Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 26/11/2012
106 ÉTUDES ET MÉMOIRES
assez importantes, ou susceptibles de le devenir, d'essences utili- sables directement par la parfumerie.
C'est ainsi que seront examinés successivement : l'ylang- ylang, le géranium rosat, le lemon grass, le vétiver, la citron- nelle et le patchouly. Une dernière note sera enfin consacrée à la bergamote, non encore cultivée dans nos possessions d'outre- mer, mais qu'il semble y avoir intérêt à soumettre à des essais culturaux.
Si, en effet, dans plusieurs de nos colonies il y a une culture dominante: la canne à sucre aux Antilles et à la Réunion, le riz en Cochinchine, etc., il en existe, comme Madagascar, où l'on trouve des végétaux très divers cultivés dans les régions les plus favorables, ce qui, croyons-nous, ne peut que donner plus de stabilité à la richesse locale.
Aussi, quand les conditions économiques le permettent, on a raison, dans nos colonies, de pratiquer des cultures variées donnant des produits n'ayant rien de commun entre eux. En agissant ainsi, on écarte les dangers inhérents à la monoculture et on assure davantage les rendements de l'avenir.
L'occasion se présentant, il n'est peut-être pas inutile de rappeler, ici, que les craintes formulées il y a quelque quinze ans, au sujet de la surproduction des matières premières de parfumerie, et, par conséquent, de l'avilissement des prix pour ce qui concerne notamment la plupart des huiles essentielles de provenance coloniale, ne s'est fort heureusement pas encore réalisé.
Cela ne veut pas dire que, par suite du développement donné à certaines cultures, encouragées et étendues sous l'influence des hauts prix de vente des produits, et aussi à des années plus favorables, nous n'assisterons pas encore, dans l'avenir, à des fluctuations de cours d'une certaine importance sur les marchés.
Cela est à prévoir.
Toutefois, il ne faut pas oublier que les récoltes d'un même produit ne sont pas partout également bonnes en même temps.
Voilà pourquoi cette question économique doit être examinée dans son ensemble, et non pas seulement en faisant état d'années plus ou moins exceptionnelles, dans un sens ou dans l'autre, pour une seule région considérée.
Enfin, il semble qu'il ne faut pas toujours prendre à la lettre les conseils de prudence qui peuvent être donnés par des con- currents intéressés.
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