Titre : Journal d'agriculture tropicale : agricole, scientifique et commercial / dir. Jean Vilbouchevitch
Éditeur : [s.n.] (Paris)
Date d'édition : 1913-10-31
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb343782789
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
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Description : 31 octobre 1913 31 octobre 1913
Description : 1913/10/31 (A13,N148). 1913/10/31 (A13,N148).
Description : Collection numérique : Numba, la bibliothèque... Collection numérique : Numba, la bibliothèque numérique du Cirad
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k64184180
Source : CIRAD, 2012-235759
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 14/02/2013
Ne 148. - OCTOBRE 1913 JOURNAL D'AGRICULTURE TROPICALE 299
soit directement, soit en mélange aux com-
posts.
4.000 kg. de cacao marchand correspon-
dant à 1.330 kg. de cabosses, donnent
58 kg. de cendres renfermant 49 0/o de
potasse. Que chaque planteur, avec ces
données, calcule sur ses exportations ce
qu'il peut rendre à ses terres, et les avan-
tages qu'il retirera d'une exploitation dont
il aura réduit pour une large part les
risques de contamination, qui sont pour
lui actuellement un grave souci d'avenir.
Admettons l'impossible : San Thomé
- brûle toutes les cabosses d'où les doigts
agiles des femmes nègres ont extrait les
30.000 t. de son exportation, soit 40 mil-
lions de kilogrammes de capsules vides qui
donneront 1.745.000 kg. de cendres; c'est
855.000 kg. de potasse, immédiatement
assimilable, récupérés sans autre effort
qu'une modification de l'organisation des -
récoltes. Où et comment procéder à cette
incinération ?
L'idéal serait d'amener les cabosses
pleines sur un ou plusieurs points de la
plantation à des machines installées k de-
meure près des caisses à fermenter, tandis
que les débris de la carapace broyée
seraient repris et amenés à proximité des
fours destinés au chauffage des séchoirs
artificiels.
Mais la réalisation de cet idéal incombe,
pour l'instant, plus aux constructeurs
qu'aux planteurs. En effet, s'il existe des
broyeuses à cacao portatives ou fixes, don-
nant sans conteste toute satisfaction quant
au broyage, il n'en est pas, à notre con-
naissance du moins, qui complète cette
opération par un triage irréprochable, par
une séparation parfaite des fèves. En dehors
de la solution qui nous préoccupe, le
broyage-triage mécanique parfait réalise-
rait dans toutes les plantations une écono-
mie de main-d'œuvre considérable.
Nous laissons aux constructeurs le soin
d'envoyer sur place leurs ingénieurs étu-
dier les desiderata des planteurs, et les
possibilités -de les réaliser. Ce n'est en effet
que par une étude vécue, que des spécia-
listes arriveront à mettre au point pratique
les machines, qui n'ont causé jusqu'ici
aux planteurs que des déceptions souvent
très coûteuses.
En l'état actuel des choses, on ne peut
songer àbrûler les cabosses que dans la plan-
tation même, sur le lieu de la récolte, soit
par petits tas en mélange avec toutes lesmau-
vaises herbes et débris végétaux secs, soit
dans les grandes fosses citées plus haut
en les stratifiant avec des matières sèches
de facile combustion.
L'incinération est la solution, à notre
avis, la plus conforme aux exigences éco-
nomiques et hygiéniques d'une plantation.
C'est vers elle que doivent s'orienterle sens
pratique et l'intelligence du planteur- Ce-
pendant, il peut y avoir impossibilité. On
doit alors avoir recours à la mise en com-
posts en mélange intime avec de la terre, -
de la chaux si possible, des engrais phos-
phatés, scories ou phosphates naturels. En
tout cas, il faut renoncer à la décomposi-
tion à l'air libre qui n'est qu'un gaspillage
regrettable d'éléments fertilisants, et l'un
des facteurs les plus certains de la propa-
gation des pires ennemis du cacaoyer et des
autres cultures.
Par les cabosses, le planteur peut donc
rendre à ses terres une bonne partie de la
potasse exigée par ses récoltes; elles lui
permettent aussi (principalement sous
forme de cendres) de leur restituer acide
phosphorique et chaux. Mais elles ne sau-
raient suffire à l'augmentation croissante
de production qu'exigent les maîtres
actuels du sol. Ces derniers doivent avoir
recours aux sels potassiques, qu'ils devront
importer puisque aucune industrie, marais
salants par exemple, n'en permet à San
Thomé la production.
Etant donné le prix de revient, on ne
peut s'adresser qu'à des engrais à haute
teneur, dont l'emploi est, à vrai dire, délicat
et la réussite liée intimement à leur appli-
cation plus ou moins judicieuse en tant
que qualité, quantité et époque de distri-
bution.
Qualité. - Nous avons vu combien
soit directement, soit en mélange aux com-
posts.
4.000 kg. de cacao marchand correspon-
dant à 1.330 kg. de cabosses, donnent
58 kg. de cendres renfermant 49 0/o de
potasse. Que chaque planteur, avec ces
données, calcule sur ses exportations ce
qu'il peut rendre à ses terres, et les avan-
tages qu'il retirera d'une exploitation dont
il aura réduit pour une large part les
risques de contamination, qui sont pour
lui actuellement un grave souci d'avenir.
Admettons l'impossible : San Thomé
- brûle toutes les cabosses d'où les doigts
agiles des femmes nègres ont extrait les
30.000 t. de son exportation, soit 40 mil-
lions de kilogrammes de capsules vides qui
donneront 1.745.000 kg. de cendres; c'est
855.000 kg. de potasse, immédiatement
assimilable, récupérés sans autre effort
qu'une modification de l'organisation des -
récoltes. Où et comment procéder à cette
incinération ?
L'idéal serait d'amener les cabosses
pleines sur un ou plusieurs points de la
plantation à des machines installées k de-
meure près des caisses à fermenter, tandis
que les débris de la carapace broyée
seraient repris et amenés à proximité des
fours destinés au chauffage des séchoirs
artificiels.
Mais la réalisation de cet idéal incombe,
pour l'instant, plus aux constructeurs
qu'aux planteurs. En effet, s'il existe des
broyeuses à cacao portatives ou fixes, don-
nant sans conteste toute satisfaction quant
au broyage, il n'en est pas, à notre con-
naissance du moins, qui complète cette
opération par un triage irréprochable, par
une séparation parfaite des fèves. En dehors
de la solution qui nous préoccupe, le
broyage-triage mécanique parfait réalise-
rait dans toutes les plantations une écono-
mie de main-d'œuvre considérable.
Nous laissons aux constructeurs le soin
d'envoyer sur place leurs ingénieurs étu-
dier les desiderata des planteurs, et les
possibilités -de les réaliser. Ce n'est en effet
que par une étude vécue, que des spécia-
listes arriveront à mettre au point pratique
les machines, qui n'ont causé jusqu'ici
aux planteurs que des déceptions souvent
très coûteuses.
En l'état actuel des choses, on ne peut
songer àbrûler les cabosses que dans la plan-
tation même, sur le lieu de la récolte, soit
par petits tas en mélange avec toutes lesmau-
vaises herbes et débris végétaux secs, soit
dans les grandes fosses citées plus haut
en les stratifiant avec des matières sèches
de facile combustion.
L'incinération est la solution, à notre
avis, la plus conforme aux exigences éco-
nomiques et hygiéniques d'une plantation.
C'est vers elle que doivent s'orienterle sens
pratique et l'intelligence du planteur- Ce-
pendant, il peut y avoir impossibilité. On
doit alors avoir recours à la mise en com-
posts en mélange intime avec de la terre, -
de la chaux si possible, des engrais phos-
phatés, scories ou phosphates naturels. En
tout cas, il faut renoncer à la décomposi-
tion à l'air libre qui n'est qu'un gaspillage
regrettable d'éléments fertilisants, et l'un
des facteurs les plus certains de la propa-
gation des pires ennemis du cacaoyer et des
autres cultures.
Par les cabosses, le planteur peut donc
rendre à ses terres une bonne partie de la
potasse exigée par ses récoltes; elles lui
permettent aussi (principalement sous
forme de cendres) de leur restituer acide
phosphorique et chaux. Mais elles ne sau-
raient suffire à l'augmentation croissante
de production qu'exigent les maîtres
actuels du sol. Ces derniers doivent avoir
recours aux sels potassiques, qu'ils devront
importer puisque aucune industrie, marais
salants par exemple, n'en permet à San
Thomé la production.
Etant donné le prix de revient, on ne
peut s'adresser qu'à des engrais à haute
teneur, dont l'emploi est, à vrai dire, délicat
et la réussite liée intimement à leur appli-
cation plus ou moins judicieuse en tant
que qualité, quantité et époque de distri-
bution.
Qualité. - Nous avons vu combien
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