Titre : Journal d'agriculture tropicale : agricole, scientifique et commercial / dir. Jean Vilbouchevitch
Éditeur : [s.n.] (Paris)
Date d'édition : 1913-06-30
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb343782789
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
Format : Nombre total de vues : 6892 Nombre total de vues : 6892
Description : 30 juin 1913 30 juin 1913
Description : 1913/06/30 (A13,N144). 1913/06/30 (A13,N144).
Description : Collection numérique : Numba, la bibliothèque... Collection numérique : Numba, la bibliothèque numérique du Cirad
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k6418414b
Source : CIRAD, 2012-235759
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 14/02/2013
166 JOURNAL D'AGRICULTURE TROPICALE N° 144 JUIN 1913
tagnes-Rocheuses il devient excessivement
rare.
Les variétés aujourd'hui connues sont
très nombreuses; M. REED en cite 67, qui
se distinguent par divers caractères, tels
que les dimensions de l'arbre, la saveur et
l'aspect de l'amande, l'épaisseur de la paroi
de la noix. Les variétés à enveloppe très
mince sont les « papershells ».
En général, ces pacaniers ne se plaisent
ni aux trop hautes altitudes ni dans les
terres basses où périodiquement feau
stagne. Leur taille, dans les endroits qui
leur sont favorables, varie avec l'exposi-
tion et avec le terrain. En lieux décou-
verts, leur cinle- s'élargit; en forêt, ils
croissent surtout en hauteur. Dans la zone
alluvionnaire du Mississipi, on voit fré-
quemment des individus atteindre 2 mètres
de diamètre et 50 à 60 mètres de hauteur.
Dans les parties semi-arides du Texas, les
dimensions sont moindres, le tronc reste
plus court.
Le greffage (greffe en fente et greffe an-
glaise) et l'écussonnage sont deux bons
procédés de propagation. Sur les jeunes
pieds obtenus en pépinière, on peut greffer
à un an et écussonner à dix-huit mois; le
plus souvent, pourtant, on greffe et on écus-
sonne sur pieds de deux ans.
La transplantation est faite ordinaire-
ment à trois ans, en janvier et février. Les
intervalles diffèrent sui vant les localités :
dans les alluvions de la Louisiane et de la
vallée du Mississipi, ils sont de 16 à 25 mè-
tres; en Géorgie, on avait d'abord adopté
15m ,50, mais on admet plutôt aujourd'hui
20 mètres.
Deux ou trois ans après la mise en place,
il peut y avoir une première petite fructifi-
cation, mais qui ne représente pas une
véritable récolte; el, pour celle-ci, il faut
attendre l'âge de huit à dix ans.
Sous la latitude du nord de la Floride,
la période de maturation commence pour
certaines variétés en septembre, mais pour
d'autres en décembre. On ramas.se les
fruits tombas ou on gaule avec des perches
ceux qui sont encore sur l'arbre. Les enve-
loppes vertes sont, enlevées à la main, et
les noix sont mises à sécher, en couches
de 7 à 8 centimèlres au plus d'épaisseur,
sur des claies placées de telle sorte qu'elles
soient bien aérées sur les deux face. La
dessiccation est réalisée en dix jours à
deux semaines.
Etant donnée la durée de la récolte, qui
peut s'étendre sur deux ou trois mois,
beaucoup de ces noix peuvent ternir à la
surface, ou bien sont couvertes de terre.
Pour leur donner meilleur aspect, on les
met dans un cylindre rotatif, d'une conte
nance de 100 livres, et la rotation de Ce
cylindre, en nettoyant la surface, donne
les « noix polies ».
L'extraction des amandes de ces noix est
faite aujourd'hui avec des machines spé-
ciales. Il est de ces briseurs installés à San
Antonio, Saint-Louis, Chicago et New-
York, et avec lesquels on travaille en une
journée de 500 à 800 li vres de pacanes. Les
noix sont d'abord mécaniquement triées
par grosseur; puis, après qu'elles ont été
fendues avec le briseur, les amandes sont
dégagées des coquilles avec la main. La
coquille représente environ 60 0/0 et
l'amande 40 0/0 du poids total, et on peut
obtenir à peu près 75 à 80 0/0 de demi-
amandes non brisées. Ces amandes sont
mises dans des boîtes, des barils ou tout
autre emballage; sur h; marché, leur prix
est de 60 à 80 cents la livre.
Les Etats-Unis reçoivent d'ailleurs une.
certaine quantité de noix (2.333.087 livres
de juillet 1901 à juillet 1911) de la région
du Mexique où croissent également les pa-
caniers. Il s'agit donc bien, on le voit, d'un
commerce qui, pour ces Etats, est d'une
réelle importance, et qui augmente conti-
nuellement.
H. JUMELLE,
Professeur à la Faculté des Sciences do Marseille.
tagnes-Rocheuses il devient excessivement
rare.
Les variétés aujourd'hui connues sont
très nombreuses; M. REED en cite 67, qui
se distinguent par divers caractères, tels
que les dimensions de l'arbre, la saveur et
l'aspect de l'amande, l'épaisseur de la paroi
de la noix. Les variétés à enveloppe très
mince sont les « papershells ».
En général, ces pacaniers ne se plaisent
ni aux trop hautes altitudes ni dans les
terres basses où périodiquement feau
stagne. Leur taille, dans les endroits qui
leur sont favorables, varie avec l'exposi-
tion et avec le terrain. En lieux décou-
verts, leur cinle- s'élargit; en forêt, ils
croissent surtout en hauteur. Dans la zone
alluvionnaire du Mississipi, on voit fré-
quemment des individus atteindre 2 mètres
de diamètre et 50 à 60 mètres de hauteur.
Dans les parties semi-arides du Texas, les
dimensions sont moindres, le tronc reste
plus court.
Le greffage (greffe en fente et greffe an-
glaise) et l'écussonnage sont deux bons
procédés de propagation. Sur les jeunes
pieds obtenus en pépinière, on peut greffer
à un an et écussonner à dix-huit mois; le
plus souvent, pourtant, on greffe et on écus-
sonne sur pieds de deux ans.
La transplantation est faite ordinaire-
ment à trois ans, en janvier et février. Les
intervalles diffèrent sui vant les localités :
dans les alluvions de la Louisiane et de la
vallée du Mississipi, ils sont de 16 à 25 mè-
tres; en Géorgie, on avait d'abord adopté
15m ,50, mais on admet plutôt aujourd'hui
20 mètres.
Deux ou trois ans après la mise en place,
il peut y avoir une première petite fructifi-
cation, mais qui ne représente pas une
véritable récolte; el, pour celle-ci, il faut
attendre l'âge de huit à dix ans.
Sous la latitude du nord de la Floride,
la période de maturation commence pour
certaines variétés en septembre, mais pour
d'autres en décembre. On ramas.se les
fruits tombas ou on gaule avec des perches
ceux qui sont encore sur l'arbre. Les enve-
loppes vertes sont, enlevées à la main, et
les noix sont mises à sécher, en couches
de 7 à 8 centimèlres au plus d'épaisseur,
sur des claies placées de telle sorte qu'elles
soient bien aérées sur les deux face. La
dessiccation est réalisée en dix jours à
deux semaines.
Etant donnée la durée de la récolte, qui
peut s'étendre sur deux ou trois mois,
beaucoup de ces noix peuvent ternir à la
surface, ou bien sont couvertes de terre.
Pour leur donner meilleur aspect, on les
met dans un cylindre rotatif, d'une conte
nance de 100 livres, et la rotation de Ce
cylindre, en nettoyant la surface, donne
les « noix polies ».
L'extraction des amandes de ces noix est
faite aujourd'hui avec des machines spé-
ciales. Il est de ces briseurs installés à San
Antonio, Saint-Louis, Chicago et New-
York, et avec lesquels on travaille en une
journée de 500 à 800 li vres de pacanes. Les
noix sont d'abord mécaniquement triées
par grosseur; puis, après qu'elles ont été
fendues avec le briseur, les amandes sont
dégagées des coquilles avec la main. La
coquille représente environ 60 0/0 et
l'amande 40 0/0 du poids total, et on peut
obtenir à peu près 75 à 80 0/0 de demi-
amandes non brisées. Ces amandes sont
mises dans des boîtes, des barils ou tout
autre emballage; sur h; marché, leur prix
est de 60 à 80 cents la livre.
Les Etats-Unis reçoivent d'ailleurs une.
certaine quantité de noix (2.333.087 livres
de juillet 1901 à juillet 1911) de la région
du Mexique où croissent également les pa-
caniers. Il s'agit donc bien, on le voit, d'un
commerce qui, pour ces Etats, est d'une
réelle importance, et qui augmente conti-
nuellement.
H. JUMELLE,
Professeur à la Faculté des Sciences do Marseille.
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