Presse et revues
34 pages
Titre : Revue des cultures coloniales
Éditeur : [s.n.] (Paris)
Date d'édition : 1898-05-05
Contributeur : Milhe-Poutingon, Albert. Éditeur scientifique
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb32858342r
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
Format : Nombre total de vues : 5134 Nombre total de vues : 5134
Description : 05 mai 1898 05 mai 1898
Description : 1898/05/05 (A2,N12,T2). 1898/05/05 (A2,N12,T2).
Description : Collection numérique : Numba, la bibliothèque... Collection numérique : Numba, la bibliothèque numérique du Cirad
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k64196892
Source : CIRAD, 2012-231823
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 12/08/2013
142. REVUE DES CULTURES COLONIALES
suite de la fragilité du fil et de sa finesse qui rend très difficile la recherche du
bout. L'extrémité ouverte où les fils se trouvent souvent mêlés est encore un
;' inconvénient grave et une cause de bris de la soie.
Celle-ci est d'un jaune paille très brillant. Au microscope on reconnaît que
souvent les deux fils qui la composent sont séparés sur de grandes longueurs et
que l'un d'eux est rompu.
En somme, le dévidage des cocons du Bombyx du Tamarin me paraît impos-
sible industriellement, mais ils peuvent être avantageusement utilisés, après
; avoir été soumis au cardage, pour fournir une soie qui serait au moins aussi
i belle que le pongée de Chine.
L'essai du reste serait facile à faire. Il suffirait de demander au Soudan une
assez grande quantité de cocons qui seraient expédiés à la chambre de com-
merce de Lyon.
Il y aurait également intérêt -à recevoir, enfermés soigneusement dans du
coton, des cocons assez frais pour que les chrysalides arrivent ici vivantes et
qu'on puisse étudier plus complètement les papillons et leurs mœurs.
Il serait bon de demander aussi des graines qu'on pourrait faire éclore à
Saint-Louis et des renseignements très exacts sur l'arbre qui nourrit la larve. Si
celui-ci était le Tamarin, comme on l'affirme ou une autre essence commune au
Sénégal, l'élevage du ver à soie du Soudan pourrait être entrepris avec quelque
profit dans la colonie.
Saint-Louis, 24 janvier 1898. Dr E. MARCHAIX,
Médecin de lre classe, chef du laboratoire de microbiologie.
Les renseignements que nous donne M. Cazalbon se rapportent à la fois à l'arbuste
at au ver-à-soie.
Le Tomboro ou Tomoro est l'un des arbustes les plus intéressants du Soudan
français, non pas pour la beauté de son port, l'élégance de sa feuille et de sa
fleur ou la bonne qualité de ses fruits ; rien de tout cela.
| Il est, au contraire, très irrégulier de forme: plusieurs tromcs sortent ensemble
| du sol pour s'enchevêtrer. Il pousse en buissons et est défendu de toute approche
par des épines courtes et extrêmement acérées, implantées par paire à la base
de chaque pétiole.
Sa hauteur est de deux à quatre mètres en moyenne; mais quelquefois, sous
la forme arborescente, il atteint cinq à six mètres.
La feuille est elliptique, légèrement acuminée à l'extrémité ; deux nervures
courbes enveloppent la nervure médiane dès son origine, et d'autres nervures
plus petites se glissent plus loin dans le limbe. Ces feuilles sont alternes et
chacune d'elles est armée à la base du pétiole de deux épines courtes, acérées,
d'inégale longueur, la supérieure, la plus petite. La face supérieure est d'un vert
, franc ; la face inférieure, au contraire, est d'un blanc argenté.
Cette différence de tons si tranchée, donne à l'arbre un aspect singulier.
Toutes les feuilles vues par leur face inférieure donnent la sensation de parties
métalliques qui contrastent étrangement avec la coloration verte des faces supé-
rieures ; comme le feuillage est assez peu épais, et que la lumière si intense du
pays le traverse facilement, on passe volontiers sans lui accorder le moindre
regard. D'ailleurs, pendant la saison sèche, le feuillage disparaît et il ne reste
du tomboro que ses rameaux armés qui s'accrochent facilement aux vêtements,
pour peu que l'on frôle l'arbrisseau. *
suite de la fragilité du fil et de sa finesse qui rend très difficile la recherche du
bout. L'extrémité ouverte où les fils se trouvent souvent mêlés est encore un
;' inconvénient grave et une cause de bris de la soie.
Celle-ci est d'un jaune paille très brillant. Au microscope on reconnaît que
souvent les deux fils qui la composent sont séparés sur de grandes longueurs et
que l'un d'eux est rompu.
En somme, le dévidage des cocons du Bombyx du Tamarin me paraît impos-
sible industriellement, mais ils peuvent être avantageusement utilisés, après
; avoir été soumis au cardage, pour fournir une soie qui serait au moins aussi
i belle que le pongée de Chine.
L'essai du reste serait facile à faire. Il suffirait de demander au Soudan une
assez grande quantité de cocons qui seraient expédiés à la chambre de com-
merce de Lyon.
Il y aurait également intérêt -à recevoir, enfermés soigneusement dans du
coton, des cocons assez frais pour que les chrysalides arrivent ici vivantes et
qu'on puisse étudier plus complètement les papillons et leurs mœurs.
Il serait bon de demander aussi des graines qu'on pourrait faire éclore à
Saint-Louis et des renseignements très exacts sur l'arbre qui nourrit la larve. Si
celui-ci était le Tamarin, comme on l'affirme ou une autre essence commune au
Sénégal, l'élevage du ver à soie du Soudan pourrait être entrepris avec quelque
profit dans la colonie.
Saint-Louis, 24 janvier 1898. Dr E. MARCHAIX,
Médecin de lre classe, chef du laboratoire de microbiologie.
Les renseignements que nous donne M. Cazalbon se rapportent à la fois à l'arbuste
at au ver-à-soie.
Le Tomboro ou Tomoro est l'un des arbustes les plus intéressants du Soudan
français, non pas pour la beauté de son port, l'élégance de sa feuille et de sa
fleur ou la bonne qualité de ses fruits ; rien de tout cela.
| Il est, au contraire, très irrégulier de forme: plusieurs tromcs sortent ensemble
| du sol pour s'enchevêtrer. Il pousse en buissons et est défendu de toute approche
par des épines courtes et extrêmement acérées, implantées par paire à la base
de chaque pétiole.
Sa hauteur est de deux à quatre mètres en moyenne; mais quelquefois, sous
la forme arborescente, il atteint cinq à six mètres.
La feuille est elliptique, légèrement acuminée à l'extrémité ; deux nervures
courbes enveloppent la nervure médiane dès son origine, et d'autres nervures
plus petites se glissent plus loin dans le limbe. Ces feuilles sont alternes et
chacune d'elles est armée à la base du pétiole de deux épines courtes, acérées,
d'inégale longueur, la supérieure, la plus petite. La face supérieure est d'un vert
, franc ; la face inférieure, au contraire, est d'un blanc argenté.
Cette différence de tons si tranchée, donne à l'arbre un aspect singulier.
Toutes les feuilles vues par leur face inférieure donnent la sensation de parties
métalliques qui contrastent étrangement avec la coloration verte des faces supé-
rieures ; comme le feuillage est assez peu épais, et que la lumière si intense du
pays le traverse facilement, on passe volontiers sans lui accorder le moindre
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pour peu que l'on frôle l'arbrisseau. *
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