Titre : Journal d'agriculture tropicale : agricole, scientifique et commercial / dir. Jean Vilbouchevitch
Éditeur : [s.n.] (Paris)
Date d'édition : 1913-10-31
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb343782789
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
Format : Nombre total de vues : 6892 Nombre total de vues : 6892
Description : 31 octobre 1913 31 octobre 1913
Description : 1913/10/31 (A13,N148). 1913/10/31 (A13,N148).
Description : Collection numérique : Numba, la bibliothèque... Collection numérique : Numba, la bibliothèque numérique du Cirad
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k64184180
Source : CIRAD, 2012-235759
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 14/02/2013
N° 148 — OCTOBRE 1913 JOURNAL D'AGRICULTURE TROPICALE 297
subissait un temps d'arrêt très marqué. Il
en résultait une irrégularité considérable
dans le développement des tiges d'une
même souche, et la presque impossibilité
de procéder à la récolte, tant la maturité
était irrégulière. De plus, les grains récoltés
étaient de valeur très inégale, un grand
nombre ne se développaient pas complète-
ment par suite de la sécheresse, et il en
résultait une très grande pauvreté en farine.
Dès mes premiers voyages dans la région
de Betafo, j'avais été frappé de la médio-
-crité des récoltes de blé et de l'irrégularité
de la maturité. Il était courant d'observer,
sur une même touffe, des épis à tous les
degrés de développement, depuis l'épi à
peine sorti de sa gaine, jusqu'à l'épi com-
plètement mûr.
Dans l'espoir d'apporter remède à celte
situation, je fis entreprendre à la Station
de Nanisana, en 1908, des essais de culture
irriguée de blé. Les semailles furent faites
trop tard, le 28 septembre, en lignes. Le
blé fut très régulièrement arrosé, aussi son
développement fut très rapide et le 28 no-
vembre, soit deux mois après les semailles,
tous les épis avaient atteint leur complet
développement et étaient garnis de grains
bien formés. La récolte ne put avoir lieu
à cause des très fortes pluies du mois de
décembre. -
L'année suivante, M. NICOLAS fit re-
prendre ces essais dans la région de Betafo.
Les semailles eurent lieu en juin, dans des
champs situés sur divers points de la pro-
vince.
- Les emplacements destinés à recevoir les
semences furent choisis parmi les terres
ayant porté des plantations vivrières :
patates, pommes de terre, etc. Le sol fut
très profondément labouré et divisé en
planches de 2 mètres de large, auxquelles
on fit des rebords assez élevés pour retenir
l'eau d'irrigation. Les semis furent faits en
lignes distantes de 0m,25 et on irriga tous
les dix ou quinze jours, suivant les besoins.
Les observations incomplètes faites l'an-
née précédente à Nanisana sur des cultures
faites dans des conditions à peu près sem-
blables, furent de tous points confirmées.
La végétation fut très rapide, le blé se
développa avec une régularité parfaite. La
maturité, qui eut lieu en novembre, fut
très régulière, et la moisson fut faite d'un
seul coup. Le blé obtenu était très beau, et
les grains, bien nourris, ne présentaient
pas ces diversités de taille qui s'observent
dans les blés cultivés selon les procédés
indigènes.
Il n'a pas éLé possible encore de soumettre
à l'irrigation toutes les cultures de blé de la
province de Betafo. Les travaux d'hydrau-
lique poursuivis dans cette région par le
Service de colonisation, permettront bientôt
de distribuer de l'eau à tous le&cultivateurs.
Lorsque ce résultat sera atteint, il est cer-
tain que l'aspect du blé récolté dans le centre
de Madagascar sera aussi satisfaisant que
celui des plus beaux blés d'Europe. L'année
dernière, certains cultivateurs ont récolté
des blés petits et ridés; ce sont précisément
ceux qui ont semé tard et dont les blés ont
souffert de la sécheresse.
Eh. attendant qu'il puisse leur donner de
l'eau, M. NICOLAS est arrivé à convaincre les
cultivateurs de l'utilité de labourer profon-
dément les terres à blé, et de biner le blé
en cours de végétation. Il applique, en
quelque sorte, des méthodes de dry -far-
ming, et il lutte dans une certaine mesure
contre la sécheresse qui gênait le dévelop-
pement du blé cultivé par la méthode mal-
gache.
L'année dernière, la rouille fit son appa-
rition dans les blés du centre de Madagas-
car, et elle provoqua des désastres dans
certains champs.
Cette maladie, comme cela se produit
en France, anéantit en quarante-huit ou
soixante-douze heures des récoltes. De l'en-
quête à laquelle je me suis livré, il résulte
que, comme cela se produit chez nous, le
blé à Madagascar sera plus ou moins suj et
à la rouille suivant les situations dans
lesquelles il sera cultivé. C'est ainsi qu'il
m'a semblé que les champs les plus éprou-
vés étaient ceux placés dans les parties les
plus abritées du vent. Dans ces parties, les
subissait un temps d'arrêt très marqué. Il
en résultait une irrégularité considérable
dans le développement des tiges d'une
même souche, et la presque impossibilité
de procéder à la récolte, tant la maturité
était irrégulière. De plus, les grains récoltés
étaient de valeur très inégale, un grand
nombre ne se développaient pas complète-
ment par suite de la sécheresse, et il en
résultait une très grande pauvreté en farine.
Dès mes premiers voyages dans la région
de Betafo, j'avais été frappé de la médio-
-crité des récoltes de blé et de l'irrégularité
de la maturité. Il était courant d'observer,
sur une même touffe, des épis à tous les
degrés de développement, depuis l'épi à
peine sorti de sa gaine, jusqu'à l'épi com-
plètement mûr.
Dans l'espoir d'apporter remède à celte
situation, je fis entreprendre à la Station
de Nanisana, en 1908, des essais de culture
irriguée de blé. Les semailles furent faites
trop tard, le 28 septembre, en lignes. Le
blé fut très régulièrement arrosé, aussi son
développement fut très rapide et le 28 no-
vembre, soit deux mois après les semailles,
tous les épis avaient atteint leur complet
développement et étaient garnis de grains
bien formés. La récolte ne put avoir lieu
à cause des très fortes pluies du mois de
décembre. -
L'année suivante, M. NICOLAS fit re-
prendre ces essais dans la région de Betafo.
Les semailles eurent lieu en juin, dans des
champs situés sur divers points de la pro-
vince.
- Les emplacements destinés à recevoir les
semences furent choisis parmi les terres
ayant porté des plantations vivrières :
patates, pommes de terre, etc. Le sol fut
très profondément labouré et divisé en
planches de 2 mètres de large, auxquelles
on fit des rebords assez élevés pour retenir
l'eau d'irrigation. Les semis furent faits en
lignes distantes de 0m,25 et on irriga tous
les dix ou quinze jours, suivant les besoins.
Les observations incomplètes faites l'an-
née précédente à Nanisana sur des cultures
faites dans des conditions à peu près sem-
blables, furent de tous points confirmées.
La végétation fut très rapide, le blé se
développa avec une régularité parfaite. La
maturité, qui eut lieu en novembre, fut
très régulière, et la moisson fut faite d'un
seul coup. Le blé obtenu était très beau, et
les grains, bien nourris, ne présentaient
pas ces diversités de taille qui s'observent
dans les blés cultivés selon les procédés
indigènes.
Il n'a pas éLé possible encore de soumettre
à l'irrigation toutes les cultures de blé de la
province de Betafo. Les travaux d'hydrau-
lique poursuivis dans cette région par le
Service de colonisation, permettront bientôt
de distribuer de l'eau à tous le&cultivateurs.
Lorsque ce résultat sera atteint, il est cer-
tain que l'aspect du blé récolté dans le centre
de Madagascar sera aussi satisfaisant que
celui des plus beaux blés d'Europe. L'année
dernière, certains cultivateurs ont récolté
des blés petits et ridés; ce sont précisément
ceux qui ont semé tard et dont les blés ont
souffert de la sécheresse.
Eh. attendant qu'il puisse leur donner de
l'eau, M. NICOLAS est arrivé à convaincre les
cultivateurs de l'utilité de labourer profon-
dément les terres à blé, et de biner le blé
en cours de végétation. Il applique, en
quelque sorte, des méthodes de dry -far-
ming, et il lutte dans une certaine mesure
contre la sécheresse qui gênait le dévelop-
pement du blé cultivé par la méthode mal-
gache.
L'année dernière, la rouille fit son appa-
rition dans les blés du centre de Madagas-
car, et elle provoqua des désastres dans
certains champs.
Cette maladie, comme cela se produit
en France, anéantit en quarante-huit ou
soixante-douze heures des récoltes. De l'en-
quête à laquelle je me suis livré, il résulte
que, comme cela se produit chez nous, le
blé à Madagascar sera plus ou moins suj et
à la rouille suivant les situations dans
lesquelles il sera cultivé. C'est ainsi qu'il
m'a semblé que les champs les plus éprou-
vés étaient ceux placés dans les parties les
plus abritées du vent. Dans ces parties, les
Le taux de reconnaissance estimé pour ce document est de 99.96%.
En savoir plus sur l'OCR
En savoir plus sur l'OCR
Le texte affiché peut comporter un certain nombre d'erreurs. En effet, le mode texte de ce document a été généré de façon automatique par un programme de reconnaissance optique de caractères (OCR). Le taux de reconnaissance estimé pour ce document est de 99.96%.
-
-
Page
chiffre de pagination vue 9/32
- Recherche dans le document Recherche dans le document https://numba.cirad.fr/services/ajax/action/search/ark:/12148/bpt6k64184180/f9.image ×
Recherche dans le document
- Partage et envoi par courriel Partage et envoi par courriel https://numba.cirad.fr/services/ajax/action/share/ark:/12148/bpt6k64184180/f9.image
- Téléchargement / impression Téléchargement / impression https://numba.cirad.fr/services/ajax/action/download/ark:/12148/bpt6k64184180/f9.image
- Acheter une reproduction Acheter une reproduction https://numba.cirad.fr/services/ajax/action/pa-ecommerce/ark:/12148/bpt6k64184180
- Acheter le livre complet Acheter le livre complet https://numba.cirad.fr/services/ajax/action/indisponible/achat/ark:/12148/bpt6k64184180
Facebook
Twitter