Presse et revues
88 pages
Titre : L'Agriculture pratique des pays chauds : bulletin du Jardin colonial et des jardins d'essai des colonies françaises
Auteur : Jardin d'agronomie tropicale (Paris). Auteur du texte
Auteur : France. Inspection générale de l'agriculture coloniale. Auteur du texte
Éditeur : A. Challamel (Paris)
Éditeur : Société d'éditions géographiques, maritimes et colonialesSociété d'éditions géographiques, maritimes et coloniales (Paris)
Date d'édition : 1908-02-01
Contributeur : Perrier, Edmond (1844-1921). Directeur de publication
Contributeur : Wery, Georges Eugène (1861-1936). Directeur de publication
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb34427633b
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
Format : Nombre total de vues : 14345 Nombre total de vues : 14345
Description : 01 février 1908 01 février 1908
Description : 1908/02/01 (A8,N59)-1908/02/28. 1908/02/01 (A8,N59)-1908/02/28.
Description : Collection numérique : Numba, la bibliothèque... Collection numérique : Numba, la bibliothèque numérique du Cirad
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k6419776s
Source : CIRAD, 2012-231834
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 02/09/2013
106 ÉTUDES ET MÉMOIRES
de même de la plupart des acides minéraux ou organiques et d'un certain
nombre de sels : chlorure de sodium, iodures, fluorures, alun, etc. Il est
impossible de dire, pour le moment, quelle est la nature de l'action exer-
cée par ces agents.
Décrivons maintenant les principaux procédés de coalagution en usage
dans la pratique.
Le plus important est celui qu'on emploie au Para. Le latex ayant été
recueilli en quantité suffisante, on le verse dans un vase plat et large.
On allume un feu de bois qu'on couvre d'un tuyau ou entonnoir (diable),
faisant fonction de cheminée. Par l'orifice supérieur de celle-ci on jette
sur le feu des noix de divers palmiers. Quand le feu laisse échapper une
fumée abondante et claire, on trempe dans le latex l'extrémité élargie
d'une longue palette enduite d'argile, et la place dans la fumée en la
retournant dans tous les sens. Sous l'influence de la chaleur, une mince
couche de caoutchouc se produit ; on recommencé une opération sem-
blable et ainsi de suite jusqu'à ce que le gâteau de caoutchouc ait atteint
10-12 centimètres. BIFFEN a montré que la fumée produite par les noix de
palmier contient de l'acide acétique et de la créosote. Le premier pro-
duit favorise probablement la coagulation et le second doit, dans la suite,
agir comme antiseptique empêchant toute putréfaction.
Le lait de Castilloa n'est nulle part coagulé par enfumage. Ce lait est
trop acide pour être soumis à ce traitement; ce sont, dans ce cas, les
liquides à réaction alcaline qui donnent les meilleurs résultats. On
emploie, au Nicaragua, le suc de l'Ipomea Bona-nox L., au Mexique, des
solutions de sel marin ou de bicarbonate de soude. Quelquefois aussi, on
se contente d'abandonner le lait à lui-même pendant plusieurs jours avec
ou sans addition de sel. Cette méthode de séparation spontanée semble la
meilleure dans le cas du lait de Castilloa.
On peut encore faire usage d'écrémeuses centrifuges qui séparent les glo-
bules de toutes les matières étrangères contenues dans le sérum et sup-
priment par là même un des facteurs importants d'altération des caout-
choucs. Ce procédé n'est malheureusement pas applicable aux laits très
épais et susceptibles de se coaguler rapidement.
Pour la coagulation des latex des lianes, les indigènes se servent, en
Afrique occidentale française, indifféremment des quatre coagulants :
le « bembéré » (Lanea acida), le « dâ » (oseille de Guinée), le « niama»
(Balzhinia reticulata) et le « n'tomi » (tamarin). M. PERRIER, adjoint des
Affaires indigènes^ recommande l'emploi des décoctions, préalablement
filtrées, dans la proportion de un tiers de litre de latex pour deux tiers de
litre d'infusion.
Le jus de citron et surtout l'acide sulfurique étendu sont employés en
particulier à Madagascar.
de même de la plupart des acides minéraux ou organiques et d'un certain
nombre de sels : chlorure de sodium, iodures, fluorures, alun, etc. Il est
impossible de dire, pour le moment, quelle est la nature de l'action exer-
cée par ces agents.
Décrivons maintenant les principaux procédés de coalagution en usage
dans la pratique.
Le plus important est celui qu'on emploie au Para. Le latex ayant été
recueilli en quantité suffisante, on le verse dans un vase plat et large.
On allume un feu de bois qu'on couvre d'un tuyau ou entonnoir (diable),
faisant fonction de cheminée. Par l'orifice supérieur de celle-ci on jette
sur le feu des noix de divers palmiers. Quand le feu laisse échapper une
fumée abondante et claire, on trempe dans le latex l'extrémité élargie
d'une longue palette enduite d'argile, et la place dans la fumée en la
retournant dans tous les sens. Sous l'influence de la chaleur, une mince
couche de caoutchouc se produit ; on recommencé une opération sem-
blable et ainsi de suite jusqu'à ce que le gâteau de caoutchouc ait atteint
10-12 centimètres. BIFFEN a montré que la fumée produite par les noix de
palmier contient de l'acide acétique et de la créosote. Le premier pro-
duit favorise probablement la coagulation et le second doit, dans la suite,
agir comme antiseptique empêchant toute putréfaction.
Le lait de Castilloa n'est nulle part coagulé par enfumage. Ce lait est
trop acide pour être soumis à ce traitement; ce sont, dans ce cas, les
liquides à réaction alcaline qui donnent les meilleurs résultats. On
emploie, au Nicaragua, le suc de l'Ipomea Bona-nox L., au Mexique, des
solutions de sel marin ou de bicarbonate de soude. Quelquefois aussi, on
se contente d'abandonner le lait à lui-même pendant plusieurs jours avec
ou sans addition de sel. Cette méthode de séparation spontanée semble la
meilleure dans le cas du lait de Castilloa.
On peut encore faire usage d'écrémeuses centrifuges qui séparent les glo-
bules de toutes les matières étrangères contenues dans le sérum et sup-
priment par là même un des facteurs importants d'altération des caout-
choucs. Ce procédé n'est malheureusement pas applicable aux laits très
épais et susceptibles de se coaguler rapidement.
Pour la coagulation des latex des lianes, les indigènes se servent, en
Afrique occidentale française, indifféremment des quatre coagulants :
le « bembéré » (Lanea acida), le « dâ » (oseille de Guinée), le « niama»
(Balzhinia reticulata) et le « n'tomi » (tamarin). M. PERRIER, adjoint des
Affaires indigènes^ recommande l'emploi des décoctions, préalablement
filtrées, dans la proportion de un tiers de litre de latex pour deux tiers de
litre d'infusion.
Le jus de citron et surtout l'acide sulfurique étendu sont employés en
particulier à Madagascar.
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