Titre : Revue internationale des produits coloniaux
Éditeur : [s.n.] (Paris)
Date d'édition : 1936-03-01
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb343784169
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
Format : Nombre total de vues : 7259 Nombre total de vues : 7259
Description : 01 mars 1936 01 mars 1936
Description : 1936/03/01 (A11,N123)-1936/03/31. 1936/03/01 (A11,N123)-1936/03/31.
Description : Collection numérique : Numba, la bibliothèque... Collection numérique : Numba, la bibliothèque numérique du Cirad
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k64184328
Source : CIRAD, 2012-231858
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 14/10/2013
REVUE INTERNATIONALE DES PRODUITS COLONIAUX e7
cadence des paiements, a pris naissance une situation qui est vite
devenue intenable. De nombreux producteurs ont eu parfois immobi-
lisées au clearing des sommes atteignant plusieurs millions de francs.
Pour les producteurs de bois est apparu alors un phénomène très coû-
teux, à savoir le commerce des « récépissés » de l'Office franco-
allemand des paiements commerciaux. Par suite de cette situation, il
n'y a pas lieu de s'étonner si les banques coloniales françaises se sont
vues contraintes de restreindre les crédits documentaires accordés à
leurs clients pour leurs chargements de bois vers l'Allemagne, et à
les refuser ensuite entièrement, et cela non pas parce qu'elles man-
quaient de fonds, mais bien parce qu'en raison des énormes délais de
paiement ces banques ont estimé qu'il y avait là des risques de change
auxquels elles n'ont pas voulu s'exposer. A cet « étranglement »
privé, mais très efficace des expéditions vers l'Allemagne, ont con-
tribué, en outre, les décrets du Gouvernement français réduisant encore
plus les contingents d' exportation. Toutefois, la mesure la plus déci-
sive prévue et qui interdirait complètement l'abatage pour une certaine
période, n'a pas encote été prise, mais elle le sera si, en décembre,
le marché allemand ne s'est pas ouvert à nouveau à l'okoumé fran-
çais (1). Une dérivation vers les ports français de la Manche des quan-
tités destinées en principe à l'Allemagne s'est alors produite, et les
stocks dans les ports français de la Manche atteint le chiffre de 40.000
tonnes, beaucoup trop élevé pour les besoins du pays. Cela a empê-
ché, en outre, une baisse de prix, qui aurait été justifiée en considé-
ration de ces gros arrivages et que les producteurs auraient volontiers
accepté si, d'un autre côté, on avait alors assuré unè liquidation plus
rapide de leurs transactions.
En ce qui concerne maintenant l'avenir de l'okoumé français sur le
marché allemand, il est difficile de faire des prévisions. Le clearing
s'étant entièrement « embourbé » , les deux gouvernements en ont tiré
la seule conclusion possible en en décidant la liquidation au 31 juillet
1935. Depuis cette époque, on se trouve dans une période transitoire
dont l'importation d'okoumé n'a encore tiré aucun avantage jusqu ici.
Cette situation ne pourra être réglée favorablement que si des pour-
parlers entre les deux pays sont repris prochainement en vue de la con-
clusion d'un nouvel accord commercial offrant des bases solides pour
la conclusion d'affaires d'okoumé. Mais d'ici là, il ne faudra pas
compter sur de grandes possibilités d'importation ni d'importants
contrats, faute d'autorisation de paiement.
Les affaires d'okoumé espagnol ont pris une toute autre tournure,
imais elles n'ont pas été toujours satisfaisantes. Vers la fin de 1934,
les importateurs allemands avaient fait de gros achats de marchandise
livrable jusque très loin en 1935. D'une manière générale, on a disposé
des autorisations d'importation nécessaires pour ces opérations. Mais
de telles autorisations n'ont plus été accordées pour de nouvelles opé-
rations depuis le mois de mars environ. Il ne sera possible de faire des
(1) Entre temps, l'Allemagne a accordé des autorisations d'importation de bois colo-
niaux français pour une somme d'environ 10 millions de francs.
cadence des paiements, a pris naissance une situation qui est vite
devenue intenable. De nombreux producteurs ont eu parfois immobi-
lisées au clearing des sommes atteignant plusieurs millions de francs.
Pour les producteurs de bois est apparu alors un phénomène très coû-
teux, à savoir le commerce des « récépissés » de l'Office franco-
allemand des paiements commerciaux. Par suite de cette situation, il
n'y a pas lieu de s'étonner si les banques coloniales françaises se sont
vues contraintes de restreindre les crédits documentaires accordés à
leurs clients pour leurs chargements de bois vers l'Allemagne, et à
les refuser ensuite entièrement, et cela non pas parce qu'elles man-
quaient de fonds, mais bien parce qu'en raison des énormes délais de
paiement ces banques ont estimé qu'il y avait là des risques de change
auxquels elles n'ont pas voulu s'exposer. A cet « étranglement »
privé, mais très efficace des expéditions vers l'Allemagne, ont con-
tribué, en outre, les décrets du Gouvernement français réduisant encore
plus les contingents d' exportation. Toutefois, la mesure la plus déci-
sive prévue et qui interdirait complètement l'abatage pour une certaine
période, n'a pas encote été prise, mais elle le sera si, en décembre,
le marché allemand ne s'est pas ouvert à nouveau à l'okoumé fran-
çais (1). Une dérivation vers les ports français de la Manche des quan-
tités destinées en principe à l'Allemagne s'est alors produite, et les
stocks dans les ports français de la Manche atteint le chiffre de 40.000
tonnes, beaucoup trop élevé pour les besoins du pays. Cela a empê-
ché, en outre, une baisse de prix, qui aurait été justifiée en considé-
ration de ces gros arrivages et que les producteurs auraient volontiers
accepté si, d'un autre côté, on avait alors assuré unè liquidation plus
rapide de leurs transactions.
En ce qui concerne maintenant l'avenir de l'okoumé français sur le
marché allemand, il est difficile de faire des prévisions. Le clearing
s'étant entièrement « embourbé » , les deux gouvernements en ont tiré
la seule conclusion possible en en décidant la liquidation au 31 juillet
1935. Depuis cette époque, on se trouve dans une période transitoire
dont l'importation d'okoumé n'a encore tiré aucun avantage jusqu ici.
Cette situation ne pourra être réglée favorablement que si des pour-
parlers entre les deux pays sont repris prochainement en vue de la con-
clusion d'un nouvel accord commercial offrant des bases solides pour
la conclusion d'affaires d'okoumé. Mais d'ici là, il ne faudra pas
compter sur de grandes possibilités d'importation ni d'importants
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Les affaires d'okoumé espagnol ont pris une toute autre tournure,
imais elles n'ont pas été toujours satisfaisantes. Vers la fin de 1934,
les importateurs allemands avaient fait de gros achats de marchandise
livrable jusque très loin en 1935. D'une manière générale, on a disposé
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niaux français pour une somme d'environ 10 millions de francs.
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