Titre : Revue internationale des produits coloniaux
Éditeur : [s.n.] (Paris)
Date d'édition : 1935-04-01
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb343784169
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
Format : Nombre total de vues : 7259 Nombre total de vues : 7259
Description : 01 avril 1935 01 avril 1935
Description : 1935/04/01 (A10,N112)-1935/04/30. 1935/04/01 (A10,N112)-1935/04/30.
Description : Collection numérique : Numba, la bibliothèque... Collection numérique : Numba, la bibliothèque numérique du Cirad
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k64184432
Source : CIRAD, 2012-231858
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 11/11/2013
128 REVUE INTERNATIONALE DES PRODUITS COLONIAUX
distillerie de sisal à marche régulière, chose que tous les peuples coloniaux cher-
chent depuis longtemps.
« Nous allons donner quelques chiffres
« Les jus de sisal ont une composition qui varie avec la saison. Au commen-
cement de la sécheresse la plante est gorgée d'eau. Celle-ci va diminuant au fur
et à mesure de l'avancement de la chaleur.
« Nos sisals n'échappent naturellement pas à cette règle générale ; on sera
donc amené à travailler des jus dont le dosage en sucre variera de 35 à 50 gram-
mes, c'est-à-dire susceptibles de donner de 2 à 3 d'alcool ; on trouvera il
est vrai des pieds exceptionnels ayant 70 grammes de sucres, mais force nous
est bien de parler de chiffres moyens, puisque nous ne choisissons pas.
« La distillerie est en effet complètement asservie à la production de fibres par
les défibreuses ; or celles-ci traitent les feuilles ayant une longueur bien définie,
afin de produire une fibre de longueur constante, condition indispensable d'une
qualité homogène, c'est-à-dire d'une vente facile.
« On ne coupe guère au Soudan que de 4 à 8 ans d'âge ; nous avons donc
au travail de la distillerie des pulpes provenant de pieds plus ou moins âgés,
c'est-à-dire plus ou moins riches puisque, en général, la richesse augmente avec
l'âge.
« Nous ne pouvons donc que parler de chiffres moyens ; c'est de toute évi-
dence d'ailleurs les seuls qui nous intéressent, puisque nous les retrouvons à la
sortie des colonnes sous forme d'alcool.
<( Ce sont, si l'on se rapporte aux autres matières premières de distilleries, des
chiffres assez faibles et qui ne légitimeraient pas la création d'une usine rendue
très coûteuse par les transports et la construction en pleine brousse, si nous ne
trouvions la contre-partie de cet asservissement par la production des fibres dont
nous parlions plus haut.
« Tout d'abord, la matière première ne coûte rien, de même que son transport
assumé obligatoirement par la production de fibres. Enfin, nous avons la dernière
production de pulpes pressées et séchées qui servent de combustible, lequel n'est
certes pas très riche, mais qui, employé avec discernement, couvre notre dépense
de vapeur, sauf au début des pluies, où il sèche mal. mais nous sommes en fin
de campagne et ce n'est guère gênant.
« Nous sommes donc arrivés à un cycle complet : production de fibres, d'alcool
et de combustible gratuit.
« Nous avons complètement mis au point, au cours de cette dernière campa-
gne, qui ne fut pas malheureusement complète, étant donné le retard des cons-
tructeurs et la coupe des feuilles, nous avons donc mis au point le travail conjugué
de la défibreuse et de la distillerie. Cela n'a pas été du tout commode, car il
faut se rappeler que si une défibreuse peut s'arrêter et reportir à l'instant, il n'en
est pas de même d'une distillerie travaillant nuit et jour.
« Si l'on ajoute qu'environ 300 hommes alimentent cette fabrication de la fibre
(donc de l'alcool), on verra avec quelle minutie la coupe des feuilles, son trans-
port, son défibrage, son séchage, et enfin le pressage et la distillation, forment un
tout véritable, une chaîne de travaux dont aucun ne doit dépasser l'autre.
« Quand nous aurons dit qu'il n'y a que 4 Européens pour régler tout ceci,
vous vous rendrez compte de la somme de travail qu'il a fallu dépenser.
distillerie de sisal à marche régulière, chose que tous les peuples coloniaux cher-
chent depuis longtemps.
« Nous allons donner quelques chiffres
« Les jus de sisal ont une composition qui varie avec la saison. Au commen-
cement de la sécheresse la plante est gorgée d'eau. Celle-ci va diminuant au fur
et à mesure de l'avancement de la chaleur.
« Nos sisals n'échappent naturellement pas à cette règle générale ; on sera
donc amené à travailler des jus dont le dosage en sucre variera de 35 à 50 gram-
mes, c'est-à-dire susceptibles de donner de 2 à 3 d'alcool ; on trouvera il
est vrai des pieds exceptionnels ayant 70 grammes de sucres, mais force nous
est bien de parler de chiffres moyens, puisque nous ne choisissons pas.
« La distillerie est en effet complètement asservie à la production de fibres par
les défibreuses ; or celles-ci traitent les feuilles ayant une longueur bien définie,
afin de produire une fibre de longueur constante, condition indispensable d'une
qualité homogène, c'est-à-dire d'une vente facile.
« On ne coupe guère au Soudan que de 4 à 8 ans d'âge ; nous avons donc
au travail de la distillerie des pulpes provenant de pieds plus ou moins âgés,
c'est-à-dire plus ou moins riches puisque, en général, la richesse augmente avec
l'âge.
« Nous ne pouvons donc que parler de chiffres moyens ; c'est de toute évi-
dence d'ailleurs les seuls qui nous intéressent, puisque nous les retrouvons à la
sortie des colonnes sous forme d'alcool.
<( Ce sont, si l'on se rapporte aux autres matières premières de distilleries, des
chiffres assez faibles et qui ne légitimeraient pas la création d'une usine rendue
très coûteuse par les transports et la construction en pleine brousse, si nous ne
trouvions la contre-partie de cet asservissement par la production des fibres dont
nous parlions plus haut.
« Tout d'abord, la matière première ne coûte rien, de même que son transport
assumé obligatoirement par la production de fibres. Enfin, nous avons la dernière
production de pulpes pressées et séchées qui servent de combustible, lequel n'est
certes pas très riche, mais qui, employé avec discernement, couvre notre dépense
de vapeur, sauf au début des pluies, où il sèche mal. mais nous sommes en fin
de campagne et ce n'est guère gênant.
« Nous sommes donc arrivés à un cycle complet : production de fibres, d'alcool
et de combustible gratuit.
« Nous avons complètement mis au point, au cours de cette dernière campa-
gne, qui ne fut pas malheureusement complète, étant donné le retard des cons-
tructeurs et la coupe des feuilles, nous avons donc mis au point le travail conjugué
de la défibreuse et de la distillerie. Cela n'a pas été du tout commode, car il
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