Titre : Journal d'agriculture tropicale : agricole, scientifique et commercial / dir. Jean Vilbouchevitch
Éditeur : [s.n.] (Paris)
Date d'édition : 1913-08-31
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb343782789
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
Format : Nombre total de vues : 6892 Nombre total de vues : 6892
Description : 31 août 1913 31 août 1913
Description : 1913/08/31 (A13,N146). 1913/08/31 (A13,N146).
Description : Collection numérique : Numba, la bibliothèque... Collection numérique : Numba, la bibliothèque numérique du Cirad
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k64184165
Source : CIRAD, 2012-235759
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 14/02/2013
230 • JOURNAL D'AGRICULTURE TROPICALE NI 146 - AOUT 1913
des pluies, on entepre les engrais avec une
charrue; l'ensemencement des graines se
fait au semoir vers la dernière semaine de
juin. Environ dix jours après, a lieu un
sarclage à la main, puis la terre est remuée
et les vides sont comblés. Quinze jours
après, on procède à un nouveau sarclage et
à une nouvelle interculture. Au commen-
cement d'août, le terrain est sarclé une
fois de plus et intercultivé, et vers le milieu
d'août, une charrue passe entre les rangs
pour rendre le sol plus perméable. Pour
un champ placé dans de bonnes conditions,
c'est la dernière opération agricole, mais
en certains endroits il peut y avoir besoin
d'un autre sarclage en septembre. Durant
les années normales, les espèces précoces
mûrissent quatre mois après la plantation.
En 1912, à cause de l'humidité de la saison,
elles furent récoltées à la fin de novembre.
Les variétés tardives furent récoltées quinze
jours plus tard, alors que le sol était déjà
sec, mais elles n'avaient pas souffert de la
sécheresse. Il fallut les arracher à la main,
opération très coûteuse comme le montre
le tableau III. De nouvelles gousses conti-
nuaient encore à se former en novembre et
l'auteur constate qu'en raison de l'assèche-
ment du sol, les pédoncules ne pouvaient
pas pénétrer en cette saison à plus de
10 cm. de profondeur, mais les fanes ne
s'étaient pas desséchées, contrairement à ce
qui se passe au Deccan.
M. SANE montre ensuite qu'il y a tout
intérêt à cultiver les espèces précoces, les
espèces tardives devant être arrachées à la
main à une époque où la main-d'œuvre
est très chère. Ces dernières, malgré le ren-
dement plus élevé donné par la variété
Tomboo, ont un prix de revient prohibitif
par suite des frais d'arrachage. Nous avons
eu la surprise de voir dans le mémoire de
M. SANE l'Arachide Sénégal rangée parmi
les variétés tardives, alors qu'au Sénégal
elle évolue en quatre mois au maximum.
On est frappé aussi par le faible rendement
qu'elle a donné par rapport aux autres
variétés.
L'auteur attache une très grande impor-
tance à la détermination de l'époque la plus
favorable à la récolte. Quel que soit le
moment adopté entre octobre et décembre,
il restera toujours quelques gousses non
mûres. Plus la récolte a lieu tard, plus les
charges sont lourdes par suite des diffi-
cultés de l'arrachage, mais le rendement
est un peu plus élevé. L'irrigation solu-
tionnerait le problème, puisqu'elle permet
la moisson quand l'arrosage a rendu le sol
humide.
Le mémoire de M. SANE ne fait qu'ef-
fleurer la question des assolements des
teirains à Arachides. Il estime que l'Ara-
chide peut se cultiver après VVricl ou
Blackgram. Cette plante, d'après M. GRI-
SARD, n'est autre chose que la variété à
graines noires du Petit haricot d'Extrême
Orient (Phaseolus Mungo). On peut cultiver
aussi l'Arachide avec le Jovar (Sorgho).
Enfin il propose la culture combinée du
Cotonnier et de l'Arachide. Le Coton étant
une plante de plus longue. durée que l'Ara-
chide, et enfonçant plus profondément ses
racines dans le sol, peut être planté en
interlignes. Une autre méthode envisagée
consiste à faire une rotation triennale avec
les (rois plantes : Coton, Arachide, Bajri
(Pénicillaire ou Mil Chandelle). Dans ce
cas, la fumure de vingt tombereaux par
acre, prévue pour l'Arachide, serait répartie
sur les trois années, ce qui réduirait encore
les frais de revient de l'Arachide.
L'auteur conclut en recommandant l'ex-
tension de la culture des Arachides pré-
coces dans la région de Surat. « Le rende-
ment, dit-il, laissera un aussi beau béné-
fice que le Tabac, la culture par excellence
de ces régions. Les termites ne lui causent
pas un préjudice très appréciable. Enfin
elle ouvrirait la voie à la rotation systé-
matique. »
AUG. CHEVALIER.
des pluies, on entepre les engrais avec une
charrue; l'ensemencement des graines se
fait au semoir vers la dernière semaine de
juin. Environ dix jours après, a lieu un
sarclage à la main, puis la terre est remuée
et les vides sont comblés. Quinze jours
après, on procède à un nouveau sarclage et
à une nouvelle interculture. Au commen-
cement d'août, le terrain est sarclé une
fois de plus et intercultivé, et vers le milieu
d'août, une charrue passe entre les rangs
pour rendre le sol plus perméable. Pour
un champ placé dans de bonnes conditions,
c'est la dernière opération agricole, mais
en certains endroits il peut y avoir besoin
d'un autre sarclage en septembre. Durant
les années normales, les espèces précoces
mûrissent quatre mois après la plantation.
En 1912, à cause de l'humidité de la saison,
elles furent récoltées à la fin de novembre.
Les variétés tardives furent récoltées quinze
jours plus tard, alors que le sol était déjà
sec, mais elles n'avaient pas souffert de la
sécheresse. Il fallut les arracher à la main,
opération très coûteuse comme le montre
le tableau III. De nouvelles gousses conti-
nuaient encore à se former en novembre et
l'auteur constate qu'en raison de l'assèche-
ment du sol, les pédoncules ne pouvaient
pas pénétrer en cette saison à plus de
10 cm. de profondeur, mais les fanes ne
s'étaient pas desséchées, contrairement à ce
qui se passe au Deccan.
M. SANE montre ensuite qu'il y a tout
intérêt à cultiver les espèces précoces, les
espèces tardives devant être arrachées à la
main à une époque où la main-d'œuvre
est très chère. Ces dernières, malgré le ren-
dement plus élevé donné par la variété
Tomboo, ont un prix de revient prohibitif
par suite des frais d'arrachage. Nous avons
eu la surprise de voir dans le mémoire de
M. SANE l'Arachide Sénégal rangée parmi
les variétés tardives, alors qu'au Sénégal
elle évolue en quatre mois au maximum.
On est frappé aussi par le faible rendement
qu'elle a donné par rapport aux autres
variétés.
L'auteur attache une très grande impor-
tance à la détermination de l'époque la plus
favorable à la récolte. Quel que soit le
moment adopté entre octobre et décembre,
il restera toujours quelques gousses non
mûres. Plus la récolte a lieu tard, plus les
charges sont lourdes par suite des diffi-
cultés de l'arrachage, mais le rendement
est un peu plus élevé. L'irrigation solu-
tionnerait le problème, puisqu'elle permet
la moisson quand l'arrosage a rendu le sol
humide.
Le mémoire de M. SANE ne fait qu'ef-
fleurer la question des assolements des
teirains à Arachides. Il estime que l'Ara-
chide peut se cultiver après VVricl ou
Blackgram. Cette plante, d'après M. GRI-
SARD, n'est autre chose que la variété à
graines noires du Petit haricot d'Extrême
Orient (Phaseolus Mungo). On peut cultiver
aussi l'Arachide avec le Jovar (Sorgho).
Enfin il propose la culture combinée du
Cotonnier et de l'Arachide. Le Coton étant
une plante de plus longue. durée que l'Ara-
chide, et enfonçant plus profondément ses
racines dans le sol, peut être planté en
interlignes. Une autre méthode envisagée
consiste à faire une rotation triennale avec
les (rois plantes : Coton, Arachide, Bajri
(Pénicillaire ou Mil Chandelle). Dans ce
cas, la fumure de vingt tombereaux par
acre, prévue pour l'Arachide, serait répartie
sur les trois années, ce qui réduirait encore
les frais de revient de l'Arachide.
L'auteur conclut en recommandant l'ex-
tension de la culture des Arachides pré-
coces dans la région de Surat. « Le rende-
ment, dit-il, laissera un aussi beau béné-
fice que le Tabac, la culture par excellence
de ces régions. Les termites ne lui causent
pas un préjudice très appréciable. Enfin
elle ouvrirait la voie à la rotation systé-
matique. »
AUG. CHEVALIER.
Le taux de reconnaissance estimé pour ce document est de 99.96%.
En savoir plus sur l'OCR
En savoir plus sur l'OCR
Le texte affiché peut comporter un certain nombre d'erreurs. En effet, le mode texte de ce document a été généré de façon automatique par un programme de reconnaissance optique de caractères (OCR). Le taux de reconnaissance estimé pour ce document est de 99.96%.
-
-
Page
chiffre de pagination vue 6/32
- Recherche dans le document Recherche dans le document https://numba.cirad.fr/services/ajax/action/search/ark:/12148/bpt6k64184165/f6.image ×
Recherche dans le document
- Partage et envoi par courriel Partage et envoi par courriel https://numba.cirad.fr/services/ajax/action/share/ark:/12148/bpt6k64184165/f6.image
- Téléchargement / impression Téléchargement / impression https://numba.cirad.fr/services/ajax/action/download/ark:/12148/bpt6k64184165/f6.image
- Acheter une reproduction Acheter une reproduction https://numba.cirad.fr/services/ajax/action/pa-ecommerce/ark:/12148/bpt6k64184165
- Acheter le livre complet Acheter le livre complet https://numba.cirad.fr/services/ajax/action/indisponible/achat/ark:/12148/bpt6k64184165
Facebook
Twitter