Titre : Revue internationale des produits coloniaux
Éditeur : [s.n.] (Paris)
Date d'édition : 1936-10-01
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb343784169
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
Format : Nombre total de vues : 7259 Nombre total de vues : 7259
Description : 01 octobre 1936 01 octobre 1936
Description : 1936/10/01 (A11,N130)-1936/10/31. 1936/10/01 (A11,N130)-1936/10/31.
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Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k6418437b
Source : CIRAD, 2012-231858
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 14/10/2013
302 REVUE INTERNATIONALE DES PRODUITS COLONIAUX
le Ministre a précisé que les fruits devaient être récoltés sur le territoire de
Pondichéry et que les sucres employés seraient exclusivement d'origine française
ou coloniale.
D'un autre côté, le Syndicat des Planteurs d'Ananas et des exportateurs de
conserves J'ananas des Antilles Françaises, nous fait part des suggestions sui-
vantes :
1° Le décret à ce sujet paru au J, O. du 22 septembre 1936 nous parait
devoir être la cause de réclamations nombreuses de la part des vieilles colonies
pratiquant depuis longtemps la culture et la conserve de l'ananas.
a) A l'heure actuelle, il n'existe pas à Pondichéry d'usines de conserves
d'ananas dignes de ce nom. Des essais sont en cours, mais il semble que le
décret a été pris avant que les conditions de production et de fabrication aient pu
être réalisées.
b) Les conditions de production et de fabrication à Pondichéty sont très dif-
férentes de celles pratiquées dans nos vieilles colonies. En effet, la main-d'œuvre
hindoue est extrêmement bon marché, alors que la main-d'œuvre de nos colonies
de la Martinique, de la Guadeloupe et de la Réunion, est beaucoup plus élevée,
les conditions étant telles que les indigènes de ces vieilles colonies jouissent d'un
standard de vie infiniment plus développé que celui des indigènes de notre
possession de l'Inde Française.
c) L'application des arrêtés du Gouvernement des Comptoirs Français, arrêtés
qui doivent déterminer les mesures propres à assurer l'emploi exclusif dans la
fabrication, des fruits de crû et des sucres d'origine française ou coloniale, risque,
dam la pratique, d'être extrêmement difficile par suite de la disposition même du
Territoire de Pondichéry composé de parcelles françaises souvent séparées les
unes des autres et englobées sans cordon douanier — impossible d'ailleurs à
établir — au milieu des territoires sous régime britannique. Il est certain que la
fraude s'exercera sur une vaste échellef et que, au début du moins, la presque
totalité des fruits sera cultivée en territoire britannique. Mêmes observations pour
les sucres.
d) Il est même possible de prévoir une fraude sur une échelle considérable,
justement à cause de cette dispersion et du morcellement des territoires français,
qui consisterait à introduire par les territoires anglais, des ananas de Malaisie
Britannique qui seraient, soi-disant, francisés.
e) Le fait d'admettre en franchise pour la France et l'Algérie, des conserves
d'ananas de Pondichéry, est en contradiction avec le vœu émis par la Conférence
Coloniale qui réservait, pratiquement, justement à cause de la différence des
salaires des ouvriers indigènes, le marché français aux ananas en conserves de
nos vieilles colonies, et aux ananas frais de l'A.O.F. ou de l'A.E.F., alors
qu'il avait été décidé que la production indienne ou indochinoise qui, au point
de vue prix de revient, peut lutter avec la production malaise, serait destinée à
l'exportation.
* ■
* *
le Ministre a précisé que les fruits devaient être récoltés sur le territoire de
Pondichéry et que les sucres employés seraient exclusivement d'origine française
ou coloniale.
D'un autre côté, le Syndicat des Planteurs d'Ananas et des exportateurs de
conserves J'ananas des Antilles Françaises, nous fait part des suggestions sui-
vantes :
1° Le décret à ce sujet paru au J, O. du 22 septembre 1936 nous parait
devoir être la cause de réclamations nombreuses de la part des vieilles colonies
pratiquant depuis longtemps la culture et la conserve de l'ananas.
a) A l'heure actuelle, il n'existe pas à Pondichéry d'usines de conserves
d'ananas dignes de ce nom. Des essais sont en cours, mais il semble que le
décret a été pris avant que les conditions de production et de fabrication aient pu
être réalisées.
b) Les conditions de production et de fabrication à Pondichéty sont très dif-
férentes de celles pratiquées dans nos vieilles colonies. En effet, la main-d'œuvre
hindoue est extrêmement bon marché, alors que la main-d'œuvre de nos colonies
de la Martinique, de la Guadeloupe et de la Réunion, est beaucoup plus élevée,
les conditions étant telles que les indigènes de ces vieilles colonies jouissent d'un
standard de vie infiniment plus développé que celui des indigènes de notre
possession de l'Inde Française.
c) L'application des arrêtés du Gouvernement des Comptoirs Français, arrêtés
qui doivent déterminer les mesures propres à assurer l'emploi exclusif dans la
fabrication, des fruits de crû et des sucres d'origine française ou coloniale, risque,
dam la pratique, d'être extrêmement difficile par suite de la disposition même du
Territoire de Pondichéry composé de parcelles françaises souvent séparées les
unes des autres et englobées sans cordon douanier — impossible d'ailleurs à
établir — au milieu des territoires sous régime britannique. Il est certain que la
fraude s'exercera sur une vaste échellef et que, au début du moins, la presque
totalité des fruits sera cultivée en territoire britannique. Mêmes observations pour
les sucres.
d) Il est même possible de prévoir une fraude sur une échelle considérable,
justement à cause de cette dispersion et du morcellement des territoires français,
qui consisterait à introduire par les territoires anglais, des ananas de Malaisie
Britannique qui seraient, soi-disant, francisés.
e) Le fait d'admettre en franchise pour la France et l'Algérie, des conserves
d'ananas de Pondichéry, est en contradiction avec le vœu émis par la Conférence
Coloniale qui réservait, pratiquement, justement à cause de la différence des
salaires des ouvriers indigènes, le marché français aux ananas en conserves de
nos vieilles colonies, et aux ananas frais de l'A.O.F. ou de l'A.E.F., alors
qu'il avait été décidé que la production indienne ou indochinoise qui, au point
de vue prix de revient, peut lutter avec la production malaise, serait destinée à
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