Titre : Journal d'agriculture tropicale : agricole, scientifique et commercial / dir. Jean Vilbouchevitch
Éditeur : [s.n.] (Paris)
Date d'édition : 1913-11-30
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb343782789
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
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Description : 30 novembre 1913 30 novembre 1913
Description : 1913/11/30 (A13,N149). 1913/11/30 (A13,N149).
Description : Collection numérique : Numba, la bibliothèque... Collection numérique : Numba, la bibliothèque numérique du Cirad
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k6418419d
Source : CIRAD, 2012-235759
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 14/02/2013
346 JOURNAL D'AGRICULTURE TROPICALE N° 149 — Nov 1913
rament sur celui de la culture des légumes,
une influence considérable. Soucieux du
bien-être de ses soldats, le Commandant
en chef du Corps d'occupation avait pres-
crit que chaque poste militaire fût pouivu
d'un jardin potager.
Les militaires détachés dans l'intérieur
du pays rivalisèrent d'entrain pour doter
leur poste du plus beau jardin, et dès 1899
et 1900, on pouvait admirer dans certains
postes des cultures de légumes qui fai-
saient le légitime orgueil du personnel
européen de ces postes.
Des postes militaires, la culture des
légumes s'est répandue chez les indigènes,
mais elle s'est surtout localisée aux envi-
rons de Tananarive et des agglomérations
desservies par la voie ferrée qui relie la
capitale à la côte Est. La population euro-
péenne assure un écoulement régulier aux
légumes, et la voie ferrée permet de les
expédier vers les régions côtières, où les
légumes d'Europe ne poussent pas très
bien. Ainsi que je viens de l'exposer, dans
les premières années qui suivirent l'occu-
pation, seuls les légumes usuels étaient
cultivés. On admettait a priori que cer-
taines autres plantes potagères : Artichaut,
Asperge, hChoux-fleuls, etc., ne devaient
pas réussir sous le climat du centre de
Madagascar.
Les premiers Artichauts et les premières
Asperges furent produits à la station de
Nanisana en 1899. Depuis cette époque,
ces légumes se sont répandus. Un de nos
compatriotes, M. GEORGER, a créé à Antsi-
rabe, petite ville située à 150 kilomètres au
sud de Tananarive, une aspergerie qui ali-
mente depuis six ou sept ans Tananarive.
Les asperges récoltées par M. GEORGER sont
aussi belles que les belles Asperges d'Ar-
genteuil. Les maraîchers de Tananarive
apportent des Asperges au marché, mais
en général, ils ne savent pas très bien les
cultiver. i;
L:A'i'licltaut est produit maintenant en
abondance ; il fait son apparition sur le
marché à la fin de l'hivernage et pendant
la première partie de la saison sèche. Les
l
indigènes cultivent l'Artichaut, mais c'est
surtout M. PASTOR, directeur de la Com-
pagnie Lyonnaise de Madagascar, qui pro-
duit les Artichauts qui se consomment à
Tananarive.
L'horticulture malgache a, d'ailleurs
trouvé son Mécène en M. PASTO", qui s'est
assuré la collaboration d'un très habile
praticien, M. BONMARTIN. M. PASTOR possède
en dehors de Tananarive une maison de
campagne entourée d'un splendide jardin
où les légumes, les fruits et un peu les
fleurs sont cultivés avec autant de soin
que de succès. Cette année, il est sorti
de ce jardin des Asperges énormes,
dont les pareilles se voient rarement en
France.
Le Chou-fleur fut bien longtemps con-
sidéré comme une plante difficile à cul-
tiver. Les maraîchers malgaches ne le
produisent que depuis quelques années.
Les premiers Choux-fleurs furent récoltés
par M. BONMARTIN, à Amboasary, près de la
forêt, vers 1900. Actuellement, ce légume
est produit en abondance par les Malgaches,
et en avril, mai, juin et juillet, on trouve
sur le marché de Tananarive de beaux
Choux-fleurs à bon marché.
Le climat a sur les légumes une action
très marquée. La culture potagère présente
d'autant moins de difficulté, qu'on se rap-
proche plus de la forêt. Dans le voisinage
de la forêt, il se produit très fréquemment,
en saison froide, des bruines intenses, le
temps est moins ensoleillé qu'à Tananarive
où, pendant huit mois de l'année, il ne
pleut pas du tout. et les légumes y viennent
beaucoup mieux.
Sur la côte, la culture des légumes n'est
possible que pendant la saison fraîche. A
Tamatave, en saison froide, on peut cul-
tiver sans difficulté la plupart des légumes,
qui se développent avec une extraordi-
naire rapidité. 'Malheureusement, pendant
l'hivernage, il est à peu près impossible
de faire pousser les légumes d'Europe
à la côte. D'ailleurs, à mesure que l'on
descend vers le Sud, la culture potagère
devient plus facile, et à Fort-Dauphin elle
rament sur celui de la culture des légumes,
une influence considérable. Soucieux du
bien-être de ses soldats, le Commandant
en chef du Corps d'occupation avait pres-
crit que chaque poste militaire fût pouivu
d'un jardin potager.
Les militaires détachés dans l'intérieur
du pays rivalisèrent d'entrain pour doter
leur poste du plus beau jardin, et dès 1899
et 1900, on pouvait admirer dans certains
postes des cultures de légumes qui fai-
saient le légitime orgueil du personnel
européen de ces postes.
Des postes militaires, la culture des
légumes s'est répandue chez les indigènes,
mais elle s'est surtout localisée aux envi-
rons de Tananarive et des agglomérations
desservies par la voie ferrée qui relie la
capitale à la côte Est. La population euro-
péenne assure un écoulement régulier aux
légumes, et la voie ferrée permet de les
expédier vers les régions côtières, où les
légumes d'Europe ne poussent pas très
bien. Ainsi que je viens de l'exposer, dans
les premières années qui suivirent l'occu-
pation, seuls les légumes usuels étaient
cultivés. On admettait a priori que cer-
taines autres plantes potagères : Artichaut,
Asperge, hChoux-fleuls, etc., ne devaient
pas réussir sous le climat du centre de
Madagascar.
Les premiers Artichauts et les premières
Asperges furent produits à la station de
Nanisana en 1899. Depuis cette époque,
ces légumes se sont répandus. Un de nos
compatriotes, M. GEORGER, a créé à Antsi-
rabe, petite ville située à 150 kilomètres au
sud de Tananarive, une aspergerie qui ali-
mente depuis six ou sept ans Tananarive.
Les asperges récoltées par M. GEORGER sont
aussi belles que les belles Asperges d'Ar-
genteuil. Les maraîchers de Tananarive
apportent des Asperges au marché, mais
en général, ils ne savent pas très bien les
cultiver. i;
L:A'i'licltaut est produit maintenant en
abondance ; il fait son apparition sur le
marché à la fin de l'hivernage et pendant
la première partie de la saison sèche. Les
l
indigènes cultivent l'Artichaut, mais c'est
surtout M. PASTOR, directeur de la Com-
pagnie Lyonnaise de Madagascar, qui pro-
duit les Artichauts qui se consomment à
Tananarive.
L'horticulture malgache a, d'ailleurs
trouvé son Mécène en M. PASTO", qui s'est
assuré la collaboration d'un très habile
praticien, M. BONMARTIN. M. PASTOR possède
en dehors de Tananarive une maison de
campagne entourée d'un splendide jardin
où les légumes, les fruits et un peu les
fleurs sont cultivés avec autant de soin
que de succès. Cette année, il est sorti
de ce jardin des Asperges énormes,
dont les pareilles se voient rarement en
France.
Le Chou-fleur fut bien longtemps con-
sidéré comme une plante difficile à cul-
tiver. Les maraîchers malgaches ne le
produisent que depuis quelques années.
Les premiers Choux-fleurs furent récoltés
par M. BONMARTIN, à Amboasary, près de la
forêt, vers 1900. Actuellement, ce légume
est produit en abondance par les Malgaches,
et en avril, mai, juin et juillet, on trouve
sur le marché de Tananarive de beaux
Choux-fleurs à bon marché.
Le climat a sur les légumes une action
très marquée. La culture potagère présente
d'autant moins de difficulté, qu'on se rap-
proche plus de la forêt. Dans le voisinage
de la forêt, il se produit très fréquemment,
en saison froide, des bruines intenses, le
temps est moins ensoleillé qu'à Tananarive
où, pendant huit mois de l'année, il ne
pleut pas du tout. et les légumes y viennent
beaucoup mieux.
Sur la côte, la culture des légumes n'est
possible que pendant la saison fraîche. A
Tamatave, en saison froide, on peut cul-
tiver sans difficulté la plupart des légumes,
qui se développent avec une extraordi-
naire rapidité. 'Malheureusement, pendant
l'hivernage, il est à peu près impossible
de faire pousser les légumes d'Europe
à la côte. D'ailleurs, à mesure que l'on
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