Titre : Journal d'agriculture tropicale : agricole, scientifique et commercial / dir. Jean Vilbouchevitch
Éditeur : [s.n.] (Paris)
Date d'édition : 1913-05-31
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb343782789
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
Format : Nombre total de vues : 6892 Nombre total de vues : 6892
Description : 31 mai 1913 31 mai 1913
Description : 1913/05/31 (A13,N143). 1913/05/31 (A13,N143).
Description : Collection numérique : Numba, la bibliothèque... Collection numérique : Numba, la bibliothèque numérique du Cirad
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k6418413x
Source : CIRAD, 2012-235759
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 14/02/2013
138 JOURNAL D'AGRICULTURE TROPICALE - No 143 - MAi 1913
tifier, de sorte que ces plantes ne se mul-
tiplient plusnaturellementaussi facilement
qu'autrefois.
MODE DE CROISSANCE A L'ÉTAT NATUREL.
Du reste, les cultures vivrières plus soi-
gnées que pratiquent les indigènes pour
satisfaire les besoins plus grands qu'ils ont
acquis à notre contact, loin d'être favo-
rables au développement du Fiintumia
entravent, au contraire, sa croissance.
Le tronc du jeune Funtumia prend un
développement d'autant plus grand et
acquiert un port d'autant plus régulier
qu'il croît dans des fourrés plus épais.
Nous verrons plus loin le parti que
M. STEPHAN a tiré de cette observation.
En résumé, les Funtumia qui croissent
entourés d'une végétation épaisse, qui se
développe en même temps qu'eux, ont le
tronc élancé, privé de branches sur une
grande hauteur et paraissent beaucoup
plus aptes à produire beaucoup dé latex à
l'âge adulte; au contraire, les Funtumia
qui ont crû dans les clairières ou dans des
terrains bien entrenus ont leur port trapu,
un tronc court, rabougri et très rameux.
Ils fructifient de bonne heure, mais ont
tendance à donner peu de latex.
ESPÈCES ET VARIÉTÉS. Outre le Funtu-
mia elastica, on connaît actuellement en
Afrique tropicale, d'une manière précise,
deux autres espèces du même genre, les
F. -africana et F. latifolia, mais les latex
de ces deux espèces ne fournissent qu'un
coagulum gluant sans valeur.
D'autre part, d'après les observations de
la mission LAURENT rapportées par M. E. DE
WILDEMAN, on trouverait parfois dans les
plantations congolaises des Funtumia elas.-
tica présentant des caractères botaniques
un peu différents de ceux dû type et don-
nant un latex difficilement coagulable ou
même poisseux. J'ai observé dans les plan-
tations expérimentales d'Eala et de Bakous-
sou de ces Funtumia anormaux. Les uns
doivent être rapportés à F. latifoiia dont la
fréquence dans le pays explique le mélange
avec la bonne espèce ; les autres dans la
feuille et dans le fruit (nous n'avons pas
vu les tleurs) offrent les principaux carac-
tères du F. elastica. Ils nous paraissent
résulter de l'hybridation des deux espèces.
Dans les plantations congolaises, ils ne
se rencontrent, du reste, que dans la pro-
portion de 1 à 1.000. A la Côte d'Ivoire, où
les F. elastica et F. africana croissent sou-
vent en mélange, mais où manque F. lati-
foiia, nous n'avons jamais rencontré trace
d'hybridations.
Le F. elastica, tout en ayant un certain
nombre de caractères stablçs présente des
variations nombreuses qu'il serait, sans
doute, facile d'isoler par sélection. Dans
les champs d'expériences d'Eala. on cultive
des variations d'une dizaine de provenances
différentes, mais aucune jusqu'à ce jour
ne s'est montrée supérieure aux autres
pour la croissance ou pour le rendement.
A la plantation de La Bokoué (Gabon), sur
laquelle nous reviendrons, on cultive une
race provenant du Cameroun et une autre
provenant de la Léfini (Moyen-Congo).
Botaniquement, elles ne paraissent pas pou-
voir être distinguées, mais leur part est si
différent que, cultivées en mélange, on
peut les distinguer à distance par l'aspect.
La forme du Cameroun paraît un peu plus
robuste, mais on ne peut encore affirmer
s'il y aura des différences dans les rende-
ments en caoutchouc
DISPARITION PROGRESSIVE DES FUNTUMIAS
DANS LA FORÊT. Il est bien démontré
aujourd'hui que 1 e Funtumia va en se raré-
fiant dans les forêts vierges où les indi-
gènes l'exploitent soit en l'abattant, soit
en le saignant. Il résiste deux ou trois ans
au plus aux saignées trop répétées que
pratiquent les indigènes avec leurs cou-
teaux ou avec leurs gouges grossières. Nous
connaissons de vastes contrées où l'arbre
à caoutchouc africain en âge d'être exploité
a presque complètement disparu. -On y
rencontre encore des jeunes Funtumia,
mais dès que le tronc atteint la grosseur
du bras, l'indigène l'incise et le jeune arbre
meurt à son tour après deux ou trois sai-
gnées. On a bien dit que l'arbre ainsi dé-
truit pouvait recéper à la base. Cela s'ob-
tifier, de sorte que ces plantes ne se mul-
tiplient plusnaturellementaussi facilement
qu'autrefois.
MODE DE CROISSANCE A L'ÉTAT NATUREL.
Du reste, les cultures vivrières plus soi-
gnées que pratiquent les indigènes pour
satisfaire les besoins plus grands qu'ils ont
acquis à notre contact, loin d'être favo-
rables au développement du Fiintumia
entravent, au contraire, sa croissance.
Le tronc du jeune Funtumia prend un
développement d'autant plus grand et
acquiert un port d'autant plus régulier
qu'il croît dans des fourrés plus épais.
Nous verrons plus loin le parti que
M. STEPHAN a tiré de cette observation.
En résumé, les Funtumia qui croissent
entourés d'une végétation épaisse, qui se
développe en même temps qu'eux, ont le
tronc élancé, privé de branches sur une
grande hauteur et paraissent beaucoup
plus aptes à produire beaucoup dé latex à
l'âge adulte; au contraire, les Funtumia
qui ont crû dans les clairières ou dans des
terrains bien entrenus ont leur port trapu,
un tronc court, rabougri et très rameux.
Ils fructifient de bonne heure, mais ont
tendance à donner peu de latex.
ESPÈCES ET VARIÉTÉS. Outre le Funtu-
mia elastica, on connaît actuellement en
Afrique tropicale, d'une manière précise,
deux autres espèces du même genre, les
F. -africana et F. latifolia, mais les latex
de ces deux espèces ne fournissent qu'un
coagulum gluant sans valeur.
D'autre part, d'après les observations de
la mission LAURENT rapportées par M. E. DE
WILDEMAN, on trouverait parfois dans les
plantations congolaises des Funtumia elas.-
tica présentant des caractères botaniques
un peu différents de ceux dû type et don-
nant un latex difficilement coagulable ou
même poisseux. J'ai observé dans les plan-
tations expérimentales d'Eala et de Bakous-
sou de ces Funtumia anormaux. Les uns
doivent être rapportés à F. latifoiia dont la
fréquence dans le pays explique le mélange
avec la bonne espèce ; les autres dans la
feuille et dans le fruit (nous n'avons pas
vu les tleurs) offrent les principaux carac-
tères du F. elastica. Ils nous paraissent
résulter de l'hybridation des deux espèces.
Dans les plantations congolaises, ils ne
se rencontrent, du reste, que dans la pro-
portion de 1 à 1.000. A la Côte d'Ivoire, où
les F. elastica et F. africana croissent sou-
vent en mélange, mais où manque F. lati-
foiia, nous n'avons jamais rencontré trace
d'hybridations.
Le F. elastica, tout en ayant un certain
nombre de caractères stablçs présente des
variations nombreuses qu'il serait, sans
doute, facile d'isoler par sélection. Dans
les champs d'expériences d'Eala. on cultive
des variations d'une dizaine de provenances
différentes, mais aucune jusqu'à ce jour
ne s'est montrée supérieure aux autres
pour la croissance ou pour le rendement.
A la plantation de La Bokoué (Gabon), sur
laquelle nous reviendrons, on cultive une
race provenant du Cameroun et une autre
provenant de la Léfini (Moyen-Congo).
Botaniquement, elles ne paraissent pas pou-
voir être distinguées, mais leur part est si
différent que, cultivées en mélange, on
peut les distinguer à distance par l'aspect.
La forme du Cameroun paraît un peu plus
robuste, mais on ne peut encore affirmer
s'il y aura des différences dans les rende-
ments en caoutchouc
DISPARITION PROGRESSIVE DES FUNTUMIAS
DANS LA FORÊT. Il est bien démontré
aujourd'hui que 1 e Funtumia va en se raré-
fiant dans les forêts vierges où les indi-
gènes l'exploitent soit en l'abattant, soit
en le saignant. Il résiste deux ou trois ans
au plus aux saignées trop répétées que
pratiquent les indigènes avec leurs cou-
teaux ou avec leurs gouges grossières. Nous
connaissons de vastes contrées où l'arbre
à caoutchouc africain en âge d'être exploité
a presque complètement disparu. -On y
rencontre encore des jeunes Funtumia,
mais dès que le tronc atteint la grosseur
du bras, l'indigène l'incise et le jeune arbre
meurt à son tour après deux ou trois sai-
gnées. On a bien dit que l'arbre ainsi dé-
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