Titre : Revue internationale des produits coloniaux
Éditeur : [s.n.] (Paris)
Date d'édition : 1935-03-01
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb343784169
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
Format : Nombre total de vues : 7259 Nombre total de vues : 7259
Description : 01 mars 1935 01 mars 1935
Description : 1935/03/01 (A10,N111)-1935/03/31. 1935/03/01 (A10,N111)-1935/03/31.
Description : Collection numérique : Numba, la bibliothèque... Collection numérique : Numba, la bibliothèque numérique du Cirad
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k6418442n
Source : CIRAD, 2012-231858
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 11/11/2013
88 REVUE INTERNATIONALE DES PRODUITS COLONIAUX
Il s'est demandé comment ces richesses pouvaient être utilisées et il voit la
solution du problème dans le traitement par hydrogénation permettant d'obtenir
1.000 kilos d'essence avec 3 tonnes 5 ou 4 tonnes de charbon. Nous n'avons à
ce point de vue qu'à suivre l'Angleterre ou l'Allemagne.
Des difficultés sont à vaincre. « Si, a-t-il ajouté, dans le cas des métaux,
une protection douanière est suffisante pour que l'initiative privée puisse orga-
niser la production, ici l'intervention de l'Etat doit être plus importante.
« Il faudrait organiser une étude détaillée et méthodique des gisements de
houille en Algérie et au Maroc. Les travaux pourraient être organisés en prenant
pour exemple l'organisation de la prospection du pétrole au Maroc; et dans
d'autres possessions françaises.
« La construction des usines-pilotes pour le traitement de la houille par l'hydro-
génation en France et dans les Colonies, avec la participation de l'Etat dans les
frais d'installation seraient indispensable au début pour encourager l'initiative
privée, qui fera ensuite le reste ».
*
* *
Après avoir vivement remercié M. Charles Berthelot de son rapport si docu-
menté et si précis, et M. Nouvion de son intervention et de sa proposition en
faveur de Ta création d'usines-pilotes, le Président expose qu'il croit nécessaire
de dire quelques mots des suggestions qu'il a apportées à la section coloniale du
Congrès du Bois de feu de Nancy concernant l'utilisation industrielle du charbon
végétal dans les colonies, privées de charbcn minéral, notamment en A. O. F.
et en A. E. F.
M. Charles Roux a recherché les moyens pratiques de conditionner le charbon
de bois pour les usages industriels et il propose deux moyens de constituer des
boulets ou briquettes aptes à faire face à tous les besoins du chauffage industriel.
Première méthode. — Après pulvérisation on agglomère le charbon avec,
comme liant, des jus végétaux qui sont obtenus en malaxant diverses plantes et
herbes faciles à récolter : cette méthode a été expérimentée à Ségou par les
services de M. Belime, Directeur Général de l'Office du Niger. Les briques
peuvent être façonnées avec de simples presses à briques de construction mues à
bras d'homme. Ces briquettes ont une excellente tenue au feu. Leur seul défaut
est de n'être qu'assez légèrement comprimées et de ne pas résister à l'humidité
de la saison des pluies, ce qui risque de les désagréger, mais le procédé est très
simple et très économique, facile à réaliser avec les moyens locaux existants.
Deuxième méthode. — Après pulvérisation on agglomère du charbon au
moyen de goudron végétal ou de brai végétal obtenu comme sous-produit de la
distillation et de la gazéification du bois ou des graines oléagineuses. Après agglo-
mération et séchage, les briquettes et les boulets ainsi constitués sont recuits dans
des fours très simples, de façon à redistiller une partie des matières volatiles du
goudron ou du brai et à cokéfier l'autre partie qui sert de liant homogène. En
opérant avec des presses à briques actionnées au moteur, on obtient une assez
forte compression qui fournit, après recuisson, des briquettes denses résistant à
l'humidité, à pouvoir calorifique élevé et à haute résistance mécanique que, soit
sous forme de boulets (si l'on dispose d'une presse à boulets), soit sous forme
de morceaux concassés (si l'on a opéré avec des presses à briques), on peut
Il s'est demandé comment ces richesses pouvaient être utilisées et il voit la
solution du problème dans le traitement par hydrogénation permettant d'obtenir
1.000 kilos d'essence avec 3 tonnes 5 ou 4 tonnes de charbon. Nous n'avons à
ce point de vue qu'à suivre l'Angleterre ou l'Allemagne.
Des difficultés sont à vaincre. « Si, a-t-il ajouté, dans le cas des métaux,
une protection douanière est suffisante pour que l'initiative privée puisse orga-
niser la production, ici l'intervention de l'Etat doit être plus importante.
« Il faudrait organiser une étude détaillée et méthodique des gisements de
houille en Algérie et au Maroc. Les travaux pourraient être organisés en prenant
pour exemple l'organisation de la prospection du pétrole au Maroc; et dans
d'autres possessions françaises.
« La construction des usines-pilotes pour le traitement de la houille par l'hydro-
génation en France et dans les Colonies, avec la participation de l'Etat dans les
frais d'installation seraient indispensable au début pour encourager l'initiative
privée, qui fera ensuite le reste ».
*
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Après avoir vivement remercié M. Charles Berthelot de son rapport si docu-
menté et si précis, et M. Nouvion de son intervention et de sa proposition en
faveur de Ta création d'usines-pilotes, le Président expose qu'il croit nécessaire
de dire quelques mots des suggestions qu'il a apportées à la section coloniale du
Congrès du Bois de feu de Nancy concernant l'utilisation industrielle du charbon
végétal dans les colonies, privées de charbcn minéral, notamment en A. O. F.
et en A. E. F.
M. Charles Roux a recherché les moyens pratiques de conditionner le charbon
de bois pour les usages industriels et il propose deux moyens de constituer des
boulets ou briquettes aptes à faire face à tous les besoins du chauffage industriel.
Première méthode. — Après pulvérisation on agglomère le charbon avec,
comme liant, des jus végétaux qui sont obtenus en malaxant diverses plantes et
herbes faciles à récolter : cette méthode a été expérimentée à Ségou par les
services de M. Belime, Directeur Général de l'Office du Niger. Les briques
peuvent être façonnées avec de simples presses à briques de construction mues à
bras d'homme. Ces briquettes ont une excellente tenue au feu. Leur seul défaut
est de n'être qu'assez légèrement comprimées et de ne pas résister à l'humidité
de la saison des pluies, ce qui risque de les désagréger, mais le procédé est très
simple et très économique, facile à réaliser avec les moyens locaux existants.
Deuxième méthode. — Après pulvérisation on agglomère du charbon au
moyen de goudron végétal ou de brai végétal obtenu comme sous-produit de la
distillation et de la gazéification du bois ou des graines oléagineuses. Après agglo-
mération et séchage, les briquettes et les boulets ainsi constitués sont recuits dans
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goudron ou du brai et à cokéfier l'autre partie qui sert de liant homogène. En
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