Presse et revues
42 pages
Titre : Revue des cultures coloniales
Éditeur : [s.n.] (Paris)
Date d'édition : 1898-01-05
Contributeur : Milhe-Poutingon, Albert. Éditeur scientifique
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb32858342r
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
Format : Nombre total de vues : 5134 Nombre total de vues : 5134
Description : 05 janvier 1898 05 janvier 1898
Description : 1898/01/05 (A2,N8,T2). 1898/01/05 (A2,N8,T2).
Description : Collection numérique : Numba, la bibliothèque... Collection numérique : Numba, la bibliothèque numérique du Cirad
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k6419685d
Source : CIRAD, 2012-231823
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 12/08/2013
VARIÉTÉS 9
quelques pieds çà et là dans notre colonie, au Morne-Rouge, au Gros-Morne.
Un pied de poivrier pouvant rapporter annuellement de cinq à dix francs, il
en résulte qu'on ne doit pas négliger la culture de cette plante qui a l'avantage
de produire au bout de quatre ans. On peut la multiplier facilement de bou-
tures, contrairement à l'opinion généralement répandue dans la - colonie. Le
poivrier doit être planté de préférence dans les terres basses.
Thé. — Le thé est cultivé au jardin botanique de Trinidad. On pourrait l'es-
sayer, avec succès, je crois, dans les hauteurs de la Martinique. Comme la
récolte consiste à couper les extrémités jeunes des rameaux, on conçoit qu'au
Morne-Rouge, par exemple, où la végétation est continuelle, il serait possible
d'en tirer bon profit. Cette plante demande de trois à quatre ans avant d'entrer
en rapport, elle doit être soigneusement taillée et la manipulation des feuilles
exige beaucoup de main-d'œuvre. On pourrait retirer avec le tarif douanier
1 fr. 50 de la livre, prix qui semble avantageux, car les Anglais, à Ceylan, se
contentent de 0 fr. 50.
Vanille. — La vanille est également cultivée à la Trinidad. Les plantes.grim-
pent sur des pièces de bois placées à une hauteur de im20 environ pour la faci-
lilé de la fécondation. Il est nécessaire pour que la vanille se développe de lui
fournir l'engrais qui lui convient et que l'analyse préalable du sol fait connaître.
La Vanilla planifolia donne des résultats meilleurs que les V. grandiflora et V.
pompona: 11 existe aussi à l'étude en ce moment des espèces de vanilles recueil-
lies dans les bois de la Guyane ou de la Trinidad.
En résumé, le jardin botanique de Port-of-Spain peut montrer au colon de la
Trinidad, sur une étendue d'un ou plusieurs ares, les résultats fournis par la
culture des plantes. Non seulement on y rencontre celles que je viens de passer
en revue, mais bien d'autres encore dont je n'ai point parlé comme les plantes
fourragères, les arbres fruitiers, très nombreux et formant des collections où
l'on peut étudier les diverses variétés d'orangers, de manguiers, etc.
Si le colon désire entreprendre une culture, une visite au jardin botanique le
renseigne et, lorsqu'il est fixé sur la nature de ce qu'il veut faire, il n'a qu'à
puiser, dans le stock des 200,000 bambous ou caisses de plantes que possède le
jardin botanique de Port-of-Spain, ce qu'il lui faut.
Et il payera les prix fixés - toujours avantageux — car les prix de revient du
jardin botanique sont forcément inférieurs à la dépense qu'il aurait à faire s'il
voulait lui-même préparer ses plantes. '-
Le transport n'est pas un obstacle ; les plantes à livrer étant en boîtes de cinq
cents ou mille sujets plantés très serrés.
Je passe sous silence l'avantage que l'on a d'avoir un plus rapide rapport, —
les plantes acquises étant déjà âgées, - et celui de profiter par cela même des
hauts prix obtenus par les cultures nouvelles, prix qui baissent lorsque de nom-
breuses plantations ont été établies. -"
Telles sont, Monsieur le Gouverneur, les principales remarques que j'ai pu
faire à la Trinidad.
Guyane anglaise. — J'ai été mis en relation avec M; Jenman, directeur du
Jardin botanique de Demerari, par l'intermédiaire de M. Clark, agent consu-
laire p. i., successeur du regretté M. Le Doux. Grâce à la précieuse intervention
de M. Clark, j'ai reçu de MM. Jenman et Waby le meilleur accueil; M. Harrison
était absent en mission dans les bois.
quelques pieds çà et là dans notre colonie, au Morne-Rouge, au Gros-Morne.
Un pied de poivrier pouvant rapporter annuellement de cinq à dix francs, il
en résulte qu'on ne doit pas négliger la culture de cette plante qui a l'avantage
de produire au bout de quatre ans. On peut la multiplier facilement de bou-
tures, contrairement à l'opinion généralement répandue dans la - colonie. Le
poivrier doit être planté de préférence dans les terres basses.
Thé. — Le thé est cultivé au jardin botanique de Trinidad. On pourrait l'es-
sayer, avec succès, je crois, dans les hauteurs de la Martinique. Comme la
récolte consiste à couper les extrémités jeunes des rameaux, on conçoit qu'au
Morne-Rouge, par exemple, où la végétation est continuelle, il serait possible
d'en tirer bon profit. Cette plante demande de trois à quatre ans avant d'entrer
en rapport, elle doit être soigneusement taillée et la manipulation des feuilles
exige beaucoup de main-d'œuvre. On pourrait retirer avec le tarif douanier
1 fr. 50 de la livre, prix qui semble avantageux, car les Anglais, à Ceylan, se
contentent de 0 fr. 50.
Vanille. — La vanille est également cultivée à la Trinidad. Les plantes.grim-
pent sur des pièces de bois placées à une hauteur de im20 environ pour la faci-
lilé de la fécondation. Il est nécessaire pour que la vanille se développe de lui
fournir l'engrais qui lui convient et que l'analyse préalable du sol fait connaître.
La Vanilla planifolia donne des résultats meilleurs que les V. grandiflora et V.
pompona: 11 existe aussi à l'étude en ce moment des espèces de vanilles recueil-
lies dans les bois de la Guyane ou de la Trinidad.
En résumé, le jardin botanique de Port-of-Spain peut montrer au colon de la
Trinidad, sur une étendue d'un ou plusieurs ares, les résultats fournis par la
culture des plantes. Non seulement on y rencontre celles que je viens de passer
en revue, mais bien d'autres encore dont je n'ai point parlé comme les plantes
fourragères, les arbres fruitiers, très nombreux et formant des collections où
l'on peut étudier les diverses variétés d'orangers, de manguiers, etc.
Si le colon désire entreprendre une culture, une visite au jardin botanique le
renseigne et, lorsqu'il est fixé sur la nature de ce qu'il veut faire, il n'a qu'à
puiser, dans le stock des 200,000 bambous ou caisses de plantes que possède le
jardin botanique de Port-of-Spain, ce qu'il lui faut.
Et il payera les prix fixés - toujours avantageux — car les prix de revient du
jardin botanique sont forcément inférieurs à la dépense qu'il aurait à faire s'il
voulait lui-même préparer ses plantes. '-
Le transport n'est pas un obstacle ; les plantes à livrer étant en boîtes de cinq
cents ou mille sujets plantés très serrés.
Je passe sous silence l'avantage que l'on a d'avoir un plus rapide rapport, —
les plantes acquises étant déjà âgées, - et celui de profiter par cela même des
hauts prix obtenus par les cultures nouvelles, prix qui baissent lorsque de nom-
breuses plantations ont été établies. -"
Telles sont, Monsieur le Gouverneur, les principales remarques que j'ai pu
faire à la Trinidad.
Guyane anglaise. — J'ai été mis en relation avec M; Jenman, directeur du
Jardin botanique de Demerari, par l'intermédiaire de M. Clark, agent consu-
laire p. i., successeur du regretté M. Le Doux. Grâce à la précieuse intervention
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