Titre : Revue internationale des produits coloniaux
Éditeur : [s.n.] (Paris)
Date d'édition : 1936-04-01
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb343784169
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
Format : Nombre total de vues : 7259 Nombre total de vues : 7259
Description : 01 avril 1936 01 avril 1936
Description : 1936/04/01 (A11,N124)-1936/04/30. 1936/04/01 (A11,N124)-1936/04/30.
Description : Collection numérique : Numba, la bibliothèque... Collection numérique : Numba, la bibliothèque numérique du Cirad
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k6418433p
Source : CIRAD, 2012-231858
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 14/10/2013
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- SOMMAIRE
- BOIS COLONIAUX - DÉBOUCHÉS ÉTRANGERS
142 REVUE INTERNATIONALE DES PRODUITS COLONIAUX
la part de produits de l'étranger. A considérer les choses du point de vue de
l'ensemble de l'économie, ce fait ne laisse pas d'avoir son importance, étant
donné que, par un recours relativement restreint à des produits étrangers, on
garantit un volume de travail élevé.
*
★ ★
Quand, pendant la crise, la situation alla s'aggravant, des projets se firent
jour visant à la constitution d'un cartel pour mettre un terme au galvaudage qui
rendait impossible tout calcul raisonnable. Les négociations se poursuivirent durant
des années, sans qu'on parvînt à des résultats tangibles. La difficulté consistait
dans la grande disparate des grandeurs d'entreprises et dans la divergence
d'orientation de la production et du marché. A un certain nombre de grandes
éntreprises, rigoureusement rationalisées et à même de se procurer, en vertu de
leur puissance de capital, des avantages spéciaux dans l'acquisition de matières
premières, faisaient face un grand nombre d'entreprises moyennes et petites,
mieux en mesure de s'adapter au rétrécissement du pouvoir d'achat, mais dépour-
vues d'une base financière assurée. De même les fortes fluctuations saisonnières
agirent comme autant d'entraves au sein de l'industrie du chocolat.
Le plus haut degré d'occupation se situe dans les mois de novembre et décem-
bre, et de février, mars et avril, c'est-à-dire à Noël et à Pâques. Pendant les
autres mois, le degré d'occupation fléchit et oscille aux environs de 5 à 6
du total des ventes annuelles. Il va de soi que, pendant la morte saison, chaque
entreprise s'efforce de maintenir sa production déjà réduite par ailleurs. Au com-
mencement, on a entrepris la tentative d'obliger toutes les fabriques à observer
des prix minimum et des conditions de vente unitaires. La plupart des fabriques
y consentirent d'ailleurs, mais il existait un grand nombre d'outsiders qui s'y
refusèrent et firent de graves objections consistant à soupçonner que les fabriques
de marques supérieures profiteraient des prix minimum pour augmenter, en vertu
de leurs qualités supérieures, le volume de leurs ventes. En septembre 1931,
l'assemblée annuelle des fabriques de chocolat allemandes à Eisenach s'occupa
d'une proposition émanant de milieux industriels du centre de l'Allemagne et
prévoyant, afin de ménager des conditions de vente plus favorables, un contin-
gentement volontaire des importations de cacao brut. Chaque fabrique se conten-
terait de 70 i% de son volume de cacao brut antérieur, de manière à mettre fin
à l'excès d'offres. Le commerce du cacao resterait inséré dans les livraisons à
effectuer aux fabriques. Cependant ce projet n'avait des chances de succès que
si l'industrie s'y ralliait entièrement. Plusieurs années durent encore s'écouler
avant qu'on ne parvint, en 1934, à un règlement définitif. Dans l'intervalle, on
s'était adressé encore une fois au gouvernement pour l'inviter à imposer un
cartel obligatoire. Ce n'est que le 12 juillet 1934 que, par un arrêté du ministre
de l'alimentation et de l'agriculture, il fut institué un fidéicommissaire pour les
entreprises travaillant le cacao brut, dont la tâche consistait, tout en sauvegar-
dant les intérêts de l'économie collective et du bien public, à régler l'acquisi-
tion et l'emploi du cacao brut de telle façon que les entreprises fussent ravitail-
lées en cacao brut dans une proportion justifiable au point de vue de l'économie
nationale. Au fidéi-commissaire était adjoint une instance de surveillance, qui
la part de produits de l'étranger. A considérer les choses du point de vue de
l'ensemble de l'économie, ce fait ne laisse pas d'avoir son importance, étant
donné que, par un recours relativement restreint à des produits étrangers, on
garantit un volume de travail élevé.
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Quand, pendant la crise, la situation alla s'aggravant, des projets se firent
jour visant à la constitution d'un cartel pour mettre un terme au galvaudage qui
rendait impossible tout calcul raisonnable. Les négociations se poursuivirent durant
des années, sans qu'on parvînt à des résultats tangibles. La difficulté consistait
dans la grande disparate des grandeurs d'entreprises et dans la divergence
d'orientation de la production et du marché. A un certain nombre de grandes
éntreprises, rigoureusement rationalisées et à même de se procurer, en vertu de
leur puissance de capital, des avantages spéciaux dans l'acquisition de matières
premières, faisaient face un grand nombre d'entreprises moyennes et petites,
mieux en mesure de s'adapter au rétrécissement du pouvoir d'achat, mais dépour-
vues d'une base financière assurée. De même les fortes fluctuations saisonnières
agirent comme autant d'entraves au sein de l'industrie du chocolat.
Le plus haut degré d'occupation se situe dans les mois de novembre et décem-
bre, et de février, mars et avril, c'est-à-dire à Noël et à Pâques. Pendant les
autres mois, le degré d'occupation fléchit et oscille aux environs de 5 à 6
du total des ventes annuelles. Il va de soi que, pendant la morte saison, chaque
entreprise s'efforce de maintenir sa production déjà réduite par ailleurs. Au com-
mencement, on a entrepris la tentative d'obliger toutes les fabriques à observer
des prix minimum et des conditions de vente unitaires. La plupart des fabriques
y consentirent d'ailleurs, mais il existait un grand nombre d'outsiders qui s'y
refusèrent et firent de graves objections consistant à soupçonner que les fabriques
de marques supérieures profiteraient des prix minimum pour augmenter, en vertu
de leurs qualités supérieures, le volume de leurs ventes. En septembre 1931,
l'assemblée annuelle des fabriques de chocolat allemandes à Eisenach s'occupa
d'une proposition émanant de milieux industriels du centre de l'Allemagne et
prévoyant, afin de ménager des conditions de vente plus favorables, un contin-
gentement volontaire des importations de cacao brut. Chaque fabrique se conten-
terait de 70 i% de son volume de cacao brut antérieur, de manière à mettre fin
à l'excès d'offres. Le commerce du cacao resterait inséré dans les livraisons à
effectuer aux fabriques. Cependant ce projet n'avait des chances de succès que
si l'industrie s'y ralliait entièrement. Plusieurs années durent encore s'écouler
avant qu'on ne parvint, en 1934, à un règlement définitif. Dans l'intervalle, on
s'était adressé encore une fois au gouvernement pour l'inviter à imposer un
cartel obligatoire. Ce n'est que le 12 juillet 1934 que, par un arrêté du ministre
de l'alimentation et de l'agriculture, il fut institué un fidéicommissaire pour les
entreprises travaillant le cacao brut, dont la tâche consistait, tout en sauvegar-
dant les intérêts de l'économie collective et du bien public, à régler l'acquisi-
tion et l'emploi du cacao brut de telle façon que les entreprises fussent ravitail-
lées en cacao brut dans une proportion justifiable au point de vue de l'économie
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