Titre : Revue des cultures coloniales
Éditeur : [s.n.] (Paris)
Date d'édition : 1898-08-05
Contributeur : Milhe-Poutingon, Albert. Éditeur scientifique
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb32858342r
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
Format : Nombre total de vues : 5134 Nombre total de vues : 5134
Description : 05 août 1898 05 août 1898
Description : 1898/08/05 (A2,N15,T3). 1898/08/05 (A2,N15,T3).
Description : Collection numérique : Numba, la bibliothèque... Collection numérique : Numba, la bibliothèque numérique du Cirad
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k6419692j
Source : CIRAD, 2012-231823
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 12/08/2013
48 REVUE DES CULTURES COLONIALES
simplement de quelques assiettes. Dans le fond de la boîte qui est calfaté, on
verse de l'eau de façon à avoir une atmosphère saturée d'humidité. On place
au fond des cristallisoirs un peu de ponce, au-dessus de laquelle on met une
Coupe de la caisse pour semis de graines de cannes.
couche d'amianle. On verse en-
suite de l'eau jusqu'à la hauteur
de cette couche. Cette eau doit
contenir des traces d'azotate et
de chlorure de potassium, de sul-
fate d'ammonium et de phos-
phate" avec un peu d'humate de
potassium. Il ne reste alors plus
qu'à déposer les épillets des
panicules des cannes de façon
qu'ils soient mouillés et à les
recouvrir d'un peu d'amiante. Au
bout de quelques jours on voit lever les jeunes plantes. L'eau, les ponces et
l'amiante dont on se sert, peuvent être stérilisés, si l'on ne veut avoir à redouter
aucune chance d'insuccès ; mais on peut se dispenser, sans inconvénient, de
cette précaution, les bactéries ne devenant nuisibles qu'au moment où il con-
vient de repiquer les jeunes plantes dans de la terre préparée.
Les jeunes plantes ont alors deux à trois centimètres. On les surveille avec
attention une fois le repiquage opéré dans des boîtes dont on a soigneusement
choisi la terre. Malgré cela, elle contient souvent les spores d'un myxomycète
qui se développe rapidement dans les semis et les détruit. On voit les jeunes
plantes se faner comme si elles avaient été écrasées, et pourrir aussitôt. Pour
limiter les dégâts, on prend la terre contaminée au point où l'attaque a com-
mencé et on la jette, mais pour peu que l'on tarde le semis est perdu. On repique
le plus souvent possible les jeunes seedlings et on les met en place lorsqu'ils ont
atteint des dimensions convenables. Il faut, en effet, rejeter, comme ne pouvant
fournir qu'un tonnage insuffisant, les seedlings dont le poids est trop faible. Au
bout de deux années ou de deux ans et demi, leur développement est complet.
En terminant, je dois dire que si , de préférence, j'ai étudié la germination des
cannes sur l'habitation Littée, c'est que des études sur les seedlings y avaient été
entreprises de 1888 à 1892. Plus de 4.000 pieds de cannes, venus de graines, avaient
été plantés dans une même pièce qui donna, en 1892, 43.703 litres de jus contre
42.107 en 1882, et 38.156 en 1877. Ce résultat est fort remarquable.
En effet, en 1877 et en 1882, les différents borers n'exerçaient point, à la Marti-
nique, leurs ravages. En outre, les seedlings avaient subi les désastreux effets du
cyclone de 1891. De plus, c'était un résultat moyen. A côté de cannes grosses
comme un porte-plume, on pouvait en voir d'autres, de 5 centimètres de
diamètre, de 5 mètres de longueur et pesant 5 kilogrammes, mais dont le suc, il
faut l'avouer, était peu riche. Il aurait fallu rechercher, dans cette masse de
cannes, celles qui, par leur tonnage et leur richesse saccharine, donnaient le
plus fort rendement en sucre à l'hectare. Mais si les résultats remarquables déjà
obtenus n'ont pas été poursuivis plus longtemps, on le doit aux effets désastreux
du lamentable cyclone et à l'abandon, dès cette époque de 1891, par MM. Littée
frères, des semis des graines de canne et des études qui en résultaient. Ce qui
prouve bien que des expériences semblables, quelque soit le mérite de ceux qui
les ont entreprises, ne peuvent être menées à bien que par les soins des gouver-
simplement de quelques assiettes. Dans le fond de la boîte qui est calfaté, on
verse de l'eau de façon à avoir une atmosphère saturée d'humidité. On place
au fond des cristallisoirs un peu de ponce, au-dessus de laquelle on met une
Coupe de la caisse pour semis de graines de cannes.
couche d'amianle. On verse en-
suite de l'eau jusqu'à la hauteur
de cette couche. Cette eau doit
contenir des traces d'azotate et
de chlorure de potassium, de sul-
fate d'ammonium et de phos-
phate" avec un peu d'humate de
potassium. Il ne reste alors plus
qu'à déposer les épillets des
panicules des cannes de façon
qu'ils soient mouillés et à les
recouvrir d'un peu d'amiante. Au
bout de quelques jours on voit lever les jeunes plantes. L'eau, les ponces et
l'amiante dont on se sert, peuvent être stérilisés, si l'on ne veut avoir à redouter
aucune chance d'insuccès ; mais on peut se dispenser, sans inconvénient, de
cette précaution, les bactéries ne devenant nuisibles qu'au moment où il con-
vient de repiquer les jeunes plantes dans de la terre préparée.
Les jeunes plantes ont alors deux à trois centimètres. On les surveille avec
attention une fois le repiquage opéré dans des boîtes dont on a soigneusement
choisi la terre. Malgré cela, elle contient souvent les spores d'un myxomycète
qui se développe rapidement dans les semis et les détruit. On voit les jeunes
plantes se faner comme si elles avaient été écrasées, et pourrir aussitôt. Pour
limiter les dégâts, on prend la terre contaminée au point où l'attaque a com-
mencé et on la jette, mais pour peu que l'on tarde le semis est perdu. On repique
le plus souvent possible les jeunes seedlings et on les met en place lorsqu'ils ont
atteint des dimensions convenables. Il faut, en effet, rejeter, comme ne pouvant
fournir qu'un tonnage insuffisant, les seedlings dont le poids est trop faible. Au
bout de deux années ou de deux ans et demi, leur développement est complet.
En terminant, je dois dire que si , de préférence, j'ai étudié la germination des
cannes sur l'habitation Littée, c'est que des études sur les seedlings y avaient été
entreprises de 1888 à 1892. Plus de 4.000 pieds de cannes, venus de graines, avaient
été plantés dans une même pièce qui donna, en 1892, 43.703 litres de jus contre
42.107 en 1882, et 38.156 en 1877. Ce résultat est fort remarquable.
En effet, en 1877 et en 1882, les différents borers n'exerçaient point, à la Marti-
nique, leurs ravages. En outre, les seedlings avaient subi les désastreux effets du
cyclone de 1891. De plus, c'était un résultat moyen. A côté de cannes grosses
comme un porte-plume, on pouvait en voir d'autres, de 5 centimètres de
diamètre, de 5 mètres de longueur et pesant 5 kilogrammes, mais dont le suc, il
faut l'avouer, était peu riche. Il aurait fallu rechercher, dans cette masse de
cannes, celles qui, par leur tonnage et leur richesse saccharine, donnaient le
plus fort rendement en sucre à l'hectare. Mais si les résultats remarquables déjà
obtenus n'ont pas été poursuivis plus longtemps, on le doit aux effets désastreux
du lamentable cyclone et à l'abandon, dès cette époque de 1891, par MM. Littée
frères, des semis des graines de canne et des études qui en résultaient. Ce qui
prouve bien que des expériences semblables, quelque soit le mérite de ceux qui
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