercules qu'il faut générale-
ment peler avec soin et faire cuire plusieurs heures ou tremper plu-
sieurs jours pour pouvoir les consommer sans danger.
Dans un cas, la teneur en acide cyanhydrique est donc très faible
ou nulle et dans l'autre suffisante pour amener des accidents
graves.
Cette transformation a été observée dans d'autres régions où des
variétés amères bien connues par leur caractère toxique, se sont
transformées sous l'influence de phénomènes qui nous échappent,
en manioc doux et inversement.
1° Manioc noir. Cette variété se distingue très facilement par
sa tige, de couleur foncée, les entre-nœuds courts (2 à 4 centimètres
au maximum), les nœuds où s'insèrent les feuilles très proéminents.
La feuille est généralement à 5 lobes, assez larges et courts, le
pétiole est vert, quelquefois légèrement coloré en rouge. Les racines
possèdent des renflements très nombreux 10 à 15 en bon terrain
atteignant environ 60 à 70 centimètres de long. Cette racine a la
L'établissement de voies ferrées à travers l'énorme masse de la
forêt équatoriale, en Côte d'Ivoire, en Gold Coast et en Nigéria, est
susceptible de développer la production de ces tubercules au même
titre que les voies ferrées du Togo et du Dahomey ont accrû la pro-
duction du maïs.
Il y a à cela une double raison du fait que ce sont les cultures
favorites des indigènes et que d'autre part elles trouvent dans les sols
forestiers leur milieu d'élection. 1
Variétés cultivées.
Il est malaisé de rattacher de façon certaine, les variétés culti-
vées au Manihot dulcis ou au Manihot utilissima, car les mêmes
variétés, bien que semblant d'après leurs caractères végétatifs et
leurs produits se rapprocher de ce dernier, donnent des tubercules
tantôt doux et inoffensifs, tantôt amers et toxiques.
Les trois principales variétés, noire, blanche et rouge, au Daho-
mey où elles sont cultivées depuis très longtemps et en sols non
forestiers par suite de la disparition des forêts donnent des
produits directement comestibles. En Nigéria, dans les pays Egbas,
deux des mêmes variétés, rouge et blanche, le plus souvent culti-
vées en sol forestier, donnent des tubercules qu'il faut générale-
ment peler avec soin et faire cuire plusieurs heures ou tremper plu-
sieurs jours pour pouvoir les consommer sans danger.
Dans un cas, la teneur en acide cyanhydrique est donc très faible
ou nulle et dans l'autre suffisante pour amener des accidents
graves.
Cette transformation a été observée dans d'autres régions où des
variétés amères bien connues par leur caractère toxique, se sont
transformées sous l'influence de phénomènes qui nous échappent,
en manioc doux et inversement.
1° Manioc noir. Cette variété se distingue très facilement par
sa tige, de couleur foncée, les entre-nœuds courts (2 à 4 centimètres
au maximum), les nœuds où s'insèrent les feuilles très proéminents.
La feuille est généralement à 5 lobes, assez larges et courts, le
pétiole est vert, quelquefois légèrement coloré en rouge. Les racines
possèdent des renflements très nombreux 10 à 15 en bon terrain
atteignant environ 60 à 70 centimètres de long. Cette racine a la
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