Titre : Revue des cultures coloniales
Éditeur : [s.n.] (Paris)
Date d'édition : 1898-07-05
Contributeur : Milhe-Poutingon, Albert. Éditeur scientifique
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb32858342r
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
Format : Nombre total de vues : 5134 Nombre total de vues : 5134
Description : 05 juillet 1898 05 juillet 1898
Description : 1898/07/05 (A2,N14,T3). 1898/07/05 (A2,N14,T3).
Description : Collection numérique : Numba, la bibliothèque... Collection numérique : Numba, la bibliothèque numérique du Cirad
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k64196914
Source : CIRAD, 2012-231823
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 12/08/2013
CULTURE ET PRÉPARATION DU MANIOC 11
Le lavage et le tamisage n'offrent pas d'autre différence que les précautions à
prendre pour éviter les empoisonnements.
L'installation des plans ou bacs rectangulaires, dans lesquels la fécule doit se
déposer, est un problème dont la solution est assez difficile et assez coûteuse.
Bien que la fécule soit plus lourde que l'eau, celle de manioc se dépose len-
tement et s'échappe avec d'autant plus de facilité qu'elle est trois fois plus-une
que celle de pommes de terre. Avec un matériel incomplet ou un personnel
négligent, les pertes peuvent atteindre 50 Suivant l'importance de l'usine et
les ressources financières, la solution différera. Signalons seulement l'emploi des
bacs à réglage automatique.
Relevée des plans, la fécule est passée sur le feu pour être convertie en
tapioca.
Cette opération se fait soit sur des plaques de fonte, montées sur des four-
neaux, soit dans des bassines à fond plat, chauffées à feu nu, par la vapeur, ou
au bain d'huile.
La fabrication s'achève dans les étuves où lé tapioca séjourne jusqu'à dessic-
cation complète.
On retire du manioc environ 17 de fécule. Il faut, pour cette industrie, une
eau abondante, pure, fraîche et limpide.
Le produit est emballé en sacs ou en tonneaux, au sortir, de l'étuve, et
expédié ; c'est en France que la fabrication s'achève.
Depuis quelques années, des usines se sont montées, à La Réunion, et peut-
être ailleurs, desquelles le tapioca sort prêt à être livré à la consommation.
Est-ce un exemple à suivre? Il faut considérer qu'en France la fabrication étant
aux mains des commerçants, qui livrent directement au consommateur, aucun
intermédiaire n'est supprimé.
L'installation, l'entretien des machines, le paquetage, l'emballage coûtent
davantage aux Colonies que dans la Métropole.
Plus près du consommateur, le fabricant approprie son produit au goût de la
clientèle.
Il s'approvisionne à un prix souvent inférieur, en mélangeant des matières
premières de différentes qualités, et, enfin, sa marchandise ne court aucuprisque
d'avarie dans le transport de l'usine au magasin de vente.
Quoi qu'il en soit, la plus grande partie des tapiocas arrivent bruts, sous forme
de fragments irréguliers de la grosseur d'une petite noisette, et le marché est
alimenté par les nombreuses expéditions du Brésil et autres contrées de l'Amé-
rique centrale, des Mascareignes, de l'Inde, de Singapore, etc.
Leur cote est très différente ; les plus estimés' viennent de Rio. Ces tapiocas se
distinguent par une plus forte proportion de matières solubles, de mucilage
disent les acheteurs; leur qualité est plus régulière ; ils produisent moins de
farine ou de poussière. Viennent à la suite ceux de La Réunion; les moins cotés
sont ceux de l'Inde.Quand ceux-ci valent 0,30 le kilog., les Rio se paient 0,70 à 0,80.
La Nouvelle-Calédonie avait fait son apparition Fur le marché, il y a quelques
années. La qualité de ses produits surprit les acheteurs ; ils rivalisaient avec les
meilleures sortes et atteignirent les plus hauts prix.
La modeste usine d'où ils sortaient était née sur le centre pénitentiaire de
Bourail.
L'insuffisance des capitaux et la cherté des transports ont contribué à sa dis-
parition.
Le lavage et le tamisage n'offrent pas d'autre différence que les précautions à
prendre pour éviter les empoisonnements.
L'installation des plans ou bacs rectangulaires, dans lesquels la fécule doit se
déposer, est un problème dont la solution est assez difficile et assez coûteuse.
Bien que la fécule soit plus lourde que l'eau, celle de manioc se dépose len-
tement et s'échappe avec d'autant plus de facilité qu'elle est trois fois plus-une
que celle de pommes de terre. Avec un matériel incomplet ou un personnel
négligent, les pertes peuvent atteindre 50 Suivant l'importance de l'usine et
les ressources financières, la solution différera. Signalons seulement l'emploi des
bacs à réglage automatique.
Relevée des plans, la fécule est passée sur le feu pour être convertie en
tapioca.
Cette opération se fait soit sur des plaques de fonte, montées sur des four-
neaux, soit dans des bassines à fond plat, chauffées à feu nu, par la vapeur, ou
au bain d'huile.
La fabrication s'achève dans les étuves où lé tapioca séjourne jusqu'à dessic-
cation complète.
On retire du manioc environ 17 de fécule. Il faut, pour cette industrie, une
eau abondante, pure, fraîche et limpide.
Le produit est emballé en sacs ou en tonneaux, au sortir, de l'étuve, et
expédié ; c'est en France que la fabrication s'achève.
Depuis quelques années, des usines se sont montées, à La Réunion, et peut-
être ailleurs, desquelles le tapioca sort prêt à être livré à la consommation.
Est-ce un exemple à suivre? Il faut considérer qu'en France la fabrication étant
aux mains des commerçants, qui livrent directement au consommateur, aucun
intermédiaire n'est supprimé.
L'installation, l'entretien des machines, le paquetage, l'emballage coûtent
davantage aux Colonies que dans la Métropole.
Plus près du consommateur, le fabricant approprie son produit au goût de la
clientèle.
Il s'approvisionne à un prix souvent inférieur, en mélangeant des matières
premières de différentes qualités, et, enfin, sa marchandise ne court aucuprisque
d'avarie dans le transport de l'usine au magasin de vente.
Quoi qu'il en soit, la plus grande partie des tapiocas arrivent bruts, sous forme
de fragments irréguliers de la grosseur d'une petite noisette, et le marché est
alimenté par les nombreuses expéditions du Brésil et autres contrées de l'Amé-
rique centrale, des Mascareignes, de l'Inde, de Singapore, etc.
Leur cote est très différente ; les plus estimés' viennent de Rio. Ces tapiocas se
distinguent par une plus forte proportion de matières solubles, de mucilage
disent les acheteurs; leur qualité est plus régulière ; ils produisent moins de
farine ou de poussière. Viennent à la suite ceux de La Réunion; les moins cotés
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La Nouvelle-Calédonie avait fait son apparition Fur le marché, il y a quelques
années. La qualité de ses produits surprit les acheteurs ; ils rivalisaient avec les
meilleures sortes et atteignirent les plus hauts prix.
La modeste usine d'où ils sortaient était née sur le centre pénitentiaire de
Bourail.
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