Titre : Journal d'agriculture tropicale : agricole, scientifique et commercial / dir. Jean Vilbouchevitch
Éditeur : [s.n.] (Paris)
Date d'édition : 1913-12-31
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb343782789
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
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Description : 31 décembre 1913 31 décembre 1913
Description : 1913/12/31 (A13,N150). 1913/12/31 (A13,N150).
Description : Collection numérique : Numba, la bibliothèque... Collection numérique : Numba, la bibliothèque numérique du Cirad
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k64184202
Source : CIRAD, 2012-235759
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 14/02/2013
N8 150 - Déc" 1913 JOURNAL D'AGRICULTURE TROPICALE 383
Sierra Leone, Gold Coast) et aux îles Fidji.
Les arbrisseaux indochinois se rapportent
au T. booina, succinctement décrit, an
xvme siècle, par LOUREIRO, et T. anna-
mensis., espèce nouvelle. Fort répandus
dans les plaines sableuses qui bordent la
côte d'Annam, ces Tahernœ montana ont
un système radiculaire très développé et
riche en un caoutchouc de ibonne qualité,
une fois qu'on l'a séparé des résines qui
l'accompagnent. L'abondance de la plante
dans certaines régions d'Annam, sa teneur
en gomme et 1'1- qualité de cette gomme
« dérésinée,), jus tifieraietit, d'après MM. Du-
BARD et EBERHARDT, la mise au point d'un
procédé pratique de purification qui ren-
drait intéressante l'exploitation de ces vé-
gétaux.
Les deux lianes que œs. mêmes auteurs
ont décrites sont des Parabarium poussant
entre Hué et Tourane à partir de 350 à
400 m. d'altitude. L'un, le Diu-do, est le
Parabarium IHu-do Du-b. et Eber. ; l'autre,
le Diu-rang, n'est qu'une variété du pré-
cédent (Parabarium Diu-do, var. lonqi-
folia Dub. et Eber.). Lorsqu'on incise ces
lianes, le latex s'écoule ass-ez abondaan-
ment. Sa couleur et sa richesse en caout-
chouc sont un peu différentes chez les deux
types. Le Diu-do serait meilleur à ce der-
nier point de vue (environ 37 °/o de caout-
chouc). Les indigènes attribuent à la
gomme de Diu-do une qualité un peu supé-
rieure a celle du Diu-rang : en réalité, elles
diffèrent peu.
L'étude de ces deux gommes, faite par
M. FRIC, l'ingénieur.de la Maison BERGOU-
GNAN, a porté : 1° sur des échantillons coa-
gulés par l'acide acétique dilué, en chauf-
fant au bain-marie, feuilles bien conservées;
2° sur des échantiHons, coagulés sponta-
nément pendant le transport, qui conte-
naient les impuretés du latex, boules qui
ont tourné au gras pendant leur voyage
d'Indochine en France. Supposant une
valeur de 12 fr. pour le Parade plantation,
les feuilles saines étaient estimées 10 fr.
et 10 fr. 50 et les boules poisseuses 7 fr.
et 7 fr. 50. Le défaut serait peut-être,
croyons-nous, une assez forte teneur en
résines qui atteint 7. °/o pour la meilleure
sorte La mieux préparée et 7,5 ° 0 pour la
boule poisseuse la plus riche en résines.
Ces résultats ont mis en lumière, de
façon saisissante, un fait intéressant : l'im-
portance des soins de préparation dans les
qualités, la consommation, la valeur du
produit. Des solutions de gomm.e iinile
dans la benzine ont présenté, en ce qui
concerne la viscosité, des chiffres très dif-
férents pour chacune des espèces, suivant
les deux modes de coagulation, mais des
chiffres extrêmement voisins pour les
.gommes de Diu-do et Diu-rang1 lorsqu'elles
étaient devenues poisseuses.. -
Comme MM. DUBARD et EBERHARDT le -
font remarquer dans leurs conclusions, la-
gomme de e-es Parabwium, bien préparée,
a une vale-uir non négligeable, et de nom-
breuses autres espèces caoutchoutitères
indochinoises (notamment beaucoup de
lianes 4e la famille des Apocynées) pour-
raient donner des résultats analogues. Mais
il faudrait apprendre aux indigènes à ré-
colter proprement, à coaguler avec soin le
latex propre suivant des mélhodes aussi
invariables que possible, à les empêcher
de mélanger des latex de valeur inégale.
On n'aurait plus alors « ces sortes sans
homogénéité, pleines d'impuretés. mal
définies, mal cotées et d'un écoulement
presque toujours difficile, même à des prix
très inférieurs ». En émettant ces conclu-
sions, MM. DUBARD et EBERHARDT, qui nous
ont déjà fait connaître bien des plantes à
caoutchouc d'Indochine, montrent avec-,,
beaucoup de justesse quel est le seul
moyen qui reste à la plupart des caout-
choucs de cueillette pour maintenir leurs
débouchés; l'état du marché de la gomme,
depuis la rédaction de ces mémoires, ne
peut que nous inciter à appuyer vigoureu-
sement ces conseils dont la mise en pra-
tique est la seule sauvegarde pour toute
une série de petites productions donf l'in-
térêt local au moins est indéniable.'
V. CAYLA,
In¡;,"nicur agronome.
Sierra Leone, Gold Coast) et aux îles Fidji.
Les arbrisseaux indochinois se rapportent
au T. booina, succinctement décrit, an
xvme siècle, par LOUREIRO, et T. anna-
mensis., espèce nouvelle. Fort répandus
dans les plaines sableuses qui bordent la
côte d'Annam, ces Tahernœ montana ont
un système radiculaire très développé et
riche en un caoutchouc de ibonne qualité,
une fois qu'on l'a séparé des résines qui
l'accompagnent. L'abondance de la plante
dans certaines régions d'Annam, sa teneur
en gomme et 1'1- qualité de cette gomme
« dérésinée,), jus tifieraietit, d'après MM. Du-
BARD et EBERHARDT, la mise au point d'un
procédé pratique de purification qui ren-
drait intéressante l'exploitation de ces vé-
gétaux.
Les deux lianes que œs. mêmes auteurs
ont décrites sont des Parabarium poussant
entre Hué et Tourane à partir de 350 à
400 m. d'altitude. L'un, le Diu-do, est le
Parabarium IHu-do Du-b. et Eber. ; l'autre,
le Diu-rang, n'est qu'une variété du pré-
cédent (Parabarium Diu-do, var. lonqi-
folia Dub. et Eber.). Lorsqu'on incise ces
lianes, le latex s'écoule ass-ez abondaan-
ment. Sa couleur et sa richesse en caout-
chouc sont un peu différentes chez les deux
types. Le Diu-do serait meilleur à ce der-
nier point de vue (environ 37 °/o de caout-
chouc). Les indigènes attribuent à la
gomme de Diu-do une qualité un peu supé-
rieure a celle du Diu-rang : en réalité, elles
diffèrent peu.
L'étude de ces deux gommes, faite par
M. FRIC, l'ingénieur.de la Maison BERGOU-
GNAN, a porté : 1° sur des échantillons coa-
gulés par l'acide acétique dilué, en chauf-
fant au bain-marie, feuilles bien conservées;
2° sur des échantiHons, coagulés sponta-
nément pendant le transport, qui conte-
naient les impuretés du latex, boules qui
ont tourné au gras pendant leur voyage
d'Indochine en France. Supposant une
valeur de 12 fr. pour le Parade plantation,
les feuilles saines étaient estimées 10 fr.
et 10 fr. 50 et les boules poisseuses 7 fr.
et 7 fr. 50. Le défaut serait peut-être,
croyons-nous, une assez forte teneur en
résines qui atteint 7. °/o pour la meilleure
sorte La mieux préparée et 7,5 ° 0 pour la
boule poisseuse la plus riche en résines.
Ces résultats ont mis en lumière, de
façon saisissante, un fait intéressant : l'im-
portance des soins de préparation dans les
qualités, la consommation, la valeur du
produit. Des solutions de gomm.e iinile
dans la benzine ont présenté, en ce qui
concerne la viscosité, des chiffres très dif-
férents pour chacune des espèces, suivant
les deux modes de coagulation, mais des
chiffres extrêmement voisins pour les
.gommes de Diu-do et Diu-rang1 lorsqu'elles
étaient devenues poisseuses.. -
Comme MM. DUBARD et EBERHARDT le -
font remarquer dans leurs conclusions, la-
gomme de e-es Parabwium, bien préparée,
a une vale-uir non négligeable, et de nom-
breuses autres espèces caoutchoutitères
indochinoises (notamment beaucoup de
lianes 4e la famille des Apocynées) pour-
raient donner des résultats analogues. Mais
il faudrait apprendre aux indigènes à ré-
colter proprement, à coaguler avec soin le
latex propre suivant des mélhodes aussi
invariables que possible, à les empêcher
de mélanger des latex de valeur inégale.
On n'aurait plus alors « ces sortes sans
homogénéité, pleines d'impuretés. mal
définies, mal cotées et d'un écoulement
presque toujours difficile, même à des prix
très inférieurs ». En émettant ces conclu-
sions, MM. DUBARD et EBERHARDT, qui nous
ont déjà fait connaître bien des plantes à
caoutchouc d'Indochine, montrent avec-,,
beaucoup de justesse quel est le seul
moyen qui reste à la plupart des caout-
choucs de cueillette pour maintenir leurs
débouchés; l'état du marché de la gomme,
depuis la rédaction de ces mémoires, ne
peut que nous inciter à appuyer vigoureu-
sement ces conseils dont la mise en pra-
tique est la seule sauvegarde pour toute
une série de petites productions donf l'in-
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