Titre : Journal d'agriculture tropicale : agricole, scientifique et commercial / dir. Jean Vilbouchevitch
Éditeur : [s.n.] (Paris)
Date d'édition : 1913-11-30
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb343782789
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
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Description : 30 novembre 1913 30 novembre 1913
Description : 1913/11/30 (A13,N149). 1913/11/30 (A13,N149).
Description : Collection numérique : Numba, la bibliothèque... Collection numérique : Numba, la bibliothèque numérique du Cirad
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k6418419d
Source : CIRAD, 2012-235759
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 14/02/2013
332 .JOURNAL D'AGRICULTURE TROPICALE N° 149 — Nov. 1913
- ports; car le Para en boules donne en
moyenne une perte au lavage (à l'usine)
de 22 °/o et le Para « fin classé » de 18 0/0;
le Para en feuilles n'en donnerait plus que
4 ° o. De plus, pendant la durée des trans-
ports, la perte de poids (eau éliminée)
est de 10 à 15 On économise donc
le prix du transport de 24 à 33 °/o
en poids du produit brut. Mais nous
ne sommes plus d'accord avec l'auteur
en ce qui concerne les droits de douane.
Ceux-ci n'étant pas perçus au poids,
mais ad valorem (1), puisque le Para
en feuilles mérite une prime de 14 °/o
sur le « Para fin Manaos », les droits de
douane à payer par kilogramme seront
augmentés proportionnellement.
Rapidité du travail. -'- D'après M. RIPEAU,
en travaillant une boule arrivée à ses di-
mensions moyennes, un « seringueiro o
met environ une heure trois quarts pour
coaguler 12 litres de latex ; le même
homme coagule les douze litres sur le tam-
bour en une heure environ. Il y aurait donc
là une réduction de la main-d'œuvre.
Facilité du travail. —1 La patience du
« seringueiro » est particulièrement mise
à l'épreuve quand il commence la boule
sur une perche dont le diamètre n'est
guère que de 5 cm. ; de là l'emploi si
fréquent d'un morceau de « sernamby »
pour commencer la boule. En outre, quand
la boule est déjà grosse, qu'elle pèse 25 et
30 kilog., il faut un effort musculaire qui
- n'est pas négligeable pour la manier. Ces
deux inconvénients sont supprimés par
l'emploi du tambour. Le « seringueiro »
sait aussi qu'il mettra toujours le même
temps pour coagu ler une même quantité de
latex, puisque la surface de coagulation
est toujours sensiblement-la même, ce qui
n'a pas lieu avec une boule; il s'attachera
donc à faire chaque jour une récolte nor-
male ; d'où une plus grande régularité de
production du « seringal ».
Qualité unique. — Une des conséquences
de l'abandon de la forme « boule» doit être
(1) Seuls certains droits de « Municipes Il sont perçus
au kilogramme, sans tenir compte de la valeur.
Ja suppression théoriquement complète de
l' « entrefine ». Il en résulte la possibilité
de supprimer le triage qui s'opère à Manaos
ou à Para, qui est effectué par des spécia-
listes à des prix très élevés et qui cepen-
dant laisse beaucoup à désirer. -
Transport et emballage. — Il est indé-
niable que le transport des feuilles est plus
facile sur l'exploitation que celui des
boules. Il est certain aussi qu'une caisse
de contenance déterminée renfermera, en
poids, plus de gomme en feuilles que de
gomme en fragments de boules.
Une o bservation a été faite à M. RIPEAU,
par les courtiers et quelques industriels (1),
sur l'odeur de sa gomme, qui diffère de
celle du Para fin. Cela est exact. Cette
gomme ne sent absolument que la fumée.
Les sections de boules de f( fine » dégagent
au contraire, sauf exceptions (nous avons
vu de celles-ci), une odeur sui generis,
composée de l'odeur dégagée par les pro-
duits des fumées, et de celles qui pro-
viennent des impuretés contenues dans la
masse, des poches d'eau qui, incluses par-
fois entre deux couches, donnent lieu au
développement de microorganismes, les-
quels, grâce à la présence de l'eau,
peuvent végéter sur ces impuretés sans
toucher à la gomme que les fumées ont
rendue inaltérable. Bien loin de voir un
défaut dans ce changement d'odeur, nous
le considérons comme un avantage, puisque
c'est une preuve de sécheresse normale.
Bref, M. RIPEAU résume les avantages de
son procédé en disant qu'il diminue les
frais de 'main-d'oeuvre et de transport;
qu'il conserve la coagulation par enfumage
et la haute qualité qui en résulte; qu'il
maintient à la gomme son aptitude à la
conservation et évite le poissage; qu'il faci--
lite la surveillance du travail de l'ouvrier,
fait disparaître la fraude et la sorte « entre-
fine » ; qu'il donne une gomme plus propre
et plus sèche. Et il obtient ce résultat,
grâce à un appareil simple, démontable,
transportable, léger, robuste et bon marché,
(1) Notamment les Etablissements J.-B. TORRILHGN
ET Cie.
- ports; car le Para en boules donne en
moyenne une perte au lavage (à l'usine)
de 22 °/o et le Para « fin classé » de 18 0/0;
le Para en feuilles n'en donnerait plus que
4 ° o. De plus, pendant la durée des trans-
ports, la perte de poids (eau éliminée)
est de 10 à 15 On économise donc
le prix du transport de 24 à 33 °/o
en poids du produit brut. Mais nous
ne sommes plus d'accord avec l'auteur
en ce qui concerne les droits de douane.
Ceux-ci n'étant pas perçus au poids,
mais ad valorem (1), puisque le Para
en feuilles mérite une prime de 14 °/o
sur le « Para fin Manaos », les droits de
douane à payer par kilogramme seront
augmentés proportionnellement.
Rapidité du travail. -'- D'après M. RIPEAU,
en travaillant une boule arrivée à ses di-
mensions moyennes, un « seringueiro o
met environ une heure trois quarts pour
coaguler 12 litres de latex ; le même
homme coagule les douze litres sur le tam-
bour en une heure environ. Il y aurait donc
là une réduction de la main-d'œuvre.
Facilité du travail. —1 La patience du
« seringueiro » est particulièrement mise
à l'épreuve quand il commence la boule
sur une perche dont le diamètre n'est
guère que de 5 cm. ; de là l'emploi si
fréquent d'un morceau de « sernamby »
pour commencer la boule. En outre, quand
la boule est déjà grosse, qu'elle pèse 25 et
30 kilog., il faut un effort musculaire qui
- n'est pas négligeable pour la manier. Ces
deux inconvénients sont supprimés par
l'emploi du tambour. Le « seringueiro »
sait aussi qu'il mettra toujours le même
temps pour coagu ler une même quantité de
latex, puisque la surface de coagulation
est toujours sensiblement-la même, ce qui
n'a pas lieu avec une boule; il s'attachera
donc à faire chaque jour une récolte nor-
male ; d'où une plus grande régularité de
production du « seringal ».
Qualité unique. — Une des conséquences
de l'abandon de la forme « boule» doit être
(1) Seuls certains droits de « Municipes Il sont perçus
au kilogramme, sans tenir compte de la valeur.
Ja suppression théoriquement complète de
l' « entrefine ». Il en résulte la possibilité
de supprimer le triage qui s'opère à Manaos
ou à Para, qui est effectué par des spécia-
listes à des prix très élevés et qui cepen-
dant laisse beaucoup à désirer. -
Transport et emballage. — Il est indé-
niable que le transport des feuilles est plus
facile sur l'exploitation que celui des
boules. Il est certain aussi qu'une caisse
de contenance déterminée renfermera, en
poids, plus de gomme en feuilles que de
gomme en fragments de boules.
Une o bservation a été faite à M. RIPEAU,
par les courtiers et quelques industriels (1),
sur l'odeur de sa gomme, qui diffère de
celle du Para fin. Cela est exact. Cette
gomme ne sent absolument que la fumée.
Les sections de boules de f( fine » dégagent
au contraire, sauf exceptions (nous avons
vu de celles-ci), une odeur sui generis,
composée de l'odeur dégagée par les pro-
duits des fumées, et de celles qui pro-
viennent des impuretés contenues dans la
masse, des poches d'eau qui, incluses par-
fois entre deux couches, donnent lieu au
développement de microorganismes, les-
quels, grâce à la présence de l'eau,
peuvent végéter sur ces impuretés sans
toucher à la gomme que les fumées ont
rendue inaltérable. Bien loin de voir un
défaut dans ce changement d'odeur, nous
le considérons comme un avantage, puisque
c'est une preuve de sécheresse normale.
Bref, M. RIPEAU résume les avantages de
son procédé en disant qu'il diminue les
frais de 'main-d'oeuvre et de transport;
qu'il conserve la coagulation par enfumage
et la haute qualité qui en résulte; qu'il
maintient à la gomme son aptitude à la
conservation et évite le poissage; qu'il faci--
lite la surveillance du travail de l'ouvrier,
fait disparaître la fraude et la sorte « entre-
fine » ; qu'il donne une gomme plus propre
et plus sèche. Et il obtient ce résultat,
grâce à un appareil simple, démontable,
transportable, léger, robuste et bon marché,
(1) Notamment les Etablissements J.-B. TORRILHGN
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