Titre : Journal d'agriculture tropicale : agricole, scientifique et commercial / dir. Jean Vilbouchevitch
Éditeur : [s.n.] (Paris)
Date d'édition : 1913-11-30
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb343782789
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
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Description : 30 novembre 1913 30 novembre 1913
Description : 1913/11/30 (A13,N149). 1913/11/30 (A13,N149).
Description : Collection numérique : Numba, la bibliothèque... Collection numérique : Numba, la bibliothèque numérique du Cirad
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k6418419d
Source : CIRAD, 2012-235759
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 14/02/2013
N8 149 - Nov. 1913 JOURNAL D'AGRICULTURE TROPICALE 331
gomme, l'usure rapide des tambours non
métalliques avait déjà condamné leur
emploi; 20 un échantillon pressé au rou-
leau, peu après la coagulation, pour hâter le
séchage, était moins nerveux : les autres
échantillons, non pressés, avaient les
mêmes qualités que le « hard cure ».
En quelques mots, voici la technique
préconisée par M. RIPEAU. La récolte quoti-
dienne du latex est traitée par le « serin-
gueiro M, comme il le fait déjà aujourd'hui ;
mais au lieu d'opérer sur une boule, dont
la confection prend des semaines, il pra-
tique la coagulation sur un support cylin-
drique (tambour) qui lui donne des feuilles.
Quand a été coagulée la récolte du jour, on
détache la feuille — qui n'adhère pas au
métal — en la coupant suivant une géné-
ratrice du cylindre. Puis, sans la presser,
on la pose à plat sur une planche lisse
disposée horizontalement. C'est seulement
lorsque la gomme, déjà bien ressuyée, a
pris une consistance assez ferme, qu'on
peut la suspendre à des supports suffisam-
ment larges suivant des règles que M. RI-
PEAU a déterminées par l'expérience. Le
séchage s'opère n'importe où, en plein air
par exemple; il est complètement indiffé-
rent que la gomme soit soumise ou non à
l'action des pluies et du soleil. Celui-ci ne
provoque jamais le poissage comme cela
arri ve en Orient pour les « sheet » et les
« crepe » non fumées. La seule précaution
à prendre est de soustraire le caoutchouc,
jusqu'à la fin du séchage, à toute action
mécanique extérieure. M. RIPEAU a ainsi
constaté qu'en pressant une feuille fraîche,
pour hâter le séchage, celle-ci s'allongea,
d'une façon permanente, de lm,23 à lm,39
(soit 44 centimètres); que l'etfort de rup-
ture était réduit aux 4/5 de celui constaté
pour une feuille non pressée ; que la
feuille un peu trop pliée sur le support
présentait des cassures, etc. Il n'y a
d'ailleurs aucun intérêt à hâter le séchage,
puisque, grâce à l'enfumage, la gomme ne
s'altère pas et qu'il s'opère assez rapide-
ment, pouvant, six à huit jours après la
coagulation, être considéré comme com-
plet — dans le Beni (1) — avec une perte
de poids de 39 à 42 °/,. Pour les échantil-
lons étudiés en Europe, le poids n'avait
pas varié dans les sept mois qui suivirent.
Nous résumerons, d'après l'auteur, les
principaux avantages de son procédé,
avantages qui nous semblent logiquement
présentés.
Sécheresse de la gomme. — La gomme
en feuilles sèche beaucoup plus vite et
beaucoup mieux que les boules actuelles
et d'autant plus vite que la feuille est plus
mince (cela est d'ailleurs bien connu).
Comme la gomme ne perd plus de poids,,
depuis le moment où le « seringueiro » s'en
dessaisit jusqu'à la manufacture, c'est
la suppression des marchandages entre
l' « aviador », le patron, et le « serin-
gueiro » pour l'estimation de la perte de
poids à décompter sur la valeur du produit
brut.
Propreté de la gomme. — Celle-ci ne
doit plus contenir, avec des feuilles épaisses
de 3 à 5 mm., qu'au plus 4 "/o d'impuretés
et d'humidité. Il est notoire qu'actuelle-
ment une grande partie des impuretés,,
contenues dans les boules, y sont intro-
duites frauduleusement, la fraude ne se
découvrant qu'à l'ouverture de la boule,
c'est-à-dire loin du « seringal », à Manaos
ou à Para pour le « fin classé », dans
le pays consommateur pour les boules
expédiées en vrac. Avec des feuilles trans-
lucides, la fraude est décelée de suite au
« barracao » du patron et rendue impos-
sible.
A la plus-value d'environ 14 0 déjà
indiquée, il faut ajouter le bénéfice
qu'on réaliserait sur les frais de transport.
Comme le dit M. RIPEAU, « le procédé actuel
fait payer à l'exportateur des frais de trans-
port et des droits de douane sur un déchet
et sur une marchandise qui n'arrive pas à
destination ». C'est exact pour les trans-
(1) Du reste, les chiffres donnés par M. RIPEAU : im-
portance de la récolte quotidienne, teaeur en gomme
du latex, temps employé à l'enfumage, etc., ont été
pris dans le Béni et peuvent subir des modifications
pour d'autres régions.
gomme, l'usure rapide des tambours non
métalliques avait déjà condamné leur
emploi; 20 un échantillon pressé au rou-
leau, peu après la coagulation, pour hâter le
séchage, était moins nerveux : les autres
échantillons, non pressés, avaient les
mêmes qualités que le « hard cure ».
En quelques mots, voici la technique
préconisée par M. RIPEAU. La récolte quoti-
dienne du latex est traitée par le « serin-
gueiro M, comme il le fait déjà aujourd'hui ;
mais au lieu d'opérer sur une boule, dont
la confection prend des semaines, il pra-
tique la coagulation sur un support cylin-
drique (tambour) qui lui donne des feuilles.
Quand a été coagulée la récolte du jour, on
détache la feuille — qui n'adhère pas au
métal — en la coupant suivant une géné-
ratrice du cylindre. Puis, sans la presser,
on la pose à plat sur une planche lisse
disposée horizontalement. C'est seulement
lorsque la gomme, déjà bien ressuyée, a
pris une consistance assez ferme, qu'on
peut la suspendre à des supports suffisam-
ment larges suivant des règles que M. RI-
PEAU a déterminées par l'expérience. Le
séchage s'opère n'importe où, en plein air
par exemple; il est complètement indiffé-
rent que la gomme soit soumise ou non à
l'action des pluies et du soleil. Celui-ci ne
provoque jamais le poissage comme cela
arri ve en Orient pour les « sheet » et les
« crepe » non fumées. La seule précaution
à prendre est de soustraire le caoutchouc,
jusqu'à la fin du séchage, à toute action
mécanique extérieure. M. RIPEAU a ainsi
constaté qu'en pressant une feuille fraîche,
pour hâter le séchage, celle-ci s'allongea,
d'une façon permanente, de lm,23 à lm,39
(soit 44 centimètres); que l'etfort de rup-
ture était réduit aux 4/5 de celui constaté
pour une feuille non pressée ; que la
feuille un peu trop pliée sur le support
présentait des cassures, etc. Il n'y a
d'ailleurs aucun intérêt à hâter le séchage,
puisque, grâce à l'enfumage, la gomme ne
s'altère pas et qu'il s'opère assez rapide-
ment, pouvant, six à huit jours après la
coagulation, être considéré comme com-
plet — dans le Beni (1) — avec une perte
de poids de 39 à 42 °/,. Pour les échantil-
lons étudiés en Europe, le poids n'avait
pas varié dans les sept mois qui suivirent.
Nous résumerons, d'après l'auteur, les
principaux avantages de son procédé,
avantages qui nous semblent logiquement
présentés.
Sécheresse de la gomme. — La gomme
en feuilles sèche beaucoup plus vite et
beaucoup mieux que les boules actuelles
et d'autant plus vite que la feuille est plus
mince (cela est d'ailleurs bien connu).
Comme la gomme ne perd plus de poids,,
depuis le moment où le « seringueiro » s'en
dessaisit jusqu'à la manufacture, c'est
la suppression des marchandages entre
l' « aviador », le patron, et le « serin-
gueiro » pour l'estimation de la perte de
poids à décompter sur la valeur du produit
brut.
Propreté de la gomme. — Celle-ci ne
doit plus contenir, avec des feuilles épaisses
de 3 à 5 mm., qu'au plus 4 "/o d'impuretés
et d'humidité. Il est notoire qu'actuelle-
ment une grande partie des impuretés,,
contenues dans les boules, y sont intro-
duites frauduleusement, la fraude ne se
découvrant qu'à l'ouverture de la boule,
c'est-à-dire loin du « seringal », à Manaos
ou à Para pour le « fin classé », dans
le pays consommateur pour les boules
expédiées en vrac. Avec des feuilles trans-
lucides, la fraude est décelée de suite au
« barracao » du patron et rendue impos-
sible.
A la plus-value d'environ 14 0 déjà
indiquée, il faut ajouter le bénéfice
qu'on réaliserait sur les frais de transport.
Comme le dit M. RIPEAU, « le procédé actuel
fait payer à l'exportateur des frais de trans-
port et des droits de douane sur un déchet
et sur une marchandise qui n'arrive pas à
destination ». C'est exact pour les trans-
(1) Du reste, les chiffres donnés par M. RIPEAU : im-
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du latex, temps employé à l'enfumage, etc., ont été
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