Titre : Journal d'agriculture tropicale : agricole, scientifique et commercial / dir. Jean Vilbouchevitch
Éditeur : [s.n.] (Paris)
Date d'édition : 1913-05-31
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb343782789
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
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Description : 31 mai 1913 31 mai 1913
Description : 1913/05/31 (A13,N143). 1913/05/31 (A13,N143).
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Droits : Consultable en ligne
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Source : CIRAD, 2012-235759
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 14/02/2013
154 JOURNAL D'AGRICULTURE TROPICALE o 143 - MAI 1913
Avec les chiffres donnés, 40.000 Ibs. de
matière verte par acre et par an, à 2,5 °/o
d'indigo, fourniraient 1.000 lbs. de pâte
« standard » d'indigo et environ 32.000 lbs.
de « seet » utilisable comme engrais.
Il y a deux moyens de combiner la cul-
ture de l'Hévéa et de l'indigotier à Ceylan:
ou bien planter séparément chacun des
végétaux sur des surfaces égales (ou mieux
encore, paraît-il, par tiers : Hévéa, Indi-
gotier, Cocotier) (1), ce qui donne un rapport
plus rapide qu'avec l'Hévéa seul, et ce qui
livre annuellement du « seet » qui sert
comme engrais (si l'on devait enfouir en
vert, il serait évidemment plus simple de
s'adresser à une légumineuse qui ne soit ni
un indigotier, ni vivace) ; ou bien planter
l'indigotier entre les lignes de jeunes
Hévéas, ce qui, outre les avantages précé-
dents, semble faire bénéficer les arbres à
gomme du pouvoir améliorant de la légu-
mineuse. Somme toute, l'indigotier serait
un bon « catch crop ».
Ces résultats semblent avoir suffisam-
ment frappé certains planteurs, puisque
deux autres « estâtes» de Ceylan ont [planté
de l'indigotier et que l'une a établi une
fabrique d'indigo.
Si on se reporte cependant aux condi-
tions générales de la production de l'indigo,
que nous avons exposées ici autrefois, il
ne faut pas oublier qu'actuellement, pour
être rémunératrice, la production de l'in-
digo naturel doit se faire dans de grandes
fabriques, munies d'un bon outillage mo-
derne, qui doivent travailler sur grande
échelle. Il faut par conséquent de grandes
surfaces en culture, beaucoup de main-
d'œuvre, un gros capital d'établissement
(l'installation de la fabrique est coûteuse).
Quelque réels que puissent être les
avantages que nous venons d'indiquer,
d'après M. SCHROTTKY, ne sont-ils pas com-
pensés par ces graves inconvénients? Les
sommes considérables nécessaires à l'éta-
(1) Notons que, dans les F. M. S., le Cocotier en cul-
ture combinée avec l'Hévéa est peu en faveur, et que
dans son rapport pour 1911, M. LEWTON BRAIN, Directeur
de l'Agriculture, donne un avis défavorable. -
blissement d'une culture d'indigo aussi
étendue que celle de l'Hévéa sont-elles
justifiées par ces avantages? Il est bien
difficile de le dire actuellement. Au point
de vue culture d'ailleurs, ces résultats n'ont
de valeur que pour Ceylan, où l'on trouve
en outre suffisamment de main-d'œuvre ;
c'est cependant de la main-d'œuvre que
l'initiateur de ce mouvement craint des
difficultés.
M. SCHROTTKY nous dit que l'indigo don-
nera aux Hévéas une meilleure croissance,
plus de latex, une rénovation plus rapide
de l'écorce. C'est probable; cela nous paraît
cependant être plutôt une conception théo-
rique à l'appui de laquelle il n est apporté
aucun chiffre, aucune expérience avec lots
témoins. On en peut dire autant de toute
légumineuse et l'intérêt de l'indigotier rési-
derait dès lors dans le bénéfice fourni par
la production de l'indigo.
Aussi ne retiendrons-nous de tout ceci
que l'originalité de cette culture mixte,
l'intérêt qu'il y aurait à poursuivre des
essais concluants (et pas seulement à
Ceylan), l'effort considérable, et qui serait
couronné de succès, pour rendre rémuné-
ratrice la production de l'indigo naturel en
améliorant sa fabrication.
V. CAYLA,
Ingénieur Agronome.
L'exploitation des écorces de Palétuvier en
Nouvelle-Calédonie.
Depuis de longs mois, le Gouvernement
de la Nouvelle-Calédonie était saisi d'une
demande d'autorisation d'exploiter les palé-
tuviers de lacolonie. Jusqu'ici, cette demande
s'était heurtée à l'opposition de la Chambre
d'Agriculture, qui craignait que la dispari-
tion des palétuviers n'ait des conséquences
fâcheuses pour les plantations de cocotier
du voisinage.
M. SALLES vient cependant de se voir
concéder, en adjudication publique, le
droit d'exploiter les palétuviers de la Côte
Ouest, et le « Bulletin du Commerce de Nou-
Avec les chiffres donnés, 40.000 Ibs. de
matière verte par acre et par an, à 2,5 °/o
d'indigo, fourniraient 1.000 lbs. de pâte
« standard » d'indigo et environ 32.000 lbs.
de « seet » utilisable comme engrais.
Il y a deux moyens de combiner la cul-
ture de l'Hévéa et de l'indigotier à Ceylan:
ou bien planter séparément chacun des
végétaux sur des surfaces égales (ou mieux
encore, paraît-il, par tiers : Hévéa, Indi-
gotier, Cocotier) (1), ce qui donne un rapport
plus rapide qu'avec l'Hévéa seul, et ce qui
livre annuellement du « seet » qui sert
comme engrais (si l'on devait enfouir en
vert, il serait évidemment plus simple de
s'adresser à une légumineuse qui ne soit ni
un indigotier, ni vivace) ; ou bien planter
l'indigotier entre les lignes de jeunes
Hévéas, ce qui, outre les avantages précé-
dents, semble faire bénéficer les arbres à
gomme du pouvoir améliorant de la légu-
mineuse. Somme toute, l'indigotier serait
un bon « catch crop ».
Ces résultats semblent avoir suffisam-
ment frappé certains planteurs, puisque
deux autres « estâtes» de Ceylan ont [planté
de l'indigotier et que l'une a établi une
fabrique d'indigo.
Si on se reporte cependant aux condi-
tions générales de la production de l'indigo,
que nous avons exposées ici autrefois, il
ne faut pas oublier qu'actuellement, pour
être rémunératrice, la production de l'in-
digo naturel doit se faire dans de grandes
fabriques, munies d'un bon outillage mo-
derne, qui doivent travailler sur grande
échelle. Il faut par conséquent de grandes
surfaces en culture, beaucoup de main-
d'œuvre, un gros capital d'établissement
(l'installation de la fabrique est coûteuse).
Quelque réels que puissent être les
avantages que nous venons d'indiquer,
d'après M. SCHROTTKY, ne sont-ils pas com-
pensés par ces graves inconvénients? Les
sommes considérables nécessaires à l'éta-
(1) Notons que, dans les F. M. S., le Cocotier en cul-
ture combinée avec l'Hévéa est peu en faveur, et que
dans son rapport pour 1911, M. LEWTON BRAIN, Directeur
de l'Agriculture, donne un avis défavorable. -
blissement d'une culture d'indigo aussi
étendue que celle de l'Hévéa sont-elles
justifiées par ces avantages? Il est bien
difficile de le dire actuellement. Au point
de vue culture d'ailleurs, ces résultats n'ont
de valeur que pour Ceylan, où l'on trouve
en outre suffisamment de main-d'œuvre ;
c'est cependant de la main-d'œuvre que
l'initiateur de ce mouvement craint des
difficultés.
M. SCHROTTKY nous dit que l'indigo don-
nera aux Hévéas une meilleure croissance,
plus de latex, une rénovation plus rapide
de l'écorce. C'est probable; cela nous paraît
cependant être plutôt une conception théo-
rique à l'appui de laquelle il n est apporté
aucun chiffre, aucune expérience avec lots
témoins. On en peut dire autant de toute
légumineuse et l'intérêt de l'indigotier rési-
derait dès lors dans le bénéfice fourni par
la production de l'indigo.
Aussi ne retiendrons-nous de tout ceci
que l'originalité de cette culture mixte,
l'intérêt qu'il y aurait à poursuivre des
essais concluants (et pas seulement à
Ceylan), l'effort considérable, et qui serait
couronné de succès, pour rendre rémuné-
ratrice la production de l'indigo naturel en
améliorant sa fabrication.
V. CAYLA,
Ingénieur Agronome.
L'exploitation des écorces de Palétuvier en
Nouvelle-Calédonie.
Depuis de longs mois, le Gouvernement
de la Nouvelle-Calédonie était saisi d'une
demande d'autorisation d'exploiter les palé-
tuviers de lacolonie. Jusqu'ici, cette demande
s'était heurtée à l'opposition de la Chambre
d'Agriculture, qui craignait que la dispari-
tion des palétuviers n'ait des conséquences
fâcheuses pour les plantations de cocotier
du voisinage.
M. SALLES vient cependant de se voir
concéder, en adjudication publique, le
droit d'exploiter les palétuviers de la Côte
Ouest, et le « Bulletin du Commerce de Nou-
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