Presse et revues
34 pages
Titre : Revue des cultures coloniales
Éditeur : [s.n.] (Paris)
Date d'édition : 1898-05-05
Contributeur : Milhe-Poutingon, Albert. Éditeur scientifique
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb32858342r
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
Format : Nombre total de vues : 5134 Nombre total de vues : 5134
Description : 05 mai 1898 05 mai 1898
Description : 1898/05/05 (A2,N12,T2). 1898/05/05 (A2,N12,T2).
Description : Collection numérique : Numba, la bibliothèque... Collection numérique : Numba, la bibliothèque numérique du Cirad
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k64196892
Source : CIRAD, 2012-231823
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 12/08/2013
VARIÉTÉS 140
de la semence sur laquelle ne reste plus que la dernière enveloppe, la pellicule
cornée.
Dans cet état, on expose les grains au soleil et, lorsque la partie charnue et
sucrée qui adhère encore à la pellicule cornée est bien sèche, on pile dans des -
mortiers en bois pour dépouiller la semence de ladite pellicule cornée.
Les grains que l'on obtient après cette dernière opération constituent le café
proprement dit, celui que le commerce livre à la consommation.
Mais, comme le degré de dessiccation n'est pas complet, ce qui se reconnaît
par la couleur et le poids du café, on le remet une dernière fois au soleil pour
kii enlever tout son principe aqueux.
Dans la deuxième méthode employée on soumet le fruit mûr, aussitôt après la
récolte, à une pression produite par les pieds de l'homme. Sous cette pression,
la semence se dégage de son péricarpe et, toujours contenue dans sa pellicule
cornée, est exposée au soleil jusqu'à la destruction complète de la matière
sucrée qui est restée adhérente à la dite pellicule.
Puis, mêmes opérations que pour la première méthode.
Le café obtenu à l'aide des deux procédés que je viens d'indiquer présente un
aspect peu engageant : les grains soumis au pilon, sans être complètement secs,
sont écrasés pour la plupart et exhalent une odeur fétide ; la dernière opération,
qui consiste à les exposer de nouveau au soleil, leur enlève la petite pelicule /-
argentée qui se remarque sur le bourbon et le mœrtinique et qui fait la vogue/de f
ces cafés.
D'autre part, le séjour prolongé du fruit dans l'eau imprime au café un goût de
fermenté des plus désagréables. En outre, défaut absolu d'arôme dû à deux expo-
sitions consécutives au soleil de la semence. On ne peut dès lors que se trouver
en présence d'une marchandise de qualité inférieure.
Pour que l'arôme (il existe aussi bien dans le libèria que dans les autres
espèces, seulement il est plus fugace) soit conservé au café de libèria, il importe
de soumettre le fruit tout entier à une dessiccation lente et continue.
Pour cela, on aura soin de faire la cueillette au moment où les fruits sont bien
rouges, c'est-à-dire en complet état de maturité. La présence de fruits jaunes ou
verts parmi ceux bien mûrs donne des grains noirâtres ou foncés qui dépré-
cieraient le produit. -
La recommandation de faire la récolte par un temps bien sec est inutile, puis
qu'elle a lieu.pour le libèria en décembre, janvier, février -et mars, époque de
l'année où il ne pleut qu'accidentellement. Je crois devoir insister pourtant sur
ce détail qui aurait son importance pour le cas où, comme cette ~année, la saison
pluvieuse se prolongerait indéfiniment.
Sur une plate-forme en maçonnerie, de forme rectangulaire et de dimensions
variant suivant l'importance de la plantation, élevée du solde 40 ou 50 centi-
mètres, avec rebords extérieurs de 10 centimètres de hauteur, le tout recouvert
d'une bonne couche de ciment et soumis à une bonne radiation solaire, on
étendra Les fuits nouvellement récoltés et on les y laissera pendant 30 ou 35 jours,
en ayant soin quatre fois par jour, de les retourner.
Pour les nuits et pour le cas où il tomberait des averses, ce qui arrive quel-
quefois pendant la saison sèche, il convient d'établir sur Vorgamasse (1) en ques-
(1) Nom donné, à la Réunion, à cette plate-forme.
de la semence sur laquelle ne reste plus que la dernière enveloppe, la pellicule
cornée.
Dans cet état, on expose les grains au soleil et, lorsque la partie charnue et
sucrée qui adhère encore à la pellicule cornée est bien sèche, on pile dans des -
mortiers en bois pour dépouiller la semence de ladite pellicule cornée.
Les grains que l'on obtient après cette dernière opération constituent le café
proprement dit, celui que le commerce livre à la consommation.
Mais, comme le degré de dessiccation n'est pas complet, ce qui se reconnaît
par la couleur et le poids du café, on le remet une dernière fois au soleil pour
kii enlever tout son principe aqueux.
Dans la deuxième méthode employée on soumet le fruit mûr, aussitôt après la
récolte, à une pression produite par les pieds de l'homme. Sous cette pression,
la semence se dégage de son péricarpe et, toujours contenue dans sa pellicule
cornée, est exposée au soleil jusqu'à la destruction complète de la matière
sucrée qui est restée adhérente à la dite pellicule.
Puis, mêmes opérations que pour la première méthode.
Le café obtenu à l'aide des deux procédés que je viens d'indiquer présente un
aspect peu engageant : les grains soumis au pilon, sans être complètement secs,
sont écrasés pour la plupart et exhalent une odeur fétide ; la dernière opération,
qui consiste à les exposer de nouveau au soleil, leur enlève la petite pelicule /-
argentée qui se remarque sur le bourbon et le mœrtinique et qui fait la vogue/de f
ces cafés.
D'autre part, le séjour prolongé du fruit dans l'eau imprime au café un goût de
fermenté des plus désagréables. En outre, défaut absolu d'arôme dû à deux expo-
sitions consécutives au soleil de la semence. On ne peut dès lors que se trouver
en présence d'une marchandise de qualité inférieure.
Pour que l'arôme (il existe aussi bien dans le libèria que dans les autres
espèces, seulement il est plus fugace) soit conservé au café de libèria, il importe
de soumettre le fruit tout entier à une dessiccation lente et continue.
Pour cela, on aura soin de faire la cueillette au moment où les fruits sont bien
rouges, c'est-à-dire en complet état de maturité. La présence de fruits jaunes ou
verts parmi ceux bien mûrs donne des grains noirâtres ou foncés qui dépré-
cieraient le produit. -
La recommandation de faire la récolte par un temps bien sec est inutile, puis
qu'elle a lieu.pour le libèria en décembre, janvier, février -et mars, époque de
l'année où il ne pleut qu'accidentellement. Je crois devoir insister pourtant sur
ce détail qui aurait son importance pour le cas où, comme cette ~année, la saison
pluvieuse se prolongerait indéfiniment.
Sur une plate-forme en maçonnerie, de forme rectangulaire et de dimensions
variant suivant l'importance de la plantation, élevée du solde 40 ou 50 centi-
mètres, avec rebords extérieurs de 10 centimètres de hauteur, le tout recouvert
d'une bonne couche de ciment et soumis à une bonne radiation solaire, on
étendra Les fuits nouvellement récoltés et on les y laissera pendant 30 ou 35 jours,
en ayant soin quatre fois par jour, de les retourner.
Pour les nuits et pour le cas où il tomberait des averses, ce qui arrive quel-
quefois pendant la saison sèche, il convient d'établir sur Vorgamasse (1) en ques-
(1) Nom donné, à la Réunion, à cette plate-forme.
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