Titre : Revue internationale des produits coloniaux
Éditeur : [s.n.] (Paris)
Date d'édition : 1935-03-01
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb343784169
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
Format : Nombre total de vues : 7259 Nombre total de vues : 7259
Description : 01 mars 1935 01 mars 1935
Description : 1935/03/01 (A10,N111)-1935/03/31. 1935/03/01 (A10,N111)-1935/03/31.
Description : Collection numérique : Numba, la bibliothèque... Collection numérique : Numba, la bibliothèque numérique du Cirad
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k6418442n
Source : CIRAD, 2012-231858
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 11/11/2013
REVUE INTERNATIONALE DES PRODUITS COLONIAUX
Une mission technique africaine
La deuxième Croisière technique africaine organisée par le Comité de Moto-
risation coloniale, sous le patronage de l'Institut Colonial Français présidé par
M. l'Amiral Lacaze et de la Société de Géographie commerciale et d'Etudes
coloniales présidée par M. Louis Marin, Ministre d'Etat, avec l'appui du
Ministère des Colonies et du Gouvernement Général de l'Afrique Occiden-
tale, a quitté Paris pour se rendre, via Marseille, à Alger, où elle prendra le
départ le 15 mars pour aboutir à Bamako en traversant l'Algérie, le Sahara
par Bidon V et le Soudan par Gao, Hombori et Ségou.
Cette mission, dirigée par M. Charles Roux, président du Comité de Moto-
risation coloniale et dont nos lecteurs ont pu suivre les travaux, a pour but de
continuer en A.O.F. l'étude de la production et de l'utilisation des carburants
coloniaux : huiles végétales, pétrole végétal et alcool végétal, dont l'emploi
est devenu possible avec les moteurs polycarburants dont sont munis les deux
camions de la Croisière.
On sait en effet que dans la première mission qui lui fut confiée par le Minis-
tère des Colonies en 1932, M. Charles Roux a fait ressortir la possibilité de
produire pratiquement du pétrole artificiel en Afrique Noire par la distillation
pyrogénée des graines oléagineuses dont les régions tropicales et équatoriales
sont de grosses productrices, à tel point que l'on peut comparer leurs ressources
en corps gras à des gisements de pétrole. Le compte rendu de cette mission a
été publié dans la Revue Internationale des Produits Coloniaux en décembre
1932.
L'intérêt de cette technique est surtout de permettre d'augmenter le bien-être
et le pouvoir d'achat des indigènes des zones de l'intérieur en leur achetant les
graines oléagineuses dont actuellement ils ne trouvent pas l'écoulement. On a
pu, au cours des études faites sur cette question par la Conférence Impériale,
constater que, de ce fait, plusieurs centaines de milliers de familles indigènes
pourraient voir en quelques années leur revenu annuel augmenté de 200 francs,
ce qui est une somme assez importante dans des régions où actuellement le
pouvoir d'achat d'une famille est inférieur à ce chiffre.
Au cours de son voyage, M. Charles Roux étudiera plus particulièrement
pour la Société de Géographie commerciale les conditions actuelles et les pos-
sibilités futures du développement du paysannat indigène agricole et artisanal
dans la vallée du Niger, au Soudan Français, et les premiers résultats de la
colonisation indigène qui est, on le sait, amorcée grâce à l'amélioration des terres
du delta du Moyen Niger par les irrigations qui permettent déjà d'effectuer le3
premiers travaux d'hydraulique agricole entrepris par l'Office du Niger.
Pendant son séjour à Bamako, le chef de mission jettera les bases de l'orga-
nisation du Congrès de Technique africaine et de la 4e Conférence de Motori-
sation coloniale que ce Comité, en liaison avec la Société de Géographie com-
Une mission technique africaine
La deuxième Croisière technique africaine organisée par le Comité de Moto-
risation coloniale, sous le patronage de l'Institut Colonial Français présidé par
M. l'Amiral Lacaze et de la Société de Géographie commerciale et d'Etudes
coloniales présidée par M. Louis Marin, Ministre d'Etat, avec l'appui du
Ministère des Colonies et du Gouvernement Général de l'Afrique Occiden-
tale, a quitté Paris pour se rendre, via Marseille, à Alger, où elle prendra le
départ le 15 mars pour aboutir à Bamako en traversant l'Algérie, le Sahara
par Bidon V et le Soudan par Gao, Hombori et Ségou.
Cette mission, dirigée par M. Charles Roux, président du Comité de Moto-
risation coloniale et dont nos lecteurs ont pu suivre les travaux, a pour but de
continuer en A.O.F. l'étude de la production et de l'utilisation des carburants
coloniaux : huiles végétales, pétrole végétal et alcool végétal, dont l'emploi
est devenu possible avec les moteurs polycarburants dont sont munis les deux
camions de la Croisière.
On sait en effet que dans la première mission qui lui fut confiée par le Minis-
tère des Colonies en 1932, M. Charles Roux a fait ressortir la possibilité de
produire pratiquement du pétrole artificiel en Afrique Noire par la distillation
pyrogénée des graines oléagineuses dont les régions tropicales et équatoriales
sont de grosses productrices, à tel point que l'on peut comparer leurs ressources
en corps gras à des gisements de pétrole. Le compte rendu de cette mission a
été publié dans la Revue Internationale des Produits Coloniaux en décembre
1932.
L'intérêt de cette technique est surtout de permettre d'augmenter le bien-être
et le pouvoir d'achat des indigènes des zones de l'intérieur en leur achetant les
graines oléagineuses dont actuellement ils ne trouvent pas l'écoulement. On a
pu, au cours des études faites sur cette question par la Conférence Impériale,
constater que, de ce fait, plusieurs centaines de milliers de familles indigènes
pourraient voir en quelques années leur revenu annuel augmenté de 200 francs,
ce qui est une somme assez importante dans des régions où actuellement le
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Au cours de son voyage, M. Charles Roux étudiera plus particulièrement
pour la Société de Géographie commerciale les conditions actuelles et les pos-
sibilités futures du développement du paysannat indigène agricole et artisanal
dans la vallée du Niger, au Soudan Français, et les premiers résultats de la
colonisation indigène qui est, on le sait, amorcée grâce à l'amélioration des terres
du delta du Moyen Niger par les irrigations qui permettent déjà d'effectuer le3
premiers travaux d'hydraulique agricole entrepris par l'Office du Niger.
Pendant son séjour à Bamako, le chef de mission jettera les bases de l'orga-
nisation du Congrès de Technique africaine et de la 4e Conférence de Motori-
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