Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 12/08/2013
LES CALOTROPIS 329
Extraction. — La fibre, pour conserver les qualités de résistance et de longueur qu'elle possède, ne doit pas être extraite par rouis- sage.
En effet, dans ce cas, la substance pectique intercellulaire est trop rapidement et trop parfaitement enlevée, causant de ce fait une désagrégation en éléments fibreux, ne permettant plus d'utiliser les qualités du faisceau, unité indispensable pour un bon tissage.
Parfois cette désagrégation n'a pas lieu au moment du tissage, mais quelque temps après, ce qui compromet sérieusement la solidité de l'étoffe.
En raison de la non possibilité de rouissage, la préparation en est difficile, longue et coûteuse, parce que l'on est obligé dans l'Inde, d'en faire l'extraction à la main, ce qui oppose une grande difficulté à la livraison au commerce.
D'aprèsle capitaine Hollings, les tiges sont coupées en morceaux de 02 à 18 pouces ; on enlève soigneusement la partie externe et on extrait les fibres internes.
Les fragments fibreux sont groupés et frottés dans les mains sans employer d'eau. Il est préférable de choisir les branches les plus droites, qui sont toujours les plus grosses. On laisse sécher au moins 24 heures, on les bat ensuite légèrement en particulier aux nœuds ; on peut ensuite enlever l'écorce et les fibres adhérentes, sans les briser.
L'ouvrier mord alors l'écorce à la moitié de sa longueur, prend le tissu des fibres d'une main et sépare l'écorce de l'autre.
A cause du prix de revient assez élevé, inévitable en opérant de pareille façon, certaines personnes frappées des qualités de la fibre, avaient pensé à l'extraction mécanique en usage pour le lin.
Disons en passant que la préparation à la main des fibres de « Madar », ferait tomber les ongles des travailleurs.
Pour l'extraction, la vapeur pourrait peut-être s'employer avan- tageusement.
La filasse renferme une assez grande proportion de matières fer- mentescibles ; des échantillons exposés deux heures à la vapeur, à la pression de deux atmosphères, plongés dans l'eau bouillante pendant trois heures, puis traités quatre heures par la vapeur, ont perdu 5,47 0 de leur poids. A titre comparatif, on peut signaler
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