Titre : Journal d'agriculture tropicale : agricole, scientifique et commercial / dir. Jean Vilbouchevitch
Éditeur : [s.n.] (Paris)
Date d'édition : 1913-11-30
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb343782789
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
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Description : 30 novembre 1913 30 novembre 1913
Description : 1913/11/30 (A13,N149). 1913/11/30 (A13,N149).
Description : Collection numérique : Numba, la bibliothèque... Collection numérique : Numba, la bibliothèque numérique du Cirad
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k6418419d
Source : CIRAD, 2012-235759
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 14/02/2013
N0149 - Nov.1913 JOURNAL D'AGRICULTURE TROPICALE 323
La culture du Cacaoyer au Gabon
Par M. A. BORIES.
Si, jusqu'à présent, la culture du
cacaoyer n'a pas pris au Gabon tout le dé-
veloppement désirable (cela pour des cau-
ses que j'ai eu maintes fois l'occasion d'ex-
poser), il n'en est pas moins vrai qu'il a été
réalisé dans cette colonie des expériences
concluantes. On peut avancer maintenant,
sans être taxé d'optimisme, que le cacaoyer,
cultivé rationnellement, est appelé à donner
au Gabon des résultats comparables à ceux
obtenus en Gold-Coast et dans les pays
gros producteurs de cacao.
Je parlerai dans un prochain article des
profits retirés de certaines cacaoyères de
notre Afrique Equatoriale, et de l'avenir
réservé à des plantations de cette nature.
On verra que ces résultats inspirent con-
fiance. Mais on se rendra compte aussi,
après la lecture de ce document, que la
culture du cacaoyer, pour être rémunéra-
trice, exige du planteur des soins minu-
tieux, et une longue expérience-du pays en
ce qui touche la constitution du sol et les
diverses conditions climatériques. Jusqu'à
ces derniers temps, on était trop porté à
croire que, dans la zone équatoriale, sur
une terre convenablement fertile, il était
facile de produire du cacao en observant
certaines règles bien déterminées. L'expé-
rience a démontré que, au Gabon, il
n'existe pas de .règle absolue pour la cul-
ture du cacaoyer. Comme l'agriculteur mé-
tropolitain, le planteur de cacao est obligé
de modifier, -suivant de multiples circons-
tances, ses divers systèmes de culture.
Cela résulte des observations que, depuis
l'année 11)05, j'ai été appelé à recueillir
au cours de mes études dans des planta-
tions arrivées aujourd'hui en plein déve-
loppement.
Emplacements. — Terrains exploités.—
Bol et sous-sol. — Les plantations du Ga-
bon sont généralement établies sur des
emplacements situés près d'un cours d'eau
navigable. Gela, dans le but d' amener, avec
le moins de frais possible, les marchandi-
ses nécessaires aux besoins de la planta-
tion, et d'écouler facilement et sans trop
de dépenses les produits de la récolte. On
a aussi prévu qu'il est indispensable d'avoir
de l'eau en abondance pour l'alimentation
du personnel et du bétail, pour certaines
opérations culturales, pour la préparation
des récoltes. Dans la plupart des cas, les
plantations sont installées sur des points
où un embarcadère commode a pu être
établi. On a réservé, presque partout, un
petit plateau bien ventilé sur lequel se
dressent les constructions servant à loger
le personnel, et les magasins. Les'cacaoyères
sont traversées par des avenues rectilignes
se coupant à angle droit, de manière à
rendre plus efficace la surveilance du
personnel travailleur, et plus rapides les
communications et les transports.
Les sols portant les cacaoyères du Gabon
peuvent être classées dans cinq séries bien
distinctes :
1° Alluvions;
2° Sols de constitution argilo-sablon-
neuse avec forte proportion d'argile ;
30 Sols de constitution argilo-sablonneuse
dans lesquels le sable est incorporéven
quantité fort dense ;
4° Sols d'îlots ou d'îles riches en dépôts
de coquillages;
5° Emplacements d'anciens villages indi-
gènes.
1° Alluvions. — Lorsqu'on remonte le
Como et le Kouilou, deux des principaux
fleuves baignant le Gabon, on trouve sur les
rives, dès que la marée de l'Océan ne se
fait plus sentir, des dépôts alluvionnaires.
Ceux-ci reposent sur des sous-sols à base
variable de sable ou d'argile. Ils sont inon-
dés périodiquement. Dans le Como, la
crue annuelle se produit généralement vers
le mois de novembre. Les eaux couvrent
La culture du Cacaoyer au Gabon
Par M. A. BORIES.
Si, jusqu'à présent, la culture du
cacaoyer n'a pas pris au Gabon tout le dé-
veloppement désirable (cela pour des cau-
ses que j'ai eu maintes fois l'occasion d'ex-
poser), il n'en est pas moins vrai qu'il a été
réalisé dans cette colonie des expériences
concluantes. On peut avancer maintenant,
sans être taxé d'optimisme, que le cacaoyer,
cultivé rationnellement, est appelé à donner
au Gabon des résultats comparables à ceux
obtenus en Gold-Coast et dans les pays
gros producteurs de cacao.
Je parlerai dans un prochain article des
profits retirés de certaines cacaoyères de
notre Afrique Equatoriale, et de l'avenir
réservé à des plantations de cette nature.
On verra que ces résultats inspirent con-
fiance. Mais on se rendra compte aussi,
après la lecture de ce document, que la
culture du cacaoyer, pour être rémunéra-
trice, exige du planteur des soins minu-
tieux, et une longue expérience-du pays en
ce qui touche la constitution du sol et les
diverses conditions climatériques. Jusqu'à
ces derniers temps, on était trop porté à
croire que, dans la zone équatoriale, sur
une terre convenablement fertile, il était
facile de produire du cacao en observant
certaines règles bien déterminées. L'expé-
rience a démontré que, au Gabon, il
n'existe pas de .règle absolue pour la cul-
ture du cacaoyer. Comme l'agriculteur mé-
tropolitain, le planteur de cacao est obligé
de modifier, -suivant de multiples circons-
tances, ses divers systèmes de culture.
Cela résulte des observations que, depuis
l'année 11)05, j'ai été appelé à recueillir
au cours de mes études dans des planta-
tions arrivées aujourd'hui en plein déve-
loppement.
Emplacements. — Terrains exploités.—
Bol et sous-sol. — Les plantations du Ga-
bon sont généralement établies sur des
emplacements situés près d'un cours d'eau
navigable. Gela, dans le but d' amener, avec
le moins de frais possible, les marchandi-
ses nécessaires aux besoins de la planta-
tion, et d'écouler facilement et sans trop
de dépenses les produits de la récolte. On
a aussi prévu qu'il est indispensable d'avoir
de l'eau en abondance pour l'alimentation
du personnel et du bétail, pour certaines
opérations culturales, pour la préparation
des récoltes. Dans la plupart des cas, les
plantations sont installées sur des points
où un embarcadère commode a pu être
établi. On a réservé, presque partout, un
petit plateau bien ventilé sur lequel se
dressent les constructions servant à loger
le personnel, et les magasins. Les'cacaoyères
sont traversées par des avenues rectilignes
se coupant à angle droit, de manière à
rendre plus efficace la surveilance du
personnel travailleur, et plus rapides les
communications et les transports.
Les sols portant les cacaoyères du Gabon
peuvent être classées dans cinq séries bien
distinctes :
1° Alluvions;
2° Sols de constitution argilo-sablon-
neuse avec forte proportion d'argile ;
30 Sols de constitution argilo-sablonneuse
dans lesquels le sable est incorporéven
quantité fort dense ;
4° Sols d'îlots ou d'îles riches en dépôts
de coquillages;
5° Emplacements d'anciens villages indi-
gènes.
1° Alluvions. — Lorsqu'on remonte le
Como et le Kouilou, deux des principaux
fleuves baignant le Gabon, on trouve sur les
rives, dès que la marée de l'Océan ne se
fait plus sentir, des dépôts alluvionnaires.
Ceux-ci reposent sur des sous-sols à base
variable de sable ou d'argile. Ils sont inon-
dés périodiquement. Dans le Como, la
crue annuelle se produit généralement vers
le mois de novembre. Les eaux couvrent
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