Titre : Revue des cultures coloniales
Éditeur : [s.n.] (Paris)
Date d'édition : 1898-01-05
Contributeur : Milhe-Poutingon, Albert. Éditeur scientifique
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb32858342r
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
Format : Nombre total de vues : 5134 Nombre total de vues : 5134
Description : 05 janvier 1898 05 janvier 1898
Description : 1898/01/05 (A2,N8,T2). 1898/01/05 (A2,N8,T2).
Description : Collection numérique : Numba, la bibliothèque... Collection numérique : Numba, la bibliothèque numérique du Cirad
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k6419685d
Source : CIRAD, 2012-231823
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 12/08/2013
20 REVUE DES CULTURES COLONIALES
duit directement au Muséum d'Histoire naturelle, où se trouve groupée toute la
faune de Madagascar. C'est en effet grâce à l'initiative d'un savant d'une rare
modestie, d'un directeur infatigable, que l'île de la Réunion doit de posséder un
musée aussi complet, aussi riche, aussi varié. M. Lantz, né à Bouxwiller (Bas- -
Rhin) le 28 mai 1828, vint de bonne heure à l'île Bourbon comme conservateur
préparateur de notre Muséum. Il avait été désigné pour ce poste par les plus
illustres professeurs du Muséum de Paris. D'une activité extraordinaire, M.Lantz
fît successivement plusieurs voyages à Madagascar, et il aurait pu nous laisser
d'intéressants documents sur la grande île, si la mort n'était venue le surprendre
au moment même où il allait pouvoir considérer son œuvre comme achevée.
Toujours à l'ouest de l'avenue se trouve la partie consacrée aux diverses pépi-
nières. Le Jardin botanique, en effet, ne tient pas seulement à la disposition du
public des plantes utiles et industrielles; il cède encore aux particuliers, et à des
prix très modérés, des plantes d'ornement. Parmi ces plantes ornementales les
palmiers sont surtout recherchés en première ligne,les Caryota urens,les Arenga
saccharifera, les Corypha, et surtout l'un d'eux appartenant, je crois, au -genre
Kunthia. A côté d'eux sont élevés des lataniers dont l'un à feuilles vertes, le La-
tania Commerso?inn: et l'autre aux nervures et pétioles rougeâtres que l'on désigne
communément sous le nom de latanier de Bourbon, mais qui ne paraît être
qu'une variété du Commersonnii.
A l'est d-e l'avenue se trouve le Jardin botanique proprement dit. On le
dénomme encore aujourd'hui de la sorte, bien que les végétaux ne soient plus
classés par familles, et qu'un grand nombre d'entre elles n'y soient plus repré-
sentées. Des efforts sont faits pour reconstituer cette partie qui devrait être
essentiellement scientifique; mais le terrain ne me semble pas suffisamment
étendu et assez propice pour entreprendre avec fruit un travail de ce genre. Il
est regrettable, à vrai dire, que, dès la création du Jardin botanique, l'on n'ait
pas fait l'acquisition de vastes terrains environnants où l'on aurait pu créer de
nombreuses pépinières,bien aérées,sans priver pour cela le public de l'ombrage
des grands arbres qu'il recherche particulièrement sous les tropiques.
M. de Crémont, dès le 22 septembre 1794, constatait avec peine l'état d'aban-
don dans lequel il devait, faute d'une main-d'œuvre suffisante pour son entre-
tien, laisser ce jardin qu'il avait pour ainsi dire formé et tracé. En 1816, M. Mar-
chant, alors ordonnateur, s'empresse de faire un appel à la- Métropole et de lui
demander des subsides. Les professeurs du Muséum s'empressèrent de répondre
à son appel et voulurent bien l'aider en lui faisant des envois de graines, de
plantes, et surtout d'un jardinier de mérite, M. Bréon. A cê moment, le jardin
que nous possédons aujourd'hui prit le nom de Jardin du Roi, qu il échangea
successivement contre les noms de Jardin de l'État, de Jardin d'Acclimatation et
enfin de Jardin Colonial.
Le premier soin de M. Jean-Baptiste-Nicolas Bréon fut de publier en 1820 le
catalogue des plantes cultivées au Jardin botanique et de naturalisation à l'Ile
de la Réunion.
C'était là, comme on lé voit, faire œuvre utile, car il est essentiel pour une
institution de ce genre, appelée à faire des échanges constants avec des établis-
sements similaires éloignés, de les tenir au courant de ce qu'elle possède et
de ce qu'elle désire acquérir. A M. Bréon succéda le 1er août 1828 M. Claude
Richard, Je créateur du Jardin de Richard-Toll au Sénégal. Il s'efforça tout
d'abord, et il en avait à cette époque tous les moyens, d'enrichir le jardin et
duit directement au Muséum d'Histoire naturelle, où se trouve groupée toute la
faune de Madagascar. C'est en effet grâce à l'initiative d'un savant d'une rare
modestie, d'un directeur infatigable, que l'île de la Réunion doit de posséder un
musée aussi complet, aussi riche, aussi varié. M. Lantz, né à Bouxwiller (Bas- -
Rhin) le 28 mai 1828, vint de bonne heure à l'île Bourbon comme conservateur
préparateur de notre Muséum. Il avait été désigné pour ce poste par les plus
illustres professeurs du Muséum de Paris. D'une activité extraordinaire, M.Lantz
fît successivement plusieurs voyages à Madagascar, et il aurait pu nous laisser
d'intéressants documents sur la grande île, si la mort n'était venue le surprendre
au moment même où il allait pouvoir considérer son œuvre comme achevée.
Toujours à l'ouest de l'avenue se trouve la partie consacrée aux diverses pépi-
nières. Le Jardin botanique, en effet, ne tient pas seulement à la disposition du
public des plantes utiles et industrielles; il cède encore aux particuliers, et à des
prix très modérés, des plantes d'ornement. Parmi ces plantes ornementales les
palmiers sont surtout recherchés en première ligne,les Caryota urens,les Arenga
saccharifera, les Corypha, et surtout l'un d'eux appartenant, je crois, au -genre
Kunthia. A côté d'eux sont élevés des lataniers dont l'un à feuilles vertes, le La-
tania Commerso?inn: et l'autre aux nervures et pétioles rougeâtres que l'on désigne
communément sous le nom de latanier de Bourbon, mais qui ne paraît être
qu'une variété du Commersonnii.
A l'est d-e l'avenue se trouve le Jardin botanique proprement dit. On le
dénomme encore aujourd'hui de la sorte, bien que les végétaux ne soient plus
classés par familles, et qu'un grand nombre d'entre elles n'y soient plus repré-
sentées. Des efforts sont faits pour reconstituer cette partie qui devrait être
essentiellement scientifique; mais le terrain ne me semble pas suffisamment
étendu et assez propice pour entreprendre avec fruit un travail de ce genre. Il
est regrettable, à vrai dire, que, dès la création du Jardin botanique, l'on n'ait
pas fait l'acquisition de vastes terrains environnants où l'on aurait pu créer de
nombreuses pépinières,bien aérées,sans priver pour cela le public de l'ombrage
des grands arbres qu'il recherche particulièrement sous les tropiques.
M. de Crémont, dès le 22 septembre 1794, constatait avec peine l'état d'aban-
don dans lequel il devait, faute d'une main-d'œuvre suffisante pour son entre-
tien, laisser ce jardin qu'il avait pour ainsi dire formé et tracé. En 1816, M. Mar-
chant, alors ordonnateur, s'empresse de faire un appel à la- Métropole et de lui
demander des subsides. Les professeurs du Muséum s'empressèrent de répondre
à son appel et voulurent bien l'aider en lui faisant des envois de graines, de
plantes, et surtout d'un jardinier de mérite, M. Bréon. A cê moment, le jardin
que nous possédons aujourd'hui prit le nom de Jardin du Roi, qu il échangea
successivement contre les noms de Jardin de l'État, de Jardin d'Acclimatation et
enfin de Jardin Colonial.
Le premier soin de M. Jean-Baptiste-Nicolas Bréon fut de publier en 1820 le
catalogue des plantes cultivées au Jardin botanique et de naturalisation à l'Ile
de la Réunion.
C'était là, comme on lé voit, faire œuvre utile, car il est essentiel pour une
institution de ce genre, appelée à faire des échanges constants avec des établis-
sements similaires éloignés, de les tenir au courant de ce qu'elle possède et
de ce qu'elle désire acquérir. A M. Bréon succéda le 1er août 1828 M. Claude
Richard, Je créateur du Jardin de Richard-Toll au Sénégal. Il s'efforça tout
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