Titre : Journal d'agriculture tropicale : agricole, scientifique et commercial / dir. Jean Vilbouchevitch
Éditeur : [s.n.] (Paris)
Date d'édition : 1913-06-30
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb343782789
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
Format : Nombre total de vues : 6892 Nombre total de vues : 6892
Description : 30 juin 1913 30 juin 1913
Description : 1913/06/30 (A13,N144). 1913/06/30 (A13,N144).
Description : Collection numérique : Numba, la bibliothèque... Collection numérique : Numba, la bibliothèque numérique du Cirad
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k6418414b
Source : CIRAD, 2012-235759
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 14/02/2013
NM44 JUIN 1913 JOURNAL D'AGRICULTURE TROPICALE 191
ont de petites planches dans leurs jardins.
.Si l'on considère que la culture du frai-
sier était considérée, il y a une quinzaine
d'années à peine, comme à peu près impos-
sible à réussir en pleine terre au Sénégal,
on peut apprécier les résultats que l'on doit
attendre de l'acclimatation pour d'autres
cultures
AUG. CHEVALIER.
Le Palmier à huile et les concessions
octroyées à la Maison Lever Brothers
- au Congo belge.
Nous assistons en ce moment à des
tentatives extrêmement intéressantes de
transport, sur place, de la fabrication
industrielle de l'huile de palme. Il est pro-
bable que nous assisterons également, et
sans doute dans un laps de temps assez
court, à une transformation même des
méthodes de production, et que la noix de
palme, jusqu'ici produit de cueillette,,
deviendra un produit de culture.
Le « J. d'A. T. » s'est fait un devoir de
suivre de très près cette double évolu-
lution (1) qui constitue une expérience
économique et culturale de la plus haute
importance. Nous pouvons mettre aujour-
d'hui sous les yeux de nos lecteurs
quelques documents relatifs à l'instal-
lation, au Congo belge, de la Maison LEVER
BROTHERS, que nous exlrayons d'un article
signé AFRICANUS dans le « London Times »
du 8 janvier 1913, reproduit par le « Tro-
pical Agriculturist » (2). Nous traduisons
ici les parties principales de cet article
intitulé : « Le Palmier à huile et les droits
des indigènes en Afrique occidentale ».
L'auteur fait ressortir que, dans le passé,
la production de l'huile était une industrie
purement indigène. L'huile, avec le co-
prah, était fort utilisée dans la fabrication
des savons, dont l'Angleterre tient le
marché. Actuellement, on a pu, par des
traitements appropriés, rendre comestible
(1) Voir « J. d'A. T. », n0! 140, 141. 143
(2) Février 1913.
l'huile de palme, les prix s'en sont accrus,
et, par conséquent, les manufactures ont
cherché à se procurer la matière première
à meilleur marché, ce qui a conduit de
grandes entreprises, comme la Maison
LEVER BROTHERS, à installer, en Afrique
même, des centres de production. Nous
avons déjà dit que cette grande firme a
obtenu du Gouvernement belge une con-
cession de 750.000 hectares, répartis autour
de cinq centres où l'on extraiera l'huile
de palme, l'ensemble des amandes de
palme devant être acheminées vers Ma-
tadi, où l'extraction de l'huile de palmiste
sera effectuée.
D'après AFRICANUS, une Compagnie belge
a été créée pour l'exploitation de cette
concession. Cette Compagnie possède un
droit de propriété sur tous les palmiers à
huile de la région concédée, mais est
tenue, en retour, à certaines obligations.
Après un certain laps de temps, la Com-
pagnie devient même'propriétaire du sol.
Les indigènes ont le droit de récolter le
caoutchouc et le copal, mais non les pro-
duits de YElseis dans les limites de la con-
cession. La Compagnie ne possède aucun
droit de coercition sur les indigènes, mais
doit cependant s'adresser à eux pour
effectuer la cueillette (1)..
Dans les colonies anglaises où ils sont
installés (Sierra-Leone et Côte d'Or),
MM. LEVER n'ont pas obtenu, à proprement
parler, des concessions, auxquelles la loi
britannique est absolument opposée dans
cette partie du monde, mais -des avantages
importants. Pour obtenir ceux-ci, la Maison
LEVER a fait valoir les difficultés qu'il y a
à introduire, dans une colonie, tout le
matériel nécessaire à la construction d'une
usine et le danger qu'il y aurait, si l'in-
dustrie du Palmier à huile devenait très
prospère, de voir surgir des compétiteurs.
Voici en quoi consistent les privilèges
demandés et obtenus. Une usine étant
établie en un point, aucune usine concur-
(1) Lors de la discussion à la Chambre belge,
M. VANDERVELDE, après avoir critiqué le projet de con-
cession, ne trouva pas de raisons de voter contre.
ont de petites planches dans leurs jardins.
.Si l'on considère que la culture du frai-
sier était considérée, il y a une quinzaine
d'années à peine, comme à peu près impos-
sible à réussir en pleine terre au Sénégal,
on peut apprécier les résultats que l'on doit
attendre de l'acclimatation pour d'autres
cultures
AUG. CHEVALIER.
Le Palmier à huile et les concessions
octroyées à la Maison Lever Brothers
- au Congo belge.
Nous assistons en ce moment à des
tentatives extrêmement intéressantes de
transport, sur place, de la fabrication
industrielle de l'huile de palme. Il est pro-
bable que nous assisterons également, et
sans doute dans un laps de temps assez
court, à une transformation même des
méthodes de production, et que la noix de
palme, jusqu'ici produit de cueillette,,
deviendra un produit de culture.
Le « J. d'A. T. » s'est fait un devoir de
suivre de très près cette double évolu-
lution (1) qui constitue une expérience
économique et culturale de la plus haute
importance. Nous pouvons mettre aujour-
d'hui sous les yeux de nos lecteurs
quelques documents relatifs à l'instal-
lation, au Congo belge, de la Maison LEVER
BROTHERS, que nous exlrayons d'un article
signé AFRICANUS dans le « London Times »
du 8 janvier 1913, reproduit par le « Tro-
pical Agriculturist » (2). Nous traduisons
ici les parties principales de cet article
intitulé : « Le Palmier à huile et les droits
des indigènes en Afrique occidentale ».
L'auteur fait ressortir que, dans le passé,
la production de l'huile était une industrie
purement indigène. L'huile, avec le co-
prah, était fort utilisée dans la fabrication
des savons, dont l'Angleterre tient le
marché. Actuellement, on a pu, par des
traitements appropriés, rendre comestible
(1) Voir « J. d'A. T. », n0! 140, 141. 143
(2) Février 1913.
l'huile de palme, les prix s'en sont accrus,
et, par conséquent, les manufactures ont
cherché à se procurer la matière première
à meilleur marché, ce qui a conduit de
grandes entreprises, comme la Maison
LEVER BROTHERS, à installer, en Afrique
même, des centres de production. Nous
avons déjà dit que cette grande firme a
obtenu du Gouvernement belge une con-
cession de 750.000 hectares, répartis autour
de cinq centres où l'on extraiera l'huile
de palme, l'ensemble des amandes de
palme devant être acheminées vers Ma-
tadi, où l'extraction de l'huile de palmiste
sera effectuée.
D'après AFRICANUS, une Compagnie belge
a été créée pour l'exploitation de cette
concession. Cette Compagnie possède un
droit de propriété sur tous les palmiers à
huile de la région concédée, mais est
tenue, en retour, à certaines obligations.
Après un certain laps de temps, la Com-
pagnie devient même'propriétaire du sol.
Les indigènes ont le droit de récolter le
caoutchouc et le copal, mais non les pro-
duits de YElseis dans les limites de la con-
cession. La Compagnie ne possède aucun
droit de coercition sur les indigènes, mais
doit cependant s'adresser à eux pour
effectuer la cueillette (1)..
Dans les colonies anglaises où ils sont
installés (Sierra-Leone et Côte d'Or),
MM. LEVER n'ont pas obtenu, à proprement
parler, des concessions, auxquelles la loi
britannique est absolument opposée dans
cette partie du monde, mais -des avantages
importants. Pour obtenir ceux-ci, la Maison
LEVER a fait valoir les difficultés qu'il y a
à introduire, dans une colonie, tout le
matériel nécessaire à la construction d'une
usine et le danger qu'il y aurait, si l'in-
dustrie du Palmier à huile devenait très
prospère, de voir surgir des compétiteurs.
Voici en quoi consistent les privilèges
demandés et obtenus. Une usine étant
établie en un point, aucune usine concur-
(1) Lors de la discussion à la Chambre belge,
M. VANDERVELDE, après avoir critiqué le projet de con-
cession, ne trouva pas de raisons de voter contre.
Le taux de reconnaissance estimé pour ce document est de 99.96%.
En savoir plus sur l'OCR
En savoir plus sur l'OCR
Le texte affiché peut comporter un certain nombre d'erreurs. En effet, le mode texte de ce document a été généré de façon automatique par un programme de reconnaissance optique de caractères (OCR). Le taux de reconnaissance estimé pour ce document est de 99.96%.
-
-
Page
chiffre de pagination vue 31/32
- Recherche dans le document Recherche dans le document https://numba.cirad.fr/services/ajax/action/search/ark:/12148/bpt6k6418414b/f31.image ×
Recherche dans le document
- Partage et envoi par courriel Partage et envoi par courriel https://numba.cirad.fr/services/ajax/action/share/ark:/12148/bpt6k6418414b/f31.image
- Téléchargement / impression Téléchargement / impression https://numba.cirad.fr/services/ajax/action/download/ark:/12148/bpt6k6418414b/f31.image
- Acheter une reproduction Acheter une reproduction https://numba.cirad.fr/services/ajax/action/pa-ecommerce/ark:/12148/bpt6k6418414b
- Acheter le livre complet Acheter le livre complet https://numba.cirad.fr/services/ajax/action/indisponible/achat/ark:/12148/bpt6k6418414b