Titre : Journal d'agriculture tropicale : agricole, scientifique et commercial / dir. Jean Vilbouchevitch
Éditeur : [s.n.] (Paris)
Date d'édition : 1913-06-30
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb343782789
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
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Description : 30 juin 1913 30 juin 1913
Description : 1913/06/30 (A13,N144). 1913/06/30 (A13,N144).
Description : Collection numérique : Numba, la bibliothèque... Collection numérique : Numba, la bibliothèque numérique du Cirad
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k6418414b
Source : CIRAD, 2012-235759
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 14/02/2013
N° IM JUIN 1913 JOURNAL D'AGRICULTURE TROPICALE 169
blessures accidentelles et les surfaces mises
à nu par la taille sont les points par les-
quels le parasite envahit le plus facilement
la plante.
Les spores transportés par le vent ou
par les insectes sont de deux sortes, d'abord
hyalines et cellulaires, elles se cloisonnent
et brunissent lorsqu'elles sont plus âgées ;
elles mesurent 20 à 30 p. 11-15 Ft. Lors-
qu'elles trouvent des conditions favora-
bles, ellesgerment enmoinsdedeux heures.
Les filaments mycéliens ainsi formés don-
nent un feutrage épais, noirâtre (stroma);
les organes de fructification d'abord en-
foncés dans les tissus superficiels se mon-
trent plus tard sur toute la surface envahie
et se couvrent de poils cloisonnés noirâtres
et flexueux, chacun d'eux est creusé de
loges juxtaposées, globuleuses ou piri-
formes, communiquant avec l'extérieur par
un pore ; ces cavités sont tapissées de ba-
sides courtes, droites, entremêlées de fila-
ments stériles (paraphyses), plus grands,
épaissis au sommet. L'envahissement des
racines se manifeste par un seul symptôme
externe : le jaunissement, la chute rapide
des feuilles et la mort de l'arbre. A l'arra-
chage, on voit sur les racines d'innom-
brables pustules noires et velues qui sont
les organes de fructification du champi-
gnon et on remarque que l'écorce détachée
du bois se désagrège avec facilité.
Sur les tiges (Die-back and Steam Di-
sease, Rétrodessiccation), la maladie débute
par les extrémités et se propage peu à peu
vers le tronc, qu'elle peut envahir tout
entier; les branches se dessèchent, l'écorce
prend une teinte brune ou brun foncé, le
bois devient grisâtre, et si on fend le ra-
meau longitudinalement, on voit qu'il
n'existe aucune ligne de démarcation entre
les tissus malades et les tissus sains, comme
on l'observe si la dessiccation est due au
vent ou au soleil.
Sur les fruits (Rot-brun), on voit appa-
raître à l'une des extrémités ou au niveau
d'une blessure, une tache qui grandit,
s'étend graduellement et finit par gagner
toute la surface. A mesure que la tache
vieillit, elle devient rugueuse, car les
organes de fructification soulèvent alors
les tissus superficiels et viennent répandre
au dehors leurs innombrables spores. Dans
certains cas, les filaments mycéliens peu-
vent même pénétrer à l'intérieur du fruit.
Il n'existe aucun traitement rationnel
de la maladie, mais dès qu'elle apparaît, il
importe de prendre les mesures les plus
rapides pour empêcher sa propagation. On
doit enlever immédiatement l'arbre malade
ou les organes attaqués et les brûler sur
place. Si la maladie siège exclusivement
sur les racines, on devra entourer l'arbre ou
les arbres malades d'un fossé suffisamment
profond pour les séparer des racines des
arbres sains, et, après l'arrachage, recouvrir
la place qu'ils occupaient de chaux vive.
Puisque l'affection se propage surtout par
les blessures, il importe de recouvrir de
goudron toutes les surfaces mise à nu par
la taille ou les plaies accidentelles pro-
duites par les travailleurs. Il est indispen-
sable d'éloigner les causes prédisposantes,
empêcher l'épuisement du sol, favoriser
l'écoulement des eaux, maintenir un om-
brage rationnel.
Le chancre. Le chancre, une des ma-
ladies les plus graves du cacaoyer, a été
signalé dans les plantations du monde
entier. En 1892-1893, quelques estates de
Ceylan furent complètement détruites ; son
extension sans cesse croissante provoqua
les premières recherches de WILLIS et
GREEN puis de GARRUTHERS (1898) (1). Pres-
que à la même époque, HART et MASSEE(2 )
étudiaient la maladie aux Antilles; elle a
été depuis cette époque, l'objet de nom-
breux travaux (3).
(1) « Circulars and Agricultural Journal of the Royal
Bot. Garden », Ceylan, vol. I, no 23, p. 295.
(2) « Bull. of Miscell. inform. Royal Bot. GarJen
Rew », 1898, p. 13; 1899, p. 1. « Proced. of TheAgricult.
and Commercial Society Trinidad and Tobago », vol. TI
p. 317.
- (3) RORER et PETCII : Circulars and Agricult. Journal
of the Royal Botan. Garden Ceylan. Vol. 111, p. 281
(1909).
T. PETCH; Id., id. Cacao an L Hevea Canker. Vol.
no 13, 1910. -
blessures accidentelles et les surfaces mises
à nu par la taille sont les points par les-
quels le parasite envahit le plus facilement
la plante.
Les spores transportés par le vent ou
par les insectes sont de deux sortes, d'abord
hyalines et cellulaires, elles se cloisonnent
et brunissent lorsqu'elles sont plus âgées ;
elles mesurent 20 à 30 p. 11-15 Ft. Lors-
qu'elles trouvent des conditions favora-
bles, ellesgerment enmoinsdedeux heures.
Les filaments mycéliens ainsi formés don-
nent un feutrage épais, noirâtre (stroma);
les organes de fructification d'abord en-
foncés dans les tissus superficiels se mon-
trent plus tard sur toute la surface envahie
et se couvrent de poils cloisonnés noirâtres
et flexueux, chacun d'eux est creusé de
loges juxtaposées, globuleuses ou piri-
formes, communiquant avec l'extérieur par
un pore ; ces cavités sont tapissées de ba-
sides courtes, droites, entremêlées de fila-
ments stériles (paraphyses), plus grands,
épaissis au sommet. L'envahissement des
racines se manifeste par un seul symptôme
externe : le jaunissement, la chute rapide
des feuilles et la mort de l'arbre. A l'arra-
chage, on voit sur les racines d'innom-
brables pustules noires et velues qui sont
les organes de fructification du champi-
gnon et on remarque que l'écorce détachée
du bois se désagrège avec facilité.
Sur les tiges (Die-back and Steam Di-
sease, Rétrodessiccation), la maladie débute
par les extrémités et se propage peu à peu
vers le tronc, qu'elle peut envahir tout
entier; les branches se dessèchent, l'écorce
prend une teinte brune ou brun foncé, le
bois devient grisâtre, et si on fend le ra-
meau longitudinalement, on voit qu'il
n'existe aucune ligne de démarcation entre
les tissus malades et les tissus sains, comme
on l'observe si la dessiccation est due au
vent ou au soleil.
Sur les fruits (Rot-brun), on voit appa-
raître à l'une des extrémités ou au niveau
d'une blessure, une tache qui grandit,
s'étend graduellement et finit par gagner
toute la surface. A mesure que la tache
vieillit, elle devient rugueuse, car les
organes de fructification soulèvent alors
les tissus superficiels et viennent répandre
au dehors leurs innombrables spores. Dans
certains cas, les filaments mycéliens peu-
vent même pénétrer à l'intérieur du fruit.
Il n'existe aucun traitement rationnel
de la maladie, mais dès qu'elle apparaît, il
importe de prendre les mesures les plus
rapides pour empêcher sa propagation. On
doit enlever immédiatement l'arbre malade
ou les organes attaqués et les brûler sur
place. Si la maladie siège exclusivement
sur les racines, on devra entourer l'arbre ou
les arbres malades d'un fossé suffisamment
profond pour les séparer des racines des
arbres sains, et, après l'arrachage, recouvrir
la place qu'ils occupaient de chaux vive.
Puisque l'affection se propage surtout par
les blessures, il importe de recouvrir de
goudron toutes les surfaces mise à nu par
la taille ou les plaies accidentelles pro-
duites par les travailleurs. Il est indispen-
sable d'éloigner les causes prédisposantes,
empêcher l'épuisement du sol, favoriser
l'écoulement des eaux, maintenir un om-
brage rationnel.
Le chancre. Le chancre, une des ma-
ladies les plus graves du cacaoyer, a été
signalé dans les plantations du monde
entier. En 1892-1893, quelques estates de
Ceylan furent complètement détruites ; son
extension sans cesse croissante provoqua
les premières recherches de WILLIS et
GREEN puis de GARRUTHERS (1898) (1). Pres-
que à la même époque, HART et MASSEE(2 )
étudiaient la maladie aux Antilles; elle a
été depuis cette époque, l'objet de nom-
breux travaux (3).
(1) « Circulars and Agricultural Journal of the Royal
Bot. Garden », Ceylan, vol. I, no 23, p. 295.
(2) « Bull. of Miscell. inform. Royal Bot. GarJen
Rew », 1898, p. 13; 1899, p. 1. « Proced. of TheAgricult.
and Commercial Society Trinidad and Tobago », vol. TI
p. 317.
- (3) RORER et PETCII : Circulars and Agricult. Journal
of the Royal Botan. Garden Ceylan. Vol. 111, p. 281
(1909).
T. PETCH; Id., id. Cacao an L Hevea Canker. Vol.
no 13, 1910. -
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