Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 02/09/2013
170 NOTES
ICLTIPLIcATION, CROISSANCE ET RENDEMENT DE
L'ARBRE A CAUUTCIIOUC DE SA (Ficus Schlechteri) EN NOUVELLE-CALÉDONIE Depuis quelque temps l'attention de l'administration et des Euro- péens installés en Nouvelle- Calédonie s'est portée sur le Ficus Schle- chteri, essence de caoutchouc poussant à l'état sauvage dans cette région et communément désignée sur place sous les noms de « Banian de Sii » ou « caoutchouc de Sa » 1. M. David, directeur de lacaféerie de Nedoah, a recueilli sur cette plante les intéressantes indications suivantes : On a procédé à la Caféerie de Nedoah à la plantation de Schlechteri au moyen de marcottes. Le résultat obtenu a été très satisfaisant puisque l'on est arrivé à une réussite de 90 à 950/0, Tous ces arbres ont été plantés au milieu de jeunes plantations de Caféiers Leroy qui paraissent se plaire admirablement sous l'om- brage de ce ficus. D'un autre côté, il n'est pas sans intérêt de noter que les nombreuses racines superficielles de cet arbre retiennent très bien les terres sur les pentes très rapides de la Nouvelle-Calédonie.
Des « Sâ » plantés il y a deux ans et demi atteignent déjà une hauteur de 2, 50 à 3 mètres et de nombreuses racines adventives se sont déjà formées. Un « Sâ » de 9 ans provenant de graine a atteint 8 mètres de hauteur et une circonférence de 90 centimètres.
Il semble qu'il est possible de conclure de ce qui précède que le Ficus Schlechteri pourrait être saigné vers la dixième année et qu'il donnerait à ce moment entre 400 et 500 grammes de caoutchouc valant sur place en ce moment 10 fr. 50 le kilog.
A Nedoah ces arbres sont plantés à 12 mètres environ de distance et l'on estime qu'étant un peu serrés ils pousseront plus verticale- ment, ce qui est nécessaire dans les caféeries car l'ombre basse ne paraît pas convenir aux caféiers On cite en Nouvelle-Calédonie l'exemple de six Ficus Schlechteri, situés "à Canala qui en une seule saignée, auraient rapporté 27 k. 1/2 de caoutchouc ayant atteint le prix de onze francs le kilo- gramme.
1. Voir dans le Bulletin du Jardin colonial, n° 53, août 1907, l'étude de M. Etesse, ingénieur agronome, intitulée « Le Caoutchouc en Nouvelle-Calédonie », p. 101.
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