Titre : Revue internationale des produits coloniaux
Éditeur : [s.n.] (Paris)
Date d'édition : 1936-11-01
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb343784169
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
Format : Nombre total de vues : 7259 Nombre total de vues : 7259
Description : 01 novembre 1936 01 novembre 1936
Description : 1936/11/01 (A11,N131)-1936/11/30. 1936/11/01 (A11,N131)-1936/11/30.
Description : Collection numérique : Numba, la bibliothèque... Collection numérique : Numba, la bibliothèque numérique du Cirad
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k6418438r
Source : CIRAD, 2012-231858
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 14/10/2013
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- RIZ - CARBURANTS COLONIAUX
342 REVUE INTERNATIONALE DES PRODUITS COLONIAUX
P. S. Au moment de mettre sous presse, nous apprenons qu'afin de favo-
riser l'agriculture et la reprise des affaires, l'Etat (par son décret du 5 septembre
1936 et sa circulaire des Contributions indirectes du 15 septembre 1936) vient
de détaxer de 0 fr. 25 au litre les carburants à usages agricoles.
Le carburant poids lourd (C.P.L.), au prix de 1 fr. 50 le litre, continue donc
à coûter 0 fr. 40 au litre en moins que l'essence tourisme au prix détaxé de
1 fr. 90 le litre.
L'Etat insiste pour que tous les agriculteurs qui le peuvent alimentent leurs
moteurs agricoles avec le carburant poids lourd :
1 0 D'abord parce que c'est un devoir national d'utiliser le carburant 1 /4
français dont l'alcool est produit par les agriculteurs eux-mêmes ;
2° Ensuite parce que c'est un avantage considérable pour l'agriculteur qui
bénéficie sur le carburant employé d'une différence de 0 fr. 40 au litre, c'est-à-
dire d'une diminution de 20 sur le prix d'achat primitif ;
3° Enfin parce qu'avec les moyens actuels, l'agriculteur peut facilement tirer
du C.P.L. qui titre 830 octane, un résultat supérieur à celui de l'essence qui
ne titre que 600 octane, donc très détonante.
Nous ne pouvons qu'espérer un rapide élargissement de ces dispositions aux
colonies.
Les Gazogènes aux Colonies
Au cours d'une communication, M. Méniaud, chef du Service des Bois à l'Ins-
titut National d'Agronomie Coloniale, conseiller technique du Ministre pour les
forêts coloniales, indiqua que certaines forêts de savanes de la Haute Côte d'Ivoire
fournissent facilement 120 stères à l'hectare de bois de chauffage de qualité, les-
quels pourraient donner au moins 8 tonnes d' excellent charbon.
Dans la zone de forêt dense, celle qui borde le golfe de Guinée, les ressources
en bois de carbonisation sont pratiquement inépuisables.
Les colonies forestières ont le plus grand intérêt à voir s'installer dans leurs
forêts une industrie régulière et prospère de carbonisation. Bien mieux, le program-
me d'enrichissement progressif de ces forêts qu'elles commencent à réaliser ne
peut qu'être facilité par une exploitation connexe des bois à carboniser.
En conclusion, M. Méniaud estime que l'emploi du gaz des forêts dans la plu-
part de nos colonies forestières et de savanes boisées présente des avantages écono-
miques et d'ordre général incontestables.
Le problème technique du gazogène est résolu. Restent des questions de ravi -
taillement en charbon de bois dans les colonies. La matière première, le combus-
tible, existe en abondance. Pour assurer la pérennité de l'exploitation, il suffira
d'organiser celle-ci.
Pour stimuler les hésitants, l'administration coloniale devra continuer à montrer
l'exemple, utilisant pour ses propres besoins, comme elle l'a déjà fait à la Côte
d'Ivoire et dans l'Oubangui-Chari, des véhicules à gazogènes.
Les services de travaux publics, les administrateurs chargés de l'entretien d'un
long réseau routier, devraient être dotés, dans les colonies où abondent les ressour-
ces forestières, de fours mobiles de carbonisation et de camions à gazogènes à
l'exclusion de tous autres.
P. S. Au moment de mettre sous presse, nous apprenons qu'afin de favo-
riser l'agriculture et la reprise des affaires, l'Etat (par son décret du 5 septembre
1936 et sa circulaire des Contributions indirectes du 15 septembre 1936) vient
de détaxer de 0 fr. 25 au litre les carburants à usages agricoles.
Le carburant poids lourd (C.P.L.), au prix de 1 fr. 50 le litre, continue donc
à coûter 0 fr. 40 au litre en moins que l'essence tourisme au prix détaxé de
1 fr. 90 le litre.
L'Etat insiste pour que tous les agriculteurs qui le peuvent alimentent leurs
moteurs agricoles avec le carburant poids lourd :
1 0 D'abord parce que c'est un devoir national d'utiliser le carburant 1 /4
français dont l'alcool est produit par les agriculteurs eux-mêmes ;
2° Ensuite parce que c'est un avantage considérable pour l'agriculteur qui
bénéficie sur le carburant employé d'une différence de 0 fr. 40 au litre, c'est-à-
dire d'une diminution de 20 sur le prix d'achat primitif ;
3° Enfin parce qu'avec les moyens actuels, l'agriculteur peut facilement tirer
du C.P.L. qui titre 830 octane, un résultat supérieur à celui de l'essence qui
ne titre que 600 octane, donc très détonante.
Nous ne pouvons qu'espérer un rapide élargissement de ces dispositions aux
colonies.
Les Gazogènes aux Colonies
Au cours d'une communication, M. Méniaud, chef du Service des Bois à l'Ins-
titut National d'Agronomie Coloniale, conseiller technique du Ministre pour les
forêts coloniales, indiqua que certaines forêts de savanes de la Haute Côte d'Ivoire
fournissent facilement 120 stères à l'hectare de bois de chauffage de qualité, les-
quels pourraient donner au moins 8 tonnes d' excellent charbon.
Dans la zone de forêt dense, celle qui borde le golfe de Guinée, les ressources
en bois de carbonisation sont pratiquement inépuisables.
Les colonies forestières ont le plus grand intérêt à voir s'installer dans leurs
forêts une industrie régulière et prospère de carbonisation. Bien mieux, le program-
me d'enrichissement progressif de ces forêts qu'elles commencent à réaliser ne
peut qu'être facilité par une exploitation connexe des bois à carboniser.
En conclusion, M. Méniaud estime que l'emploi du gaz des forêts dans la plu-
part de nos colonies forestières et de savanes boisées présente des avantages écono-
miques et d'ordre général incontestables.
Le problème technique du gazogène est résolu. Restent des questions de ravi -
taillement en charbon de bois dans les colonies. La matière première, le combus-
tible, existe en abondance. Pour assurer la pérennité de l'exploitation, il suffira
d'organiser celle-ci.
Pour stimuler les hésitants, l'administration coloniale devra continuer à montrer
l'exemple, utilisant pour ses propres besoins, comme elle l'a déjà fait à la Côte
d'Ivoire et dans l'Oubangui-Chari, des véhicules à gazogènes.
Les services de travaux publics, les administrateurs chargés de l'entretien d'un
long réseau routier, devraient être dotés, dans les colonies où abondent les ressour-
ces forestières, de fours mobiles de carbonisation et de camions à gazogènes à
l'exclusion de tous autres.
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