Titre : Journal d'agriculture tropicale : agricole, scientifique et commercial / dir. Jean Vilbouchevitch
Éditeur : [s.n.] (Paris)
Date d'édition : 1913-11-30
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb343782789
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
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Description : 30 novembre 1913 30 novembre 1913
Description : 1913/11/30 (A13,N149). 1913/11/30 (A13,N149).
Description : Collection numérique : Numba, la bibliothèque... Collection numérique : Numba, la bibliothèque numérique du Cirad
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k6418419d
Source : CIRAD, 2012-235759
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 14/02/2013
334 JOURNAL D'AGRICULTURE TROPICALE NI 149 - Nov. 1913
Les dernières décades ont vu s'accomplir
de remarquables progrès dans les méthodes
et dans les résultats agricoles des régions
tempérées, principalement en Europe et en
Amérique. L'usage plus judicieux des en-
grais, la culture, la sélection et l'acclima-
tation des espèces nouvelles ou meilleures,
ainsi que de grands perfectionnements dans
les méthodes culturales et dans la machi-
nerie agricole ont, par leur réunion, contri-
bué à ce résultat. On a fait aussi, plus parti-
culièrement en Europe et en Amérique,
des progrès considérables dans l'éducation
agricole, ce qui a eu une influence remar-
quable sur le développement de l'agricul-
ture.
L'agriculture tropicale a vu se manifester
un progrès comparable, mais c'est surtout
sur l'emploi des machines perfectionnées
pour la récolte et la préparation des produits,
et sur les méthodes d'administration, que
ce progrès a porté, plutôt que sur la culture
proprement dite. En fait, dans bien des cas,
e'est par de meilleures méthodes de cul-
ture, cependant si souvent négligées, qu'on
peut réaliser une marge comparable, sinon
plus grande, de bénéfices. Pendant ces
dernières décades, on a vu s'ouvrir d'im-
menses contrées tropicales, dans lesquelles
on a établi un régime administratif stable.
Les efforts énormes faits dans la voie des
recherches agricoles démontrent l'impor-
tance-inaccoutumée des promesses de ces
terres, en présence desquelles un nombre
sans cesse croissant de personnes jeunes et
actives se portent des régions du Nord vers
les régions tropicales, qui, ne connaissant
pas jusqu'ici les grands profits qu'on
peut retirer de Stations expérimentales
bien organisées et de Collèges d'Agriculture,
songent maintenant à créer de pareilles
institutions sur un plan large et libéral. De
savantes explorations tropicales attirent
constamment l'attention sur une grande
variété de ressources jusqu'ici inconnues,
et celles-ci sont rapidement diffusées, pour
leur étude expérimentale, dans toutes les
régions tropicales. Le travail dans ces
régions emprunte un intérêt passionnant
et un stimulant à la plus grande longueur
des saisons, aux plus grandes variations
dans les chutes de pluie, combinées avec
la variété infinie des conditions topogra-
phiques, et le nombre beaucoup plusgrand
des plantes utiles. Il faut noter qu'un grand
nombre des problèmes de cette agriculture
sont particuliers aux seuls tropiques, et
que les problèmes qui s'y posent ne peuvent
être résolus que par des recherches faites
sur place.
Tout un monde de nouvelles investiga-
tions s'ouvre maintenant rien que pour les
cultures fondamentales. On est en posses-
sion de faits précis, montrant tout ce qu'on
pourra retirer de l'application des méthodes
modernes de sélection et de culture à la
canne, au café, au cacao, au tabac, au thé,
au riz, au maïs, à la banane, au caoutchouc
et à d'autres récoltes de première impor-
tance. Les essais d'engrais, scientifique-
ment conduits, réellement complets et
contrôlés, manquent pour la plupart de ces
cultures, et, en ce qui concerne les méthodes
culturales perfectionnées, on peut dire que
d'une manière générale l'agriculture tro-
picale est laissée à la grâce de Dieu. Quant
aux cultures de moindre importance, on
peut dire que le champ des investigations
est absolument vierge. Dans cet ordre
d'idées, on ne peut s'empêcher de songer
aux misérables débuts dont sont sortis
quelques-uns des plus grands succès qu'on
ait remportés en agriculture dans les
régions tempérées pour l'amélioration des
espèces spontanées. Citons simplement les
exemples du pêcher, du pommier, du pru-
nier, du cerisier, de la tomate, de la vigne,
sans parler de quelques douzaines d'autres.
Ils ont été amenés à leur haut degré actuel
de développement par de longues années
de persévérants efforts, et seulement à
l'aide d'une longue et patiente expérimen-
tation. En opposition à ceci, les tropiques
peuvent nous montrer des centaines de
produits de très grande valeur qui sont
encore maintenant dans leur état sauvage,
et qui n'ont jamais rencontré le contrôle
scientifique des méthodes agronomiques.
Les dernières décades ont vu s'accomplir
de remarquables progrès dans les méthodes
et dans les résultats agricoles des régions
tempérées, principalement en Europe et en
Amérique. L'usage plus judicieux des en-
grais, la culture, la sélection et l'acclima-
tation des espèces nouvelles ou meilleures,
ainsi que de grands perfectionnements dans
les méthodes culturales et dans la machi-
nerie agricole ont, par leur réunion, contri-
bué à ce résultat. On a fait aussi, plus parti-
culièrement en Europe et en Amérique,
des progrès considérables dans l'éducation
agricole, ce qui a eu une influence remar-
quable sur le développement de l'agricul-
ture.
L'agriculture tropicale a vu se manifester
un progrès comparable, mais c'est surtout
sur l'emploi des machines perfectionnées
pour la récolte et la préparation des produits,
et sur les méthodes d'administration, que
ce progrès a porté, plutôt que sur la culture
proprement dite. En fait, dans bien des cas,
e'est par de meilleures méthodes de cul-
ture, cependant si souvent négligées, qu'on
peut réaliser une marge comparable, sinon
plus grande, de bénéfices. Pendant ces
dernières décades, on a vu s'ouvrir d'im-
menses contrées tropicales, dans lesquelles
on a établi un régime administratif stable.
Les efforts énormes faits dans la voie des
recherches agricoles démontrent l'impor-
tance-inaccoutumée des promesses de ces
terres, en présence desquelles un nombre
sans cesse croissant de personnes jeunes et
actives se portent des régions du Nord vers
les régions tropicales, qui, ne connaissant
pas jusqu'ici les grands profits qu'on
peut retirer de Stations expérimentales
bien organisées et de Collèges d'Agriculture,
songent maintenant à créer de pareilles
institutions sur un plan large et libéral. De
savantes explorations tropicales attirent
constamment l'attention sur une grande
variété de ressources jusqu'ici inconnues,
et celles-ci sont rapidement diffusées, pour
leur étude expérimentale, dans toutes les
régions tropicales. Le travail dans ces
régions emprunte un intérêt passionnant
et un stimulant à la plus grande longueur
des saisons, aux plus grandes variations
dans les chutes de pluie, combinées avec
la variété infinie des conditions topogra-
phiques, et le nombre beaucoup plusgrand
des plantes utiles. Il faut noter qu'un grand
nombre des problèmes de cette agriculture
sont particuliers aux seuls tropiques, et
que les problèmes qui s'y posent ne peuvent
être résolus que par des recherches faites
sur place.
Tout un monde de nouvelles investiga-
tions s'ouvre maintenant rien que pour les
cultures fondamentales. On est en posses-
sion de faits précis, montrant tout ce qu'on
pourra retirer de l'application des méthodes
modernes de sélection et de culture à la
canne, au café, au cacao, au tabac, au thé,
au riz, au maïs, à la banane, au caoutchouc
et à d'autres récoltes de première impor-
tance. Les essais d'engrais, scientifique-
ment conduits, réellement complets et
contrôlés, manquent pour la plupart de ces
cultures, et, en ce qui concerne les méthodes
culturales perfectionnées, on peut dire que
d'une manière générale l'agriculture tro-
picale est laissée à la grâce de Dieu. Quant
aux cultures de moindre importance, on
peut dire que le champ des investigations
est absolument vierge. Dans cet ordre
d'idées, on ne peut s'empêcher de songer
aux misérables débuts dont sont sortis
quelques-uns des plus grands succès qu'on
ait remportés en agriculture dans les
régions tempérées pour l'amélioration des
espèces spontanées. Citons simplement les
exemples du pêcher, du pommier, du pru-
nier, du cerisier, de la tomate, de la vigne,
sans parler de quelques douzaines d'autres.
Ils ont été amenés à leur haut degré actuel
de développement par de longues années
de persévérants efforts, et seulement à
l'aide d'une longue et patiente expérimen-
tation. En opposition à ceci, les tropiques
peuvent nous montrer des centaines de
produits de très grande valeur qui sont
encore maintenant dans leur état sauvage,
et qui n'ont jamais rencontré le contrôle
scientifique des méthodes agronomiques.
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