Titre : L'Agriculture pratique des pays chauds : bulletin du Jardin colonial et des jardins d'essai des colonies françaises
Auteur : Jardin d'agronomie tropicale (Paris). Auteur du texte
Auteur : France. Inspection générale de l'agriculture coloniale. Auteur du texte
Éditeur : A. Challamel (Paris)
Éditeur : Société d'éditions géographiques, maritimes et colonialesSociété d'éditions géographiques, maritimes et coloniales (Paris)
Date d'édition : 1906-04-01
Contributeur : Perrier, Edmond (1844-1921). Directeur de publication
Contributeur : Wery, Georges Eugène (1861-1936). Directeur de publication
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb34427633b
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
Format : Nombre total de vues : 14345 Nombre total de vues : 14345
Description : 01 avril 1906 01 avril 1906
Description : 1906/04/01 (A6,N37)-1906/04/30. 1906/04/01 (A6,N37)-1906/04/30.
Description : Collection numérique : Numba, la bibliothèque... Collection numérique : Numba, la bibliothèque numérique du Cirad
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k64196825
Source : CIRAD, 2012-231834
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 12/08/2013
322 ÉTUDES ET MÉMOIRES
Rappelons que la submersion intermittente est utilisée chez
nous avec succès pour la destruction des insectes (phylloxéra dans
les vignes; vers blancs dans les prairies).
La submersion continue est surtout appliquée aux rizières : une
parcelle cultivée, entourée de bourrelets en terre, reçoit de l'eau
qu'on maintient autant que possible sous une certaine épaisseur.
Lorsque l'eau est élevée mécaniquement, souvent à l'aide de
machines mues par des hommes, on cherche, par économie, à en
fournir le moins possible, c'est-à-dire qu'on se contente de rempla-
cer le volume perdu par infiltration et surtout par évaporation : c'est
la submersion à eau dormante, appliquée généralement aux terrains
élevés; cette méthode a le grave défaut de constituer, pour ainsi
dire, un marais artificiel. On connaît l'insalubrité proverbiale des
rizières à eau dormante, et l'on sait aujourd'hui que les fièvres
paludéennes, dont elles sont la cause, sont propagées par les mous-
tiques (Anopheles), les larves de ces derniers trouvant, dans le sol
marécageux, d'excellentes conditions d'habitation.
Lorsqu'on a assez d'eau à sa disposition, on la fait traverser le ou
les compartiments soumis à la culture et l'on pratique la suhmer-
sion à eau courante, infiniment moins insalubre que la précédente à
la condition que l'eau se déplace partout sans rester stagnante dans
aucune partie de chaque compartiment; on peut même dire que, dans
beaucoup de pays, si l'eau circule bien sur tous les points et si l'on
multiplie les soins d'entretien, la submersion à eau courante n'est
pas insalubre. Cette nécessité d'assurer un écoulement lent mais
continu dans toute l'étendue de chaque compartiment nous
conduit à recommander da donner des dimensions restreintes
à chacun de ces derniers, de un quart à un demi hectare par
exemple, conditions qui sont loin d'être réalisées dans la plupart
des cas : les compartiments des rizières italiennes ont de 1 à 2 hec-
tares de superficie; ceux de la Caroline du Sud et de la Floride
ont de 3 à 10 hectares, mais il faut dire qu'ils reçoivent beaucoup
d'eau, et sont aménagés de façon à être mis à sec plusieurs fois pen-
dant le cours de la végétation, afin de faciliter les binages qui
détruisent une certaine quantité d'insectes ; de même les comparti-
ments sont mis à sec une semaine avant les travaux de récolte effec-
tués à l'aide de moissonneuses-lieuses.
Dans nos colonies, où la température est élevée, la submersion peut
être une cause d'insalubrité et il y aurait lieu de rechercher par des
Rappelons que la submersion intermittente est utilisée chez
nous avec succès pour la destruction des insectes (phylloxéra dans
les vignes; vers blancs dans les prairies).
La submersion continue est surtout appliquée aux rizières : une
parcelle cultivée, entourée de bourrelets en terre, reçoit de l'eau
qu'on maintient autant que possible sous une certaine épaisseur.
Lorsque l'eau est élevée mécaniquement, souvent à l'aide de
machines mues par des hommes, on cherche, par économie, à en
fournir le moins possible, c'est-à-dire qu'on se contente de rempla-
cer le volume perdu par infiltration et surtout par évaporation : c'est
la submersion à eau dormante, appliquée généralement aux terrains
élevés; cette méthode a le grave défaut de constituer, pour ainsi
dire, un marais artificiel. On connaît l'insalubrité proverbiale des
rizières à eau dormante, et l'on sait aujourd'hui que les fièvres
paludéennes, dont elles sont la cause, sont propagées par les mous-
tiques (Anopheles), les larves de ces derniers trouvant, dans le sol
marécageux, d'excellentes conditions d'habitation.
Lorsqu'on a assez d'eau à sa disposition, on la fait traverser le ou
les compartiments soumis à la culture et l'on pratique la suhmer-
sion à eau courante, infiniment moins insalubre que la précédente à
la condition que l'eau se déplace partout sans rester stagnante dans
aucune partie de chaque compartiment; on peut même dire que, dans
beaucoup de pays, si l'eau circule bien sur tous les points et si l'on
multiplie les soins d'entretien, la submersion à eau courante n'est
pas insalubre. Cette nécessité d'assurer un écoulement lent mais
continu dans toute l'étendue de chaque compartiment nous
conduit à recommander da donner des dimensions restreintes
à chacun de ces derniers, de un quart à un demi hectare par
exemple, conditions qui sont loin d'être réalisées dans la plupart
des cas : les compartiments des rizières italiennes ont de 1 à 2 hec-
tares de superficie; ceux de la Caroline du Sud et de la Floride
ont de 3 à 10 hectares, mais il faut dire qu'ils reçoivent beaucoup
d'eau, et sont aménagés de façon à être mis à sec plusieurs fois pen-
dant le cours de la végétation, afin de faciliter les binages qui
détruisent une certaine quantité d'insectes ; de même les comparti-
ments sont mis à sec une semaine avant les travaux de récolte effec-
tués à l'aide de moissonneuses-lieuses.
Dans nos colonies, où la température est élevée, la submersion peut
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