Titre : L'Agriculture pratique des pays chauds : bulletin du Jardin colonial et des jardins d'essai des colonies françaises
Auteur : Jardin d'agronomie tropicale (Paris). Auteur du texte
Auteur : France. Inspection générale de l'agriculture coloniale. Auteur du texte
Éditeur : A. Challamel (Paris)
Éditeur : Société d'éditions géographiques, maritimes et colonialesSociété d'éditions géographiques, maritimes et coloniales (Paris)
Date d'édition : 1912-03-01
Contributeur : Perrier, Edmond (1844-1921). Directeur de publication
Contributeur : Wery, Georges Eugène (1861-1936). Directeur de publication
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb34427633b
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
Format : Nombre total de vues : 14345 Nombre total de vues : 14345
Description : 01 mars 1912 01 mars 1912
Description : 1912/03/01 (A12,N108)-1912/03/31. 1912/03/01 (A12,N108)-1912/03/31.
Description : Collection numérique : Numba, la bibliothèque... Collection numérique : Numba, la bibliothèque numérique du Cirad
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k6419789d
Source : CIRAD, 2012-231834
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 12/08/2013
178 ÉTUDES ET MÉMOIRES
Ces fructifications, reliées à un mycélium hyalin, peu cloisonné,
qui pénètre de temps en temps la cavité des cellules, sont celles
d'une forme Mélanconiée que Massee rattache au type Hainesia
et qui est certainement identique à celle que Cooke 1 décrivit en
quelques lignes dès 1886 sous le nom de Glœosporium Vanillæ sur
des échantillons provenant d'Antioquia (Colombie). Il s'agit bien
d'un Glœosporium (fig. 1) dont le stroma étalé, large de 100 à 150 [J.
environ, porte des stérigmates dressés, serrés les uns contre les
autres, longs de 15 à 30 p., épais de 3 à 4, 5, terminés par des coni-
dies (fig. 2). Ces dernières (fig. 3) sont hyalines, granuleuses, cylin-
dracées ou parfois un peu piriformes, droites ou légèrement arquées,
arrondies aux extrémités, très irrégulières dans leurs dimensions ;
ainsi Massee leur assigne 9 à 10 Lt sur 3, 5 à 4, mais ce sont là des
dimensions minima, car parfois, quoiqu'assez rarement, on trouve
des conidies atteignant 25 à 27 [j, sur 10 à 11. Sur le pourtour de la
pustule, le stroma produit des filaments dressés, stériles, serrés les
uns contre les autres, un peu plus allongés que les conidiophores
du centre.
Nous venons de décrire la forme typique des fructifications coni-
diennes ; mais souvent, sur les taches malades, on rencontre
d'autres formes qui, vues isolément, paraissent constituer des
espèces différentes du Glœosporium Yanillæ, mais qui, en réalité,
comme on peut s'en assurer par l'examen d'un nombre suffisant
de préparations, sont reliées entre elles et au type par des inter-
médiaires et par suite ne constituent que des modifications d'un
même Champignon, produites sans doute sous l'influence des condi-
tions extérieures.
La modification la plus simple est celle dans laquelle, au milieu
des conidiophores, naissent des poils colorées en brun foncé, assez
rigides, continus ou cloisonnés à la base et pouvant atteindre une
longueur de 160 p. (fig. 4 et 5). C'est là une forme Colletotrichum
typique et c'est très probablement elle que Scalia a décrite sous
le nom de Colletotrichum Vanillœ"2 sur des échantillons provenant
de Sicile ; les caractères que cet auteur assigne à son espèce sont
bien ceux de la forme Colletotrichum du Glœosporium Vanillse et
-même d'un intermédiaire entre cette dernière et le stade que nous
décrirons plus loin sous le nom de Verrnicularia.
1. Exotic Fungi (Grevillea, XV, 1886. p. 18).
2. SCALIA. Myceles Siculi novi, II, 1903, p. 12.
Ces fructifications, reliées à un mycélium hyalin, peu cloisonné,
qui pénètre de temps en temps la cavité des cellules, sont celles
d'une forme Mélanconiée que Massee rattache au type Hainesia
et qui est certainement identique à celle que Cooke 1 décrivit en
quelques lignes dès 1886 sous le nom de Glœosporium Vanillæ sur
des échantillons provenant d'Antioquia (Colombie). Il s'agit bien
d'un Glœosporium (fig. 1) dont le stroma étalé, large de 100 à 150 [J.
environ, porte des stérigmates dressés, serrés les uns contre les
autres, longs de 15 à 30 p., épais de 3 à 4, 5, terminés par des coni-
dies (fig. 2). Ces dernières (fig. 3) sont hyalines, granuleuses, cylin-
dracées ou parfois un peu piriformes, droites ou légèrement arquées,
arrondies aux extrémités, très irrégulières dans leurs dimensions ;
ainsi Massee leur assigne 9 à 10 Lt sur 3, 5 à 4, mais ce sont là des
dimensions minima, car parfois, quoiqu'assez rarement, on trouve
des conidies atteignant 25 à 27 [j, sur 10 à 11. Sur le pourtour de la
pustule, le stroma produit des filaments dressés, stériles, serrés les
uns contre les autres, un peu plus allongés que les conidiophores
du centre.
Nous venons de décrire la forme typique des fructifications coni-
diennes ; mais souvent, sur les taches malades, on rencontre
d'autres formes qui, vues isolément, paraissent constituer des
espèces différentes du Glœosporium Yanillæ, mais qui, en réalité,
comme on peut s'en assurer par l'examen d'un nombre suffisant
de préparations, sont reliées entre elles et au type par des inter-
médiaires et par suite ne constituent que des modifications d'un
même Champignon, produites sans doute sous l'influence des condi-
tions extérieures.
La modification la plus simple est celle dans laquelle, au milieu
des conidiophores, naissent des poils colorées en brun foncé, assez
rigides, continus ou cloisonnés à la base et pouvant atteindre une
longueur de 160 p. (fig. 4 et 5). C'est là une forme Colletotrichum
typique et c'est très probablement elle que Scalia a décrite sous
le nom de Colletotrichum Vanillœ"2 sur des échantillons provenant
de Sicile ; les caractères que cet auteur assigne à son espèce sont
bien ceux de la forme Colletotrichum du Glœosporium Vanillse et
-même d'un intermédiaire entre cette dernière et le stade que nous
décrirons plus loin sous le nom de Verrnicularia.
1. Exotic Fungi (Grevillea, XV, 1886. p. 18).
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