Presse et revues
36 pages
Titre : Revue des cultures coloniales
Éditeur : [s.n.] (Paris)
Date d'édition : 1898-08-05
Contributeur : Milhe-Poutingon, Albert. Éditeur scientifique
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb32858342r
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
Format : Nombre total de vues : 5134 Nombre total de vues : 5134
Description : 05 août 1898 05 août 1898
Description : 1898/08/05 (A2,N15,T3). 1898/08/05 (A2,N15,T3).
Description : Collection numérique : Numba, la bibliothèque... Collection numérique : Numba, la bibliothèque numérique du Cirad
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k6419692j
Source : CIRAD, 2012-231823
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 12/08/2013
34 REVUE DES CULTURES COLONIALES
résultats, mais, comme son développement est assez rapide, il lui faut parla
suite, la pleine terre; ainsi eultivé, il pourrait devenir, comme dans son pays, un
arbre de dimensions assez grandes.
C'est de son élevage en pot que nous allons nous occuper dans les courtes
lignes qui suivent. D'ailleurs, c'est à ce mode de culture qu'il faut recourir, quand
on a en vue l'exportation de cette espèce; il en est de même pour toutes les
plantes en général.
Depuis qu'on a reconnu dans le OasÜlloa elctsiica un producteur d'excellent
caoutchouc, on a pensé à le cultiver et à le multiplier sur une grande échelle;
nous avons donc cru nous rendre utile en donnant sommairement ici le résultat
de nos expériences.
, Pour obtenir une bonne végétation de cette espèce, il importe de mettre à sa
disposition une terre très substantielle; un mélange de vieux terreau de couche
bien consommé, additionné d'un tiers de terre de bruyère siliceuse, nous a donné
de très bons résultats.
Les plantes que nous avons ainsi cultivées provenaient de la Mission Raoul. A
leur arrivée en France (octobre 1897), elles étaient fatiguées par un long voyage,
et avaient besoin de recevoir des soins assidus ; nous eûmes la satisfaction, dans
un laps de temps, relativement court, de les voir se refaire et prospérer à mer-
veille.
Au début, nous fûmes prudent pour les arrosages, il fallait atlendre la reprise
des plantes; comme elles nous étaient arrivées en pleine terre dans les serres
Wardd, nous nous étions trouvé dans l'obligation de les mettre à racines nues
pour les empoter; un arrêt dans leur végétation en était naturellement résulté,
mais confiant dans leur vigueur apparente, nous ne doutions pas de leur réus-
site.
Effectivement, après un mois environ de culture, le réveil de la végétation se
manifesta, et nous pûmes alors leur appliquer le l'égime général des plantes de
la serre où elles se trouvaient; il nous donna de très bons résultats.
Au début de l'été, c'est-à-dire en juin de cette année, nous remarquâmes un
ralentissement dans leur végétation : c'était la période de repos qui s'annonçait;
dès lors, nous diminuâmes les arrosages pour laisser les plantes effectuer leur
repos tranquillement.
Cette période est assez accentuée chez le Castiïloa ; nous avons fait la même
remarque sur le Ceara (Manihot Glaziowii Muell) autre arbre à caoutchouc. Ce
dernier perd ses feuilles totalement à ce moment ; chez le Castiïloa, la chute n'est
que partielle. -
Dans les cultures de serre, cette période de repos doit être observée très
attentivement par le cultivateur; le succès d'une culture en dépend très souvent.
Ce repos se manifeste très apparemment dans le pays d'origine.
Actuellement, nous nous disposons à rempoter nos plantes ; on s'aperçoit de
leur réveil, nous continuerons après le traitement que nous avons indiqué ; de
fréquents bassinages en seront le complément en cette saison surtout.
Il nous reste maintenant à dire un mot de la multiplication de notre plante.
Nous ne pouvions essayer que le bouturage. Le semis doit donner sans doute de
bons résultats, mais il nous était impossible d'y penser. Nous coupâmes donc
l'extrémité de quelques tiges et, comme pour le bouturage des Ficus, nous lais-
sâmes écouler le latex, d'ailleurs très abondant, qui s'échappait de la section ;
après cela, nous lavâmes celle-ci avec une éponge imbibée d'eau pure, et nous
résultats, mais, comme son développement est assez rapide, il lui faut parla
suite, la pleine terre; ainsi eultivé, il pourrait devenir, comme dans son pays, un
arbre de dimensions assez grandes.
C'est de son élevage en pot que nous allons nous occuper dans les courtes
lignes qui suivent. D'ailleurs, c'est à ce mode de culture qu'il faut recourir, quand
on a en vue l'exportation de cette espèce; il en est de même pour toutes les
plantes en général.
Depuis qu'on a reconnu dans le OasÜlloa elctsiica un producteur d'excellent
caoutchouc, on a pensé à le cultiver et à le multiplier sur une grande échelle;
nous avons donc cru nous rendre utile en donnant sommairement ici le résultat
de nos expériences.
, Pour obtenir une bonne végétation de cette espèce, il importe de mettre à sa
disposition une terre très substantielle; un mélange de vieux terreau de couche
bien consommé, additionné d'un tiers de terre de bruyère siliceuse, nous a donné
de très bons résultats.
Les plantes que nous avons ainsi cultivées provenaient de la Mission Raoul. A
leur arrivée en France (octobre 1897), elles étaient fatiguées par un long voyage,
et avaient besoin de recevoir des soins assidus ; nous eûmes la satisfaction, dans
un laps de temps, relativement court, de les voir se refaire et prospérer à mer-
veille.
Au début, nous fûmes prudent pour les arrosages, il fallait atlendre la reprise
des plantes; comme elles nous étaient arrivées en pleine terre dans les serres
Wardd, nous nous étions trouvé dans l'obligation de les mettre à racines nues
pour les empoter; un arrêt dans leur végétation en était naturellement résulté,
mais confiant dans leur vigueur apparente, nous ne doutions pas de leur réus-
site.
Effectivement, après un mois environ de culture, le réveil de la végétation se
manifesta, et nous pûmes alors leur appliquer le l'égime général des plantes de
la serre où elles se trouvaient; il nous donna de très bons résultats.
Au début de l'été, c'est-à-dire en juin de cette année, nous remarquâmes un
ralentissement dans leur végétation : c'était la période de repos qui s'annonçait;
dès lors, nous diminuâmes les arrosages pour laisser les plantes effectuer leur
repos tranquillement.
Cette période est assez accentuée chez le Castiïloa ; nous avons fait la même
remarque sur le Ceara (Manihot Glaziowii Muell) autre arbre à caoutchouc. Ce
dernier perd ses feuilles totalement à ce moment ; chez le Castiïloa, la chute n'est
que partielle. -
Dans les cultures de serre, cette période de repos doit être observée très
attentivement par le cultivateur; le succès d'une culture en dépend très souvent.
Ce repos se manifeste très apparemment dans le pays d'origine.
Actuellement, nous nous disposons à rempoter nos plantes ; on s'aperçoit de
leur réveil, nous continuerons après le traitement que nous avons indiqué ; de
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