Titre : Journal d'agriculture tropicale : agricole, scientifique et commercial / dir. Jean Vilbouchevitch
Éditeur : [s.n.] (Paris)
Date d'édition : 1913-11-30
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb343782789
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
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Description : 30 novembre 1913 30 novembre 1913
Description : 1913/11/30 (A13,N149). 1913/11/30 (A13,N149).
Description : Collection numérique : Numba, la bibliothèque... Collection numérique : Numba, la bibliothèque numérique du Cirad
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k6418419d
Source : CIRAD, 2012-235759
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 14/02/2013
N° 149 — iNov. 1913 JOURNAL D'AGRICULTURE TROPICALE 347
ne présente guère plus de difficulté qu'à
Tananarive.
On n'a pas encore essayé de produire
des graines de légumes dans le centre de
Madagascar. On admet «/Conque la chose
est difficile sinon impossible, parce que les
légumes dégénèrent dans les pays chauds.
Cette opinion paraît discutable, et il est
possible qu'un jour prochain on arrive à
démontrer que la production des graines
potagères est parfaitement possible dans
les parties montagneuses.
Le Fraisier, quoique plante fruitière, est
cultivé au potager. Il convient donc, pour
l'ordre, d'en parler ici. Cette plante existe
depuis une vingtaine d'années à Tanana-
rive,- mais au début, elle n'était cultivée
que par deux ou trois personnes. De-
puis l'occupation française, cette culture
s'est beaucoup répandue. Ce sont les Frai-
siers des « Quatre-Saisons » qui sont le plus
cultivés. Je crois bien que dans tout le centre
de l'île, entre 900 et 1.700 m. d'altitude,
le Fraisier des « Quatre-Saisons» produit
plus qu'en France. Les jeunes plantations
fournissent des fruits très développés et
tout aussi savoureux que ceux qu'on récolte
en Europe. En septembre, octobre et no-
vembre, on achète pour 10 ou 15" centimes
une belle assiette de Fraises sur le marché
de Tananarive.
Les Fraisiers « à gros fruits » ont moins
bien réussi que les Fraisiers des a Quatre-
Saisons» jusqu'à présent. Leur culture est
très peu répandue chez les indigènes.
M. PASTOR a cherché à acclimater les Frai-
siers à gros fruits, et l'année dernière on
pouvait voir dans son jardin plusieurs
planches de Fraises « Docteur Morère»,
Les plants obtenus de semis ont fructifié
l'année dernière d'une façon satisfaisante,
et l'adaptation de ces Fraisiers aux condi-
tions climatologiques du centre de Mada-
gascar peut être considérée comme une
chose acquise.
Il n'est pas sans intérêt de signaler qu'à
la côte, les Fteisiers à gros fruits réus-
sissent mieux que les Fraisiers des « Quatre-
Saisons». En 1903, 1901, et 1905, étant en
service à Tamatave, j'ai pu obtenir plu-
sieurs récoltes de grosses Fraises, alors
que les Fraisiers des « Quatre-Saisons » se
sont toujours refusés à fructifier. Les Fraises
de la côte sont, d'ailleurs, à peu près insi-
pides, mais malgré tout elles sont accueillies
avec joie sur toutes les tables. Il faut avoir
habité les régions tropicales, et avoir été
privé pendant des mois et quelquefois
des années de fruits de France, pour com-
prendre tout le plaisir qu'un plat de Fraises, -
même très médiocres, peut procurer à ceux
qui viventaux colonies.
A. FAUCHÈRE,
Inspecteur d'Agriculture Coloniale,
Adjoint au Glief de la mission permanente
d'agriculture coloniale.
Le Musée Commercial du Brésil à Paris.
Le 15 novembre dernier, anniversaire de
la proclamation de la République brési-
lienne, au Bureau de Renseignements du
Brésil à Paris, le Ministre pénipotentiaire
du Brésil inaugurait le Musée commer-
cial, exposition permanente des produits
du grand Etat sud-américain. A cette
fête des yeux et de l'esprit, à laquelle s-3
firent un agréable devoir d'assister la plus
grande partie de la colonie brésilienne et
de très nombreux Français appartenant au
commerce, à l'industrie, s'occupant de
sciences, de mise en valeur de nos colonies
et-des pays tropicaux, le « J. d'A. T. » aViJ!it
été aimablement convié. Il tient aujourd'hui
à apporter son tribut d'éloges à M. le D' DEL-
FIM CARLOS B: SILVA, Directeur- du Bu-
reau, et à ses dévoués collaborateurs, pour
avoir, en quelques semaines, réalisé ce
tour de force de présenter sous-une-forme
parfaite, aussi plaisante que hautement
instructive, une revue des richesses natu-
relles de leur patrie.
La grande salle est réservée auX" plus
importants des produits brésiliens : lexafé,
le caoutchouc, le maté, le cacao, le tabac,
le coton, le sucre. En ce qui concerne le
café, on y voit soixante-dix types com-
merciaux, dont vingt-deux types brési-
liens, provenant des « fazendas » men-
ne présente guère plus de difficulté qu'à
Tananarive.
On n'a pas encore essayé de produire
des graines de légumes dans le centre de
Madagascar. On admet «/Conque la chose
est difficile sinon impossible, parce que les
légumes dégénèrent dans les pays chauds.
Cette opinion paraît discutable, et il est
possible qu'un jour prochain on arrive à
démontrer que la production des graines
potagères est parfaitement possible dans
les parties montagneuses.
Le Fraisier, quoique plante fruitière, est
cultivé au potager. Il convient donc, pour
l'ordre, d'en parler ici. Cette plante existe
depuis une vingtaine d'années à Tanana-
rive,- mais au début, elle n'était cultivée
que par deux ou trois personnes. De-
puis l'occupation française, cette culture
s'est beaucoup répandue. Ce sont les Frai-
siers des « Quatre-Saisons » qui sont le plus
cultivés. Je crois bien que dans tout le centre
de l'île, entre 900 et 1.700 m. d'altitude,
le Fraisier des « Quatre-Saisons» produit
plus qu'en France. Les jeunes plantations
fournissent des fruits très développés et
tout aussi savoureux que ceux qu'on récolte
en Europe. En septembre, octobre et no-
vembre, on achète pour 10 ou 15" centimes
une belle assiette de Fraises sur le marché
de Tananarive.
Les Fraisiers « à gros fruits » ont moins
bien réussi que les Fraisiers des a Quatre-
Saisons» jusqu'à présent. Leur culture est
très peu répandue chez les indigènes.
M. PASTOR a cherché à acclimater les Frai-
siers à gros fruits, et l'année dernière on
pouvait voir dans son jardin plusieurs
planches de Fraises « Docteur Morère»,
Les plants obtenus de semis ont fructifié
l'année dernière d'une façon satisfaisante,
et l'adaptation de ces Fraisiers aux condi-
tions climatologiques du centre de Mada-
gascar peut être considérée comme une
chose acquise.
Il n'est pas sans intérêt de signaler qu'à
la côte, les Fteisiers à gros fruits réus-
sissent mieux que les Fraisiers des « Quatre-
Saisons». En 1903, 1901, et 1905, étant en
service à Tamatave, j'ai pu obtenir plu-
sieurs récoltes de grosses Fraises, alors
que les Fraisiers des « Quatre-Saisons » se
sont toujours refusés à fructifier. Les Fraises
de la côte sont, d'ailleurs, à peu près insi-
pides, mais malgré tout elles sont accueillies
avec joie sur toutes les tables. Il faut avoir
habité les régions tropicales, et avoir été
privé pendant des mois et quelquefois
des années de fruits de France, pour com-
prendre tout le plaisir qu'un plat de Fraises, -
même très médiocres, peut procurer à ceux
qui viventaux colonies.
A. FAUCHÈRE,
Inspecteur d'Agriculture Coloniale,
Adjoint au Glief de la mission permanente
d'agriculture coloniale.
Le Musée Commercial du Brésil à Paris.
Le 15 novembre dernier, anniversaire de
la proclamation de la République brési-
lienne, au Bureau de Renseignements du
Brésil à Paris, le Ministre pénipotentiaire
du Brésil inaugurait le Musée commer-
cial, exposition permanente des produits
du grand Etat sud-américain. A cette
fête des yeux et de l'esprit, à laquelle s-3
firent un agréable devoir d'assister la plus
grande partie de la colonie brésilienne et
de très nombreux Français appartenant au
commerce, à l'industrie, s'occupant de
sciences, de mise en valeur de nos colonies
et-des pays tropicaux, le « J. d'A. T. » aViJ!it
été aimablement convié. Il tient aujourd'hui
à apporter son tribut d'éloges à M. le D' DEL-
FIM CARLOS B: SILVA, Directeur- du Bu-
reau, et à ses dévoués collaborateurs, pour
avoir, en quelques semaines, réalisé ce
tour de force de présenter sous-une-forme
parfaite, aussi plaisante que hautement
instructive, une revue des richesses natu-
relles de leur patrie.
La grande salle est réservée auX" plus
importants des produits brésiliens : lexafé,
le caoutchouc, le maté, le cacao, le tabac,
le coton, le sucre. En ce qui concerne le
café, on y voit soixante-dix types com-
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liens, provenant des « fazendas » men-
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