Titre : L'Agriculture pratique des pays chauds : bulletin du Jardin colonial et des jardins d'essai des colonies françaises
Auteur : Jardin d'agronomie tropicale (Paris). Auteur du texte
Auteur : France. Inspection générale de l'agriculture coloniale. Auteur du texte
Éditeur : A. Challamel (Paris)
Éditeur : Société d'éditions géographiques, maritimes et colonialesSociété d'éditions géographiques, maritimes et coloniales (Paris)
Date d'édition : 1906-03-01
Contributeur : Perrier, Edmond (1844-1921). Directeur de publication
Contributeur : Wery, Georges Eugène (1861-1936). Directeur de publication
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb34427633b
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
Format : Nombre total de vues : 14345 Nombre total de vues : 14345
Description : 01 mars 1906 01 mars 1906
Description : 1906/03/01 (A6,N36)-1906/03/31. 1906/03/01 (A6,N36)-1906/03/31.
Description : Collection numérique : Numba, la bibliothèque... Collection numérique : Numba, la bibliothèque numérique du Cirad
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k6419681r
Source : CIRAD, 2012-231834
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 12/08/2013
J.-B. LOUIS PIERRE (1833-1905)
Il y a environ un quart de siècle, un créole originaire de La Réunion,
absolument inconnu des botanistes officiels, arrivait à Paris, rapportant
pour l'Exposition universelle de 1878 une énorme cargaison de collec-
tions botaniques qu'il avait recueillies en Extrême-Orient.
PIERRE, — car c'était lui — venait de passer plus de dix années consé-
cutives dans les forêts de la Cochinchine. Jardinier de la marine, il
n'avait pas tardé à se laisser séduire par l'exubérance des flores tropi-
cales, la variété des arbres qui peuplent les forêts équatoriales, la multi-
plicité des produits végétaux que le commerce, l'industrie et la méde-
cine pouvaient tirer de ces réserves séculaires.
L'étude de la botanique était devenue pour lui une véritable passion
et sans aucun maître, avec les seules connaissances qu'il avait acquises
pendant un court séjour au Jardin botanique de Calcutta, aidé du natura-
liste ANDERSON, il était parvenu à classer et à nommer la plus grande
partie des arbres de ces contrées lointaines. Il n'avait pas tardé à être
chargé officiellement d'inventorier les richesses forestières de nos posses-
sions asiatiques par le Ministre de la Marine d'alors, l'amiral DUPERRÉ.
A son retour en France, BAILLON et de nombreux botanistes systémati-
ciens — car les flores exotiques n'étaient pas aussi délaissées en France
qu'elles le sont aujourd'hui — furent pris d'étonnement lorsqu'ils purent
examiner l'abondance et la richesse de matériaux rapportés par ce voya-
geur. Depuis la mort de BOIVIN, les botanistes n'étaient plus habitués à
pareille moisson.
Mais la surprise fut beaucoup plus grande quand on apprit que ce col-
lectionneur occasionnel avait la prétention de vouloir étudier lui-même
le riche butin dont il avait dépouillé l'Asie pour l'apporter en France.
L'oeuvre que PIERRE s'était proposée d'accomplir, il l'a poursuivie sans
relâche ; jusqu'à sa mort, il s'y est consacré avec un labeur opiniâtre et
s'il n'est pas parvenu à accomplir complètement cette tâche, que d'autres
termineront bientôt, il faut l'espérer, c'est qu'elle était trop étendue et
qu'en sciences naturelles jamais les recherches ne sont définitives.
Pendant vingt-cinq ans, il a travaillé à l'étude des flores tropicales. Il a
apporté à la connaissance de la végétation de nos possessions d'Asie et
d'Afrique des contributions très importantes, et les nombreux travaux
scientifiques qu'il laisse sont de ceux qui honorent la science d'un pays.
Chez PIERRE, du reste, l'homme privé était à la hauteur du savant. Sa
Il y a environ un quart de siècle, un créole originaire de La Réunion,
absolument inconnu des botanistes officiels, arrivait à Paris, rapportant
pour l'Exposition universelle de 1878 une énorme cargaison de collec-
tions botaniques qu'il avait recueillies en Extrême-Orient.
PIERRE, — car c'était lui — venait de passer plus de dix années consé-
cutives dans les forêts de la Cochinchine. Jardinier de la marine, il
n'avait pas tardé à se laisser séduire par l'exubérance des flores tropi-
cales, la variété des arbres qui peuplent les forêts équatoriales, la multi-
plicité des produits végétaux que le commerce, l'industrie et la méde-
cine pouvaient tirer de ces réserves séculaires.
L'étude de la botanique était devenue pour lui une véritable passion
et sans aucun maître, avec les seules connaissances qu'il avait acquises
pendant un court séjour au Jardin botanique de Calcutta, aidé du natura-
liste ANDERSON, il était parvenu à classer et à nommer la plus grande
partie des arbres de ces contrées lointaines. Il n'avait pas tardé à être
chargé officiellement d'inventorier les richesses forestières de nos posses-
sions asiatiques par le Ministre de la Marine d'alors, l'amiral DUPERRÉ.
A son retour en France, BAILLON et de nombreux botanistes systémati-
ciens — car les flores exotiques n'étaient pas aussi délaissées en France
qu'elles le sont aujourd'hui — furent pris d'étonnement lorsqu'ils purent
examiner l'abondance et la richesse de matériaux rapportés par ce voya-
geur. Depuis la mort de BOIVIN, les botanistes n'étaient plus habitués à
pareille moisson.
Mais la surprise fut beaucoup plus grande quand on apprit que ce col-
lectionneur occasionnel avait la prétention de vouloir étudier lui-même
le riche butin dont il avait dépouillé l'Asie pour l'apporter en France.
L'oeuvre que PIERRE s'était proposée d'accomplir, il l'a poursuivie sans
relâche ; jusqu'à sa mort, il s'y est consacré avec un labeur opiniâtre et
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apporté à la connaissance de la végétation de nos possessions d'Asie et
d'Afrique des contributions très importantes, et les nombreux travaux
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