Titre : Journal d'agriculture tropicale : agricole, scientifique et commercial / dir. Jean Vilbouchevitch
Éditeur : [s.n.] (Paris)
Date d'édition : 1913-05-31
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb343782789
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
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Description : 31 mai 1913 31 mai 1913
Description : 1913/05/31 (A13,N143). 1913/05/31 (A13,N143).
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Droits : Consultable en ligne
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Source : CIRAD, 2012-235759
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 14/02/2013
N° 143 MAI 1913 JOURNAL D'AGRICULTURE TROPICALE 145
Antilles françaises. Le déficit considérable de
la Guadeloupe et la mauvaise qualité des sucres de
nos deux colonies, Guadeloupe et Martinique, se
confirment à mesure que les arrivages se font dans
nos différents ports français.
Cette mauvaise fabrication qui provient du jus
de qualité inférieure de la canne, cette année,
nous prouve combien nos colonies françaises ont
encore à faire pour être au niveau des colonies
étrangères. Chez nous, en effet, aucun contrôle
scientifique à l'usine, ni laboratoires, ni chimistes,
on travaille par routine, au petit bonheur; si le
jus est normal, tout va bien : le sucre se fait tout
seul; si le jus est anormal, le fabricant tâtonne et
fait un produit détestable. Quelle tristesse de tou-
jours constater que nous sommes des incapables à
côté des colons étrangers voisins.
Réunion. D'après le bulletin commercial de
la Réunion, les dégâts occasionnés à la canne par
le dernier cyclone sont évalués à 5.200.000 francs
en chiffres ronds. La végétation, dit-on, est actuel-
lement luxuriante, mais on sait ce que c'est, cette
végétation d'après le cyclone, elle est touffue, elle
est verte, mais la canne n'en est pas plus abon-
dante pour cela. Il serait pourtant à souhaiter
que notre colonie progresse comme sa voisine.
Ile Maurice. Compte faire 260.000 tonnes, le
plus beau résultat qu'on ait jamais vu encore dans
l'île. Le marché des Indes offre toujours un débouché
important à cette production, et le marché fran-
çais se plaint de ne pouvoir faire venir à prix con-
venable quelques blancs de cette production en
octobre et janvier.
Queensland. Nous lisons dans la « Sucrerie
Indigène et Coloniale » : Le parlement fédéral, sur
la recommandation de la commission sucrière, a
aboli la prime de 3 £ par tonne de sucre produite
au moyen de la main-d'œuvre blanche et le droit
local de 4 £, cette décision ne recevra pas effet
immédiatement. Une proclamation fixera la date
où la prime et le droit d'accise seront supprimés.
Il est demandé au Gouvernement, pour protéger
les sucres du Queensland, de fixer à 21 £ 12 sh. par
tonne le droit sur les sucres importés qui est ac-
tuellement de 12 £ 12 sh. 6 d. Les fabricants de
confitures, d'autre part, protestent contre toute
augmentation du droit.
République Argentine. D'après le bulletin de
la Chambre de Commerce Argentine en France, la
culture de la canne a pris depuis vingt-cinq ans
une importance considérable. Elle est localisée
actuellement dans la province de Tucuman, qui
cultive 62.500 hectares de cannes à sucre sur un
ensemble de 72.000 hectares qui donnent une pro-
duction totale de 130.000 t. environ. Aussi les im-
portations diminuent-elles considérablement.
Brésil. D'après un rapport consulaire fran-
çais : On peut estimer à 861e nombre de sucreries
existant dans les six Etats du nord-est brésilien,
réparties comme suit:
Etat de Bahia. 22
Pernambouc. 42
Alagoas. 6
Sergipe. 10
Parahyba do Norte 4
Rio Grande do Norte. 2
Total. 86
Les 22 fabriques de l'Etat de Bahia auraient pro-
duit en 1911-1912 316.992 sacs de sucre blanc
(premier et second jets) de 60 kg. dont une grande
partie (189.726 sacs) a été exportée dans les divers
états du Brésil: Rio-Janeiro, Sao-Paulo, Para; Rio
Grande do Sul, Ceara, etc. On n'aurait embarqué
à destination des ports étrangers que 151 sacs.
Les mélasses encore très riches, sont envoyées en
wagons et en bateaux-foudres à la Distillerie Coopé-
rative de Santo-Amaro, ville située au fond de la
baie de Bahia.
Les 6 usines de l'état d'Alagoas auraient produit
au cours de la même campagne, 188.000 sacs de
sucre blanc, et ses engenhos de 300 à 350.000 sacs
de muscovada, le tout en sacs de 75 kg.; mais, en
ce qui concerne les quatre autres Etats, on ne
possède que des données approximatives.
Notre consul fait ressortir les déplorables mé-
thodes de culture employées dans cette région
et insiste sur l'outillage primitif de l'industrie,
alors que le rendement moyen de l'hectare ne
dépasserait pas 50 t. la trituration des cannes ne
donnerait, en général, que 6 de sucre, sauf
dans quelques usines de Bahia et Pernambouc où
on en retirerait 8 à 9 o/0. Il signale les importants
débouchés que des négociants en engrais chimiques
pourraient s'assurer dans la région : un syndicat
de Berlin aurait déjà entrepris une campagne
de publicité destinée à faire adopter aux produc-
teurs les engrais potassiques, azotés et phosphatés
dont ils ne tarderont pas à avoir besoin. Il est à
remarquer, en outre, que le taux du prêt des ban-
ques n'est jamais inférieur à 12°/ o.
G. DE PRÉAUDET.
Nantes, le 21 mai 1913.
Le Marché du Cacao.
Chronique spéciale du « J. d'A. T. ».
Par M. ANTHIME ALLEAUME.
Au 15 mai, les recettes à Guayaquil depuis le
1er janvier sont de 228.700 quintaux espagnols (de
45 kg.), contre 397.600 pour la même période de
1912, 322.300 en 1911, 225.900 en 1910, 308.500 en
1909; pour l'année 1910 qui paraît avoir quelque
analogie avec celle-ci, les recettes totales de
l'année avaient cependant atteint 746.250 quin-
taux, soit les plus fortes jusqu'alors et seulement
dépassées de peu par celles de 1911 avec 801.75 0
Antilles françaises. Le déficit considérable de
la Guadeloupe et la mauvaise qualité des sucres de
nos deux colonies, Guadeloupe et Martinique, se
confirment à mesure que les arrivages se font dans
nos différents ports français.
Cette mauvaise fabrication qui provient du jus
de qualité inférieure de la canne, cette année,
nous prouve combien nos colonies françaises ont
encore à faire pour être au niveau des colonies
étrangères. Chez nous, en effet, aucun contrôle
scientifique à l'usine, ni laboratoires, ni chimistes,
on travaille par routine, au petit bonheur; si le
jus est normal, tout va bien : le sucre se fait tout
seul; si le jus est anormal, le fabricant tâtonne et
fait un produit détestable. Quelle tristesse de tou-
jours constater que nous sommes des incapables à
côté des colons étrangers voisins.
Réunion. D'après le bulletin commercial de
la Réunion, les dégâts occasionnés à la canne par
le dernier cyclone sont évalués à 5.200.000 francs
en chiffres ronds. La végétation, dit-on, est actuel-
lement luxuriante, mais on sait ce que c'est, cette
végétation d'après le cyclone, elle est touffue, elle
est verte, mais la canne n'en est pas plus abon-
dante pour cela. Il serait pourtant à souhaiter
que notre colonie progresse comme sa voisine.
Ile Maurice. Compte faire 260.000 tonnes, le
plus beau résultat qu'on ait jamais vu encore dans
l'île. Le marché des Indes offre toujours un débouché
important à cette production, et le marché fran-
çais se plaint de ne pouvoir faire venir à prix con-
venable quelques blancs de cette production en
octobre et janvier.
Queensland. Nous lisons dans la « Sucrerie
Indigène et Coloniale » : Le parlement fédéral, sur
la recommandation de la commission sucrière, a
aboli la prime de 3 £ par tonne de sucre produite
au moyen de la main-d'œuvre blanche et le droit
local de 4 £, cette décision ne recevra pas effet
immédiatement. Une proclamation fixera la date
où la prime et le droit d'accise seront supprimés.
Il est demandé au Gouvernement, pour protéger
les sucres du Queensland, de fixer à 21 £ 12 sh. par
tonne le droit sur les sucres importés qui est ac-
tuellement de 12 £ 12 sh. 6 d. Les fabricants de
confitures, d'autre part, protestent contre toute
augmentation du droit.
République Argentine. D'après le bulletin de
la Chambre de Commerce Argentine en France, la
culture de la canne a pris depuis vingt-cinq ans
une importance considérable. Elle est localisée
actuellement dans la province de Tucuman, qui
cultive 62.500 hectares de cannes à sucre sur un
ensemble de 72.000 hectares qui donnent une pro-
duction totale de 130.000 t. environ. Aussi les im-
portations diminuent-elles considérablement.
Brésil. D'après un rapport consulaire fran-
çais : On peut estimer à 861e nombre de sucreries
existant dans les six Etats du nord-est brésilien,
réparties comme suit:
Etat de Bahia. 22
Pernambouc. 42
Alagoas. 6
Sergipe. 10
Parahyba do Norte 4
Rio Grande do Norte. 2
Total. 86
Les 22 fabriques de l'Etat de Bahia auraient pro-
duit en 1911-1912 316.992 sacs de sucre blanc
(premier et second jets) de 60 kg. dont une grande
partie (189.726 sacs) a été exportée dans les divers
états du Brésil: Rio-Janeiro, Sao-Paulo, Para; Rio
Grande do Sul, Ceara, etc. On n'aurait embarqué
à destination des ports étrangers que 151 sacs.
Les mélasses encore très riches, sont envoyées en
wagons et en bateaux-foudres à la Distillerie Coopé-
rative de Santo-Amaro, ville située au fond de la
baie de Bahia.
Les 6 usines de l'état d'Alagoas auraient produit
au cours de la même campagne, 188.000 sacs de
sucre blanc, et ses engenhos de 300 à 350.000 sacs
de muscovada, le tout en sacs de 75 kg.; mais, en
ce qui concerne les quatre autres Etats, on ne
possède que des données approximatives.
Notre consul fait ressortir les déplorables mé-
thodes de culture employées dans cette région
et insiste sur l'outillage primitif de l'industrie,
alors que le rendement moyen de l'hectare ne
dépasserait pas 50 t. la trituration des cannes ne
donnerait, en général, que 6 de sucre, sauf
dans quelques usines de Bahia et Pernambouc où
on en retirerait 8 à 9 o/0. Il signale les importants
débouchés que des négociants en engrais chimiques
pourraient s'assurer dans la région : un syndicat
de Berlin aurait déjà entrepris une campagne
de publicité destinée à faire adopter aux produc-
teurs les engrais potassiques, azotés et phosphatés
dont ils ne tarderont pas à avoir besoin. Il est à
remarquer, en outre, que le taux du prêt des ban-
ques n'est jamais inférieur à 12°/ o.
G. DE PRÉAUDET.
Nantes, le 21 mai 1913.
Le Marché du Cacao.
Chronique spéciale du « J. d'A. T. ».
Par M. ANTHIME ALLEAUME.
Au 15 mai, les recettes à Guayaquil depuis le
1er janvier sont de 228.700 quintaux espagnols (de
45 kg.), contre 397.600 pour la même période de
1912, 322.300 en 1911, 225.900 en 1910, 308.500 en
1909; pour l'année 1910 qui paraît avoir quelque
analogie avec celle-ci, les recettes totales de
l'année avaient cependant atteint 746.250 quin-
taux, soit les plus fortes jusqu'alors et seulement
dépassées de peu par celles de 1911 avec 801.75 0
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