Titre : Revue des cultures coloniales
Éditeur : [s.n.] (Paris)
Date d'édition : 1898-10-05
Contributeur : Milhe-Poutingon, Albert. Éditeur scientifique
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb32858342r
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
Format : Nombre total de vues : 5134 Nombre total de vues : 5134
Description : 05 octobre 1898 05 octobre 1898
Description : 1898/10/05 (A2,N17,T3). 1898/10/05 (A2,N17,T3).
Description : Collection numérique : Numba, la bibliothèque... Collection numérique : Numba, la bibliothèque numérique du Cirad
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k6419694c
Source : CIRAD, 2012-231823
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 12/08/2013
120 REVUE DES CULTURES COLONIALES
en 1893, avait déjà mérité les éloges unanimes des hommes du métier. — L'ouvrage de plus de
600 pages, de M. Krasnov n'est malheureusement pas traduit en français ; nous en pourrons néan-
moins donner à nos lecteurs une brève analyse.
Nulle autre source n'indique avec autant de précision les températures minima compatibles avec
la culture industrielle du Théier. Les observations du service météorologique japonais ont été uti-
lisées dans une très large mesure.
A côté des sources classiques : Rein, Fesca, von Buren, Useful plants of Japan (Agricultural
Society, Tokyo), l'auteur a su profiter des recherches de détail faites par de jeunes savants japo-
naib au laboratoire de Kellner et, depuis, dans les stations agronomiques japonaises créées par
Kellner.
Les caractéristiques de géographie botanique, si importantes lorsqu'il s'agit de juger de la possi-
bilité de transporter des cultures ou des procédés agricoles d'un pays dans un autre, sont très com-
plètes comme il fallait s'y attendre avec un auteur à la fois botaniste et professeur de géographie.
Il y a beaucoup de devis et comptes de culture.
L'auteur étudie avec une attention particulière la question de la différence de goût entre les thés
dits de « caravane » et les thés anglais. C'est un problème très important, tant au point de vue
scientifique qu'au point de vue commercial, car tout producteur qui voudra faire consommer son
thé par les Russes se heurtera à leur répugnance pour les thés lourds, astringents, grossiers, des
plantations anglaises ou similaires.
D'après Krasnov, l'arôme dépend à la fois des variétés du plant et des différences de climat et
de fermentation.
Ainsi, pour rencontrer, dans les cultures anglaises, des conditions de végétation comparables
(sans être identiques) à celles de cette région privilégiée de la Chine qui fournit de thé la Russie,
il faut s'élever au-dessus de 7,000 pieds. Cependant même le thé de ces hautes altitudes ne satis-
fait pas notre auteur.
A ce sujet, Krasnov s'exprime ainsi : « Combien de fois des planteurs (dans l'Inde) ne m'ont
ils pas dit, en me faisant goûter des thés : Voilà un thé exquis ; voyez quel délicieux parfum !
quel goût parfait! Toutes les fois je constatais que, comparé à ce que nous buvons en Russie, le
thé n'avait ni arome ni bon goût, et rien que cette âpreté qui fait du thé anglais quelque chose
qui rappelle l'eau de gingembre des tea-totalers ». Cette boutade est instructive, dans son exagéra-
tion même.
Incidemment, Krasnov s'occupe aussi d'autres cultures plus ou moins susceptibles d'être prati-
quées avec profit en Colchide. Il consacre des chapitres fort intéressants :
Au cryptomeria, au riz, à la patate, au taro, aux kaki ; aux Aurantiacées du Nord du Japon
(mikanes et mandarines greffés sur du C. trifoliata) ; à la culture du Panax ginseng au Japon; au
Camphrier; au Stillingia sebifera; au Vernis du Japon (Rhus verniciferà D. C.), et aux autres
arbres à laque, à cire et à suif cultivés au Japon ; aux Strobilanthus placidifolius et Mercurialis
lejocarpa (faux indigo) ; aux arbres à papier (Brussonetia papy ri fera et Egdevorthia papy ri fera
Sieb. et Zuc.); aux bambous.
Les coutumes des pays traversés, les observations d'ordre ethnique et social ont aussi inspiré à
M. Krasnov maintes pages intéressantes. Dans cet ordre d'idées, il y a à signaler plus particuliè-
rement le très long chapitre sur le Japon et les Japonais dont le savant russe parle avec une sorte
d'enthousiasme et sur lesquels il dit des choses qui semblent être bien observées et qui, cepen-
dant, diffèrent de la manière devoir de certains auteurs français qui taxent de superficiel le progrès
de la civilisation au Japon.
En résumé, un excellent livre et qui fait désirer que M. Krasnov nous donne au plus tôt la rela-
tion de son deuxième voyage agronomique au Japon, qu'il est en train d'accomplir en ce moment.
Die Bedentung der Kola-Nuss als Beifutterstoff in Verbindung mit aufgeschlos-
senen Kornerfrüchten, par L. Bernegau, 8°; 13 pages el 2 tableaux. Brochure en alle-
mand, publiée par la fabrique de matières alimentaires « Ilamburg-Altonaer Nahrmittel-
Gesellschaft; Besthorn et Gerdtzen » d'Altonaa/E.
M. Bernegau, inventeur d'une préparation alimentaire à base de kola fabriquée par l'usine Bes-
thorn et Gerdtzen, expose les expériences sur l'emploi de la kola comme condiment et aliment d'é-
pargne pour les chevaux, faites en 1889 à l'école militaire des maréchaux-ferrants à Berlin, puis,
par l'auteur en 1889, d'abord avec un cheval d'officier dans des conditions ordinaires, puis avec un
autre, à l'occasion de la course Berlin-Vienne, et depuis en 1895, d'abord avec un cheval d'officier
ensuite avec quatre autres ; enfin une longue expérience faite avec deux chevaux du bataillon
n° 10 du train des équipages de l'armée prussienne et illustrée par des tableaux fort détaillés. Dans
cette dernière expérience, une préparation établie d'après le principe du kola-peptone et dont
en 1893, avait déjà mérité les éloges unanimes des hommes du métier. — L'ouvrage de plus de
600 pages, de M. Krasnov n'est malheureusement pas traduit en français ; nous en pourrons néan-
moins donner à nos lecteurs une brève analyse.
Nulle autre source n'indique avec autant de précision les températures minima compatibles avec
la culture industrielle du Théier. Les observations du service météorologique japonais ont été uti-
lisées dans une très large mesure.
A côté des sources classiques : Rein, Fesca, von Buren, Useful plants of Japan (Agricultural
Society, Tokyo), l'auteur a su profiter des recherches de détail faites par de jeunes savants japo-
naib au laboratoire de Kellner et, depuis, dans les stations agronomiques japonaises créées par
Kellner.
Les caractéristiques de géographie botanique, si importantes lorsqu'il s'agit de juger de la possi-
bilité de transporter des cultures ou des procédés agricoles d'un pays dans un autre, sont très com-
plètes comme il fallait s'y attendre avec un auteur à la fois botaniste et professeur de géographie.
Il y a beaucoup de devis et comptes de culture.
L'auteur étudie avec une attention particulière la question de la différence de goût entre les thés
dits de « caravane » et les thés anglais. C'est un problème très important, tant au point de vue
scientifique qu'au point de vue commercial, car tout producteur qui voudra faire consommer son
thé par les Russes se heurtera à leur répugnance pour les thés lourds, astringents, grossiers, des
plantations anglaises ou similaires.
D'après Krasnov, l'arôme dépend à la fois des variétés du plant et des différences de climat et
de fermentation.
Ainsi, pour rencontrer, dans les cultures anglaises, des conditions de végétation comparables
(sans être identiques) à celles de cette région privilégiée de la Chine qui fournit de thé la Russie,
il faut s'élever au-dessus de 7,000 pieds. Cependant même le thé de ces hautes altitudes ne satis-
fait pas notre auteur.
A ce sujet, Krasnov s'exprime ainsi : « Combien de fois des planteurs (dans l'Inde) ne m'ont
ils pas dit, en me faisant goûter des thés : Voilà un thé exquis ; voyez quel délicieux parfum !
quel goût parfait! Toutes les fois je constatais que, comparé à ce que nous buvons en Russie, le
thé n'avait ni arome ni bon goût, et rien que cette âpreté qui fait du thé anglais quelque chose
qui rappelle l'eau de gingembre des tea-totalers ». Cette boutade est instructive, dans son exagéra-
tion même.
Incidemment, Krasnov s'occupe aussi d'autres cultures plus ou moins susceptibles d'être prati-
quées avec profit en Colchide. Il consacre des chapitres fort intéressants :
Au cryptomeria, au riz, à la patate, au taro, aux kaki ; aux Aurantiacées du Nord du Japon
(mikanes et mandarines greffés sur du C. trifoliata) ; à la culture du Panax ginseng au Japon; au
Camphrier; au Stillingia sebifera; au Vernis du Japon (Rhus verniciferà D. C.), et aux autres
arbres à laque, à cire et à suif cultivés au Japon ; aux Strobilanthus placidifolius et Mercurialis
lejocarpa (faux indigo) ; aux arbres à papier (Brussonetia papy ri fera et Egdevorthia papy ri fera
Sieb. et Zuc.); aux bambous.
Les coutumes des pays traversés, les observations d'ordre ethnique et social ont aussi inspiré à
M. Krasnov maintes pages intéressantes. Dans cet ordre d'idées, il y a à signaler plus particuliè-
rement le très long chapitre sur le Japon et les Japonais dont le savant russe parle avec une sorte
d'enthousiasme et sur lesquels il dit des choses qui semblent être bien observées et qui, cepen-
dant, diffèrent de la manière devoir de certains auteurs français qui taxent de superficiel le progrès
de la civilisation au Japon.
En résumé, un excellent livre et qui fait désirer que M. Krasnov nous donne au plus tôt la rela-
tion de son deuxième voyage agronomique au Japon, qu'il est en train d'accomplir en ce moment.
Die Bedentung der Kola-Nuss als Beifutterstoff in Verbindung mit aufgeschlos-
senen Kornerfrüchten, par L. Bernegau, 8°; 13 pages el 2 tableaux. Brochure en alle-
mand, publiée par la fabrique de matières alimentaires « Ilamburg-Altonaer Nahrmittel-
Gesellschaft; Besthorn et Gerdtzen » d'Altonaa/E.
M. Bernegau, inventeur d'une préparation alimentaire à base de kola fabriquée par l'usine Bes-
thorn et Gerdtzen, expose les expériences sur l'emploi de la kola comme condiment et aliment d'é-
pargne pour les chevaux, faites en 1889 à l'école militaire des maréchaux-ferrants à Berlin, puis,
par l'auteur en 1889, d'abord avec un cheval d'officier dans des conditions ordinaires, puis avec un
autre, à l'occasion de la course Berlin-Vienne, et depuis en 1895, d'abord avec un cheval d'officier
ensuite avec quatre autres ; enfin une longue expérience faite avec deux chevaux du bataillon
n° 10 du train des équipages de l'armée prussienne et illustrée par des tableaux fort détaillés. Dans
cette dernière expérience, une préparation établie d'après le principe du kola-peptone et dont
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