Titre : Journal d'agriculture tropicale : agricole, scientifique et commercial / dir. Jean Vilbouchevitch
Éditeur : [s.n.] (Paris)
Date d'édition : 1913-11-30
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb343782789
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
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Description : 30 novembre 1913 30 novembre 1913
Description : 1913/11/30 (A13,N149). 1913/11/30 (A13,N149).
Description : Collection numérique : Numba, la bibliothèque... Collection numérique : Numba, la bibliothèque numérique du Cirad
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k6418419d
Source : CIRAD, 2012-235759
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 14/02/2013
324 JOURNAL D'AGRICULTURE TROPICALE N° 149 — Nov. 1913
alors les berges durant une période variant
d'une semaine à un mois. Elles baissent en-
suite progressivement tout en imprégnant
le sol d'une couche de limon fertilisant.
Dans le Kouïlou, les crues se manifestent
d'une manière plus irrégulière. Le cours
de ce fleuve étant plus rapide, l'inondation
passe le plus souvent en ne laissant après
elle qu'un dépôt limonneux peu apprécia-
ble, et en occasionnant au contraire, dans
les plantations submergées, des dégâts
toujours trop importants. Les terrains uti-
lisables sont plus rares dans cette région
que dans celle traversée par le Como.
Nous détaillerons plus loin (drainage) la
méthode ingénieuse adoptée par des plan-
teurs pour mettre en valeur ces alluvions.
2° Terrains argilo-sciblonneux, chargés
en argile. — Ce sont ces terrains qui, dans
l'ensemble, conviennent le mieux au
cacaoyer. Ils sont plus riches en humus.
Le sous-sol conserve une humidité suffi-
sante pendant la saison sèche ; il est facile
à drainer, surtout si le planteur a eu soin
de s'établir sur un emplacement à pente
très accentuée. Le plus souvent, ces ter-
rains renferment des bancs de cailloux
roulés, des roches à base de latérite ou
d'argile compressée, ce qui donne au sol
plus de perméabilité.
3° Terrains argilo-sablonneux avec forte
proportion de sable. — Ce sont des terrains
moins riches en humus que ceux de la pré-
cédente série. Le sous-sol y est souvent
défectueux, parce que ne conservant pas
assez de fraîcheur. La saison sèche, lors-
qu'elle se prolonge trop, cause sur ces
points de sérieux dégâts.
4° et 50 Ilots et emplacements d'anciens
villages. — Ce sont des terrains bien spé-
ciaux. Dans les estuaires du Gabon et de la
Mondah, par exemple, certains colons ont
mis en valeur des îlots où, à la longue, se
sont déposés de véritables bancs de coquil-
lages marins, apportant au sol un précieux
contingent de chaux et d'acide phospho-
rique.
Les emplacements d'anciens villages
sont surtout recherchés par les autoch-
tones, qui y établissent des cacaoyères de
faible importance. Les débris organiques,
accumulés de vieille date sur ces points,
ont fertilisé la terre dans des proportions
souvent considérables.
Composition du sol. — Des nombreuses
analyses qui ont été faites, il résulte que
les terres des plantations du Gabon sont
argilo-sablonneuses. Elles sont riches en
azote et en potasse, faibles en acide phos-
phorique, extrêmement pauvres en chaux,
et contiennent une assez forte quantité
d'oxyde de fer. Des terres ainsi caracté-
risées réunissent-elles les conditions vou-
lues pour y cultiver le cacaoyer avec profit?
C'est une question posée depuis long-
temps déjà et à laquelle on est tenté, de
prime abord, de répondre négativement
après avoir consulté le tableau suivant :
TABLEAU I. — Analyse chimique des terres de Cacaoyères en plein rapport.
ORIGINE DEE TERRES AZOTE phosphorique POTASSE CHAUX
P OSp lorI que POTASSE CHAUX
Le Trinidad (1) 1.310 0.510 0.914 1.280
Le Trinidad (1) , 0.710 0.820 1.701 5.940
Venezuela (1) 0.710 0.820 1.701 5.940
La Réunion(2). 3.000 4.000 5.800 3.500
Nicaragua(2). 2.280 2.930 6.190 22.500
Surinam (Guyane hoHandaise)(2). 3000 1.400 10.100 5.000
SanThoméRoçaJou(3). 1.890 2.030 1.890 0.450
SanThoméRocaBoaEntrada(3).,. 1.810 5.270 2.030 Traces.
San Thomé Roca Rio de Ouro (3) 1.040 4.230 1.990 5.510
San Thorné Roça Maclu (3). 1.010 4.560 1.770 6.910
Brésil (Etat de Sao-Paolo Campinas) (4) 1.090 0.290 0.650 0.160
Gabon (moyenne de plusieurs échantillons)(5).. 2.000 0.740 1.110 0.300
1) D'après analyses de M. CARMODY. 1 (4) D'après analyses de M. DAFERT.
2) D'après analyses de J. H. HART. (5) D'après analyses de l'Ecole Supérieure de Pharmacie
3) D'après analyses de la Station Agronomique de Lisbonne. de Paris et Station Agronomique de Melun.
alors les berges durant une période variant
d'une semaine à un mois. Elles baissent en-
suite progressivement tout en imprégnant
le sol d'une couche de limon fertilisant.
Dans le Kouïlou, les crues se manifestent
d'une manière plus irrégulière. Le cours
de ce fleuve étant plus rapide, l'inondation
passe le plus souvent en ne laissant après
elle qu'un dépôt limonneux peu apprécia-
ble, et en occasionnant au contraire, dans
les plantations submergées, des dégâts
toujours trop importants. Les terrains uti-
lisables sont plus rares dans cette région
que dans celle traversée par le Como.
Nous détaillerons plus loin (drainage) la
méthode ingénieuse adoptée par des plan-
teurs pour mettre en valeur ces alluvions.
2° Terrains argilo-sciblonneux, chargés
en argile. — Ce sont ces terrains qui, dans
l'ensemble, conviennent le mieux au
cacaoyer. Ils sont plus riches en humus.
Le sous-sol conserve une humidité suffi-
sante pendant la saison sèche ; il est facile
à drainer, surtout si le planteur a eu soin
de s'établir sur un emplacement à pente
très accentuée. Le plus souvent, ces ter-
rains renferment des bancs de cailloux
roulés, des roches à base de latérite ou
d'argile compressée, ce qui donne au sol
plus de perméabilité.
3° Terrains argilo-sablonneux avec forte
proportion de sable. — Ce sont des terrains
moins riches en humus que ceux de la pré-
cédente série. Le sous-sol y est souvent
défectueux, parce que ne conservant pas
assez de fraîcheur. La saison sèche, lors-
qu'elle se prolonge trop, cause sur ces
points de sérieux dégâts.
4° et 50 Ilots et emplacements d'anciens
villages. — Ce sont des terrains bien spé-
ciaux. Dans les estuaires du Gabon et de la
Mondah, par exemple, certains colons ont
mis en valeur des îlots où, à la longue, se
sont déposés de véritables bancs de coquil-
lages marins, apportant au sol un précieux
contingent de chaux et d'acide phospho-
rique.
Les emplacements d'anciens villages
sont surtout recherchés par les autoch-
tones, qui y établissent des cacaoyères de
faible importance. Les débris organiques,
accumulés de vieille date sur ces points,
ont fertilisé la terre dans des proportions
souvent considérables.
Composition du sol. — Des nombreuses
analyses qui ont été faites, il résulte que
les terres des plantations du Gabon sont
argilo-sablonneuses. Elles sont riches en
azote et en potasse, faibles en acide phos-
phorique, extrêmement pauvres en chaux,
et contiennent une assez forte quantité
d'oxyde de fer. Des terres ainsi caracté-
risées réunissent-elles les conditions vou-
lues pour y cultiver le cacaoyer avec profit?
C'est une question posée depuis long-
temps déjà et à laquelle on est tenté, de
prime abord, de répondre négativement
après avoir consulté le tableau suivant :
TABLEAU I. — Analyse chimique des terres de Cacaoyères en plein rapport.
ORIGINE DEE TERRES AZOTE phosphorique POTASSE CHAUX
P OSp lorI que POTASSE CHAUX
Le Trinidad (1) 1.310 0.510 0.914 1.280
Le Trinidad (1) , 0.710 0.820 1.701 5.940
Venezuela (1) 0.710 0.820 1.701 5.940
La Réunion(2). 3.000 4.000 5.800 3.500
Nicaragua(2). 2.280 2.930 6.190 22.500
Surinam (Guyane hoHandaise)(2). 3000 1.400 10.100 5.000
SanThoméRoçaJou(3). 1.890 2.030 1.890 0.450
SanThoméRocaBoaEntrada(3).,. 1.810 5.270 2.030 Traces.
San Thomé Roca Rio de Ouro (3) 1.040 4.230 1.990 5.510
San Thorné Roça Maclu (3). 1.010 4.560 1.770 6.910
Brésil (Etat de Sao-Paolo Campinas) (4) 1.090 0.290 0.650 0.160
Gabon (moyenne de plusieurs échantillons)(5).. 2.000 0.740 1.110 0.300
1) D'après analyses de M. CARMODY. 1 (4) D'après analyses de M. DAFERT.
2) D'après analyses de J. H. HART. (5) D'après analyses de l'Ecole Supérieure de Pharmacie
3) D'après analyses de la Station Agronomique de Lisbonne. de Paris et Station Agronomique de Melun.
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