Titre : Journal d'agriculture tropicale : agricole, scientifique et commercial / dir. Jean Vilbouchevitch
Éditeur : [s.n.] (Paris)
Date d'édition : 1913-04-30
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb343782789
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
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Description : 30 avril 1913 30 avril 1913
Description : 1913/04/30 (A13,N142). 1913/04/30 (A13,N142).
Description : Collection numérique : Numba, la bibliothèque... Collection numérique : Numba, la bibliothèque numérique du Cirad
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k6418412h
Source : CIRAD, 2012-235759
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 14/02/2013
NO 142 - AVRIL 1913 JOURNAL D'AGRICULTURE TROPICALE 113
Beaucoup de dépôts ont été envahis par les eaux
etune grande quantité de sucre a été endommagée.
Ces sucres, d'après le cyclone, viendraient en
France tout d'abord par le vapeur « Ville d'Ager » ;
le vapeur « Ville de Marseille » qui fait actuelle-
ment au Havre sa dernière escale de France,
apporte encore des sucres d'avant le cyclone. Les
Rhums Réunion sont tenus toujours à des prix
très élevés et certaines places, comme Nantes par
exemple, préfèrent s'en désintéresser.
Ce cyclone et ses conséquences nous amènent
à considérer, une fois de phis, quel intérêt existe
pour la Réunion, de développer ses cultures secon-
daires, d'autant plus que de différents côtés, les
distilleries et les féculeries de France s'adressent
à nous pour nous demander, par exemple, des
racines de manioc desséchées ou des patates des-
séchées en vue de la fabrication de la Fécule et
de l'alcool.
Antilles françaises. -- Il se passe, dans nos deux
Colonies, Martinique et Guadeloupe, des événe-
ments parfois curieux.
Ainsi à la Martinique, on annonce que certaines
usines, comme le Marin, pour n'en citer qu'une,
augmentent considérablement leur production, et
comme on ne parle pas de disparition d'usines,
on arrive à penser que la production totale de la
Colonie va augmenter: il n'en est rien, au con-
traire. D'une façon générale, pour les deux Colo-
nies, les sucres de cette année sont franchement
laids, pas de nuance, et peu d'homogénéité. Nous
remarquons seulement une usine qui soit en très
sensible amélioration de qualité, c'est l'usine
« Basse-Pointe ».
A la Guadeloupe, le déficit cultural se complique
d'un mauvais rendement à l'usine et certaines
habitations, comme « Grande Anse », par exemple,
ont dû fermer le 1er avril ne pouvant fabriquer
que les 2/3 de la production habituelle.
Cuba. — La semaine dernière, il y avait 173 Cen-
trales en travail contre 172, 127 et 149 les années
précédentes.
Les arrivages dans les principaux ports montent
à 72.000 t. contre 46.000 t. en 1912 et 35.000 t. en
1911, tandis que les recettes des autres ports
étaient de 28.000 t. contre 28.000 et 35.000 les
années précédentes, de telle façon, que les recettes
totales sont arrivées à 100.000 t. contre 74.000 et
70.000 respectivementlesdeux années précédentes.
On prête aux Planteurs Cubains l'intention de
diminuer les recettes jusqu'au moment où l'on
sera fixé sur les nouveaux tarifs américains, parce
que la demande américaine est actuellement
ralentie et on suppose qu'elle reprendra avec
- vigueur au moment de la promulgation des nou-
veaux tarifs.
Le temps continue à être tout à fait à la conti-
nuation de la récolte.
Saint-Domingue. — Nous lisons dans « l'Econo-
miste français » :
« Le sucre est la principale production et les
planteurs sont outillés pour produire le maximum.
La plus grande entreprise, celle de Consuleo qui
appartient à un Américain, a rendu 20.000 t.
l'année dernière eten attend28.000cette saison-ci.
Elle a dépensé 2.500.000 fr. à l'établissement
d'un nouveau matériel et possède 50 milles de
lignes ferrées, 8 locomotives, et du matériel en
proportion. Elle possède 2.000 têtes de bétail
et emploie 3.000 personnes. La plantation Por-
venir a fabriqué 6.500 t. de sucre l'an dernier et
compte sur le double cette année; elle a dépensé
1. 750.900 fr. pour renouveler son matériel et em-
ploie 1.300 personnes. La Centrale Romana Com-
pagny est une entreprise, toujours américaine,
qui s'est entendue avec la Guanica Sugar Com-
pany de Porto-Rico, pour lui envoyer ses sucres
à traiter, avec franchise de droits d'entrée. »
Cette dernière information ne nous semble pas
conforme à la réalité : il s'agirait de l'exportation
à Porto-Rico de cannes à sucre et non de sucre de
Saint-Domingue.
Philippines. — Sous la date du 13 mars, MM. Wil-
let et Gray écrivent que la température du mois
de janvier a été généralement favorable aux tra-
vaux de récolte, dans les champs comme à l'usine.
Des pluies légères ou modérées sont tombées
avec fréquence, surtout dans la première quin-
zaine; mais elles n'ont pas entravé sérieuse-
ment la coupe, les transports ou la mouture des
cannes ont été propices à la croissance de la canne
tardive de la récolte actuelle et aux plantations
nouvelles pour la prochaine récolte. La banque
agricole se propose d'inaugurer sous peu une
politique plus libérale en ce qui concerne les prêts
aux planteurs de cannes. On annonce que des
capitaux américains cherchent un emploi dans
les îles.
Formose. — Malgré les tempêtes de l'automne
dernier, qui furent si dommageables aux cannes
à sucre, la récolte était encore estimée à 1 mil-
lion 500.000 piculs de sucre centrifuge. D'après les
dernières investigations, la production n'attein-
draitque 1.300.OOOpiculsde centrifuge et210.000 pi-
culs de sucre roux de qualité inférieure, dont
150.000 piculs pour la consommation indigène.
Pour la campagne prochaine, les conditions de
température ont été jusqu'ici favorables et « the
sugar industrial World » estime que les plantations
de cannes, qui ont été portées de 56.000 kg. à
80.000 kg., donneront sùrement 3.200.000 piculs
de sucre centrifuge, et même si aucun accident de
température ne survient 4.000.000 de piculs.
G. DE PRÉAUDET.
Nantes, le 22 avril 1913.
Beaucoup de dépôts ont été envahis par les eaux
etune grande quantité de sucre a été endommagée.
Ces sucres, d'après le cyclone, viendraient en
France tout d'abord par le vapeur « Ville d'Ager » ;
le vapeur « Ville de Marseille » qui fait actuelle-
ment au Havre sa dernière escale de France,
apporte encore des sucres d'avant le cyclone. Les
Rhums Réunion sont tenus toujours à des prix
très élevés et certaines places, comme Nantes par
exemple, préfèrent s'en désintéresser.
Ce cyclone et ses conséquences nous amènent
à considérer, une fois de phis, quel intérêt existe
pour la Réunion, de développer ses cultures secon-
daires, d'autant plus que de différents côtés, les
distilleries et les féculeries de France s'adressent
à nous pour nous demander, par exemple, des
racines de manioc desséchées ou des patates des-
séchées en vue de la fabrication de la Fécule et
de l'alcool.
Antilles françaises. -- Il se passe, dans nos deux
Colonies, Martinique et Guadeloupe, des événe-
ments parfois curieux.
Ainsi à la Martinique, on annonce que certaines
usines, comme le Marin, pour n'en citer qu'une,
augmentent considérablement leur production, et
comme on ne parle pas de disparition d'usines,
on arrive à penser que la production totale de la
Colonie va augmenter: il n'en est rien, au con-
traire. D'une façon générale, pour les deux Colo-
nies, les sucres de cette année sont franchement
laids, pas de nuance, et peu d'homogénéité. Nous
remarquons seulement une usine qui soit en très
sensible amélioration de qualité, c'est l'usine
« Basse-Pointe ».
A la Guadeloupe, le déficit cultural se complique
d'un mauvais rendement à l'usine et certaines
habitations, comme « Grande Anse », par exemple,
ont dû fermer le 1er avril ne pouvant fabriquer
que les 2/3 de la production habituelle.
Cuba. — La semaine dernière, il y avait 173 Cen-
trales en travail contre 172, 127 et 149 les années
précédentes.
Les arrivages dans les principaux ports montent
à 72.000 t. contre 46.000 t. en 1912 et 35.000 t. en
1911, tandis que les recettes des autres ports
étaient de 28.000 t. contre 28.000 et 35.000 les
années précédentes, de telle façon, que les recettes
totales sont arrivées à 100.000 t. contre 74.000 et
70.000 respectivementlesdeux années précédentes.
On prête aux Planteurs Cubains l'intention de
diminuer les recettes jusqu'au moment où l'on
sera fixé sur les nouveaux tarifs américains, parce
que la demande américaine est actuellement
ralentie et on suppose qu'elle reprendra avec
- vigueur au moment de la promulgation des nou-
veaux tarifs.
Le temps continue à être tout à fait à la conti-
nuation de la récolte.
Saint-Domingue. — Nous lisons dans « l'Econo-
miste français » :
« Le sucre est la principale production et les
planteurs sont outillés pour produire le maximum.
La plus grande entreprise, celle de Consuleo qui
appartient à un Américain, a rendu 20.000 t.
l'année dernière eten attend28.000cette saison-ci.
Elle a dépensé 2.500.000 fr. à l'établissement
d'un nouveau matériel et possède 50 milles de
lignes ferrées, 8 locomotives, et du matériel en
proportion. Elle possède 2.000 têtes de bétail
et emploie 3.000 personnes. La plantation Por-
venir a fabriqué 6.500 t. de sucre l'an dernier et
compte sur le double cette année; elle a dépensé
1. 750.900 fr. pour renouveler son matériel et em-
ploie 1.300 personnes. La Centrale Romana Com-
pagny est une entreprise, toujours américaine,
qui s'est entendue avec la Guanica Sugar Com-
pany de Porto-Rico, pour lui envoyer ses sucres
à traiter, avec franchise de droits d'entrée. »
Cette dernière information ne nous semble pas
conforme à la réalité : il s'agirait de l'exportation
à Porto-Rico de cannes à sucre et non de sucre de
Saint-Domingue.
Philippines. — Sous la date du 13 mars, MM. Wil-
let et Gray écrivent que la température du mois
de janvier a été généralement favorable aux tra-
vaux de récolte, dans les champs comme à l'usine.
Des pluies légères ou modérées sont tombées
avec fréquence, surtout dans la première quin-
zaine; mais elles n'ont pas entravé sérieuse-
ment la coupe, les transports ou la mouture des
cannes ont été propices à la croissance de la canne
tardive de la récolte actuelle et aux plantations
nouvelles pour la prochaine récolte. La banque
agricole se propose d'inaugurer sous peu une
politique plus libérale en ce qui concerne les prêts
aux planteurs de cannes. On annonce que des
capitaux américains cherchent un emploi dans
les îles.
Formose. — Malgré les tempêtes de l'automne
dernier, qui furent si dommageables aux cannes
à sucre, la récolte était encore estimée à 1 mil-
lion 500.000 piculs de sucre centrifuge. D'après les
dernières investigations, la production n'attein-
draitque 1.300.OOOpiculsde centrifuge et210.000 pi-
culs de sucre roux de qualité inférieure, dont
150.000 piculs pour la consommation indigène.
Pour la campagne prochaine, les conditions de
température ont été jusqu'ici favorables et « the
sugar industrial World » estime que les plantations
de cannes, qui ont été portées de 56.000 kg. à
80.000 kg., donneront sùrement 3.200.000 piculs
de sucre centrifuge, et même si aucun accident de
température ne survient 4.000.000 de piculs.
G. DE PRÉAUDET.
Nantes, le 22 avril 1913.
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