Titre : Journal d'agriculture tropicale : agricole, scientifique et commercial / dir. Jean Vilbouchevitch
Éditeur : [s.n.] (Paris)
Date d'édition : 1913-03-31
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb343782789
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
Format : Nombre total de vues : 6892 Nombre total de vues : 6892
Description : 31 mars 1913 31 mars 1913
Description : 1913/03/31 (A13,N141). 1913/03/31 (A13,N141).
Description : Collection numérique : Numba, la bibliothèque... Collection numérique : Numba, la bibliothèque numérique du Cirad
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k64184113
Source : CIRAD, 2012-235759
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 14/02/2013
N° 141 — MARS 1913 JOURNAL D'AGRICULTURE TROPICALE 77
.portant de s'assurer de l'origine des se-
mences, surtout si elles proviennent d'une
région dans laquelle on a introduit, outre
le bon caoutchoutier de Para, d'autres es-
pèces de valeur inférieure ou nulle.
En Afrique Occidentale, M. C. M. BRET,
Inspecteur d'Agriculture, a eu l'occasion
d'observer deux formes stables d'Hevea
brasiliensis (1) et l'étude qu'il en a faite
nous semble, par l'influence qu'elle peut
avoir dans l'avenir, mériter que nous nous
y arrêtions quelque peu. Il s'agit de deux
peuplements - situés, l'un à Porto-Novo
(Dahomey) et qui doit être celui dont le
« J. d'A. T. » a déjà eu à s'occuper. (2),
l'autre à Dabou (Côte d'Ivoire). Les deux
types sont à rattacher botaniquement à YH.
brasiliensis et leur morphologie externe ne
donne avec netteté aucun caractère diffé-
rentiel. Si l'origine des arbres de Dabou
est bien connue, — c'est le regretté EUG.
POISSON qui recueillit les graines dans le
Bas-Amazone, — celle des arbres de Porto-
Novo n'a pu être établie avec certitude
comme il ressort des renseignements four-
nis au « J. d'A. T. » par le Major PRAIN,
de Kew (3). Dans les deux Cas, le sol est
de fertilité moyenne.
Or, les arbres de la Côte d'Ivoire sont
d'aspect plus vigoureux, mais fournissent-
moins de latex que ceux du Dahomey.
L'étude anatomique de régions comparables
des deux groupes de plants a donné des
résultats très nets : alors que dans la forme
vigoureuse le bois est très bien formé, que
le réseau laticifère cortical de la base des
pétiolules est rudimentaire, ces tissus pré-
sentent les caractères inverses dans la
forme moins vigoureuse. M. BRET a vérifié
la constance de ces caractères en opérant,
à Bingerville, d'une part sur des plants de
six mois placés dans des sols différents,
d'autre part sur des plants de deux ans mis
en place dans un milieu identique. Et il
conclut qu'il y a sur la Côte occidentale
(1) Comptes rendus, Acad. des Sciences, t. CLVI,
p. 418, 10 fév. 1913.
(2) Voir « J. d'A. T. », u° 107, 31 mai 1910, p. 129.
(3) « J. d'A. T. ), n° 107.
d'Afrique deux formes stables dbrasi*
liensis cultivé donnant des rendements
différents en latex.
Deux autres points que signale M. BRET
méritent, croyons-nous, d'être mis en évi-
dence. C'est d'abord cette méthode, qui,
évidemment, aurait besoin d'être vérifiée
dans de nombreux autres cas, de l'étude
anatomique de la Ibase renflée des pétio-
lules. M. BRET constate que de deux formes
d'Hévéa, dont l'une possède dans le pa-
renchyme cortical de cet organe, et notam-
ment sur la face ventrale, des laticifères
abondants et serrés, et l'autre dans la même
région, des laticifères rares ou même acci-
dentels, le premier donne des rendements
en latex supérieurs à ceux du second. Et
comme il a trouvé que ce caractère est
constant à six mois, à deux ans, à l'âge
adulte, il est possible qu'on en puisse dé-
duire une méthode de sélection rapide.
Aujourd'hui, on en est réduit à choisir les
graines les mieux formées et les plus
lourdes des arbres donnant les meilleurs
rendements. Fatalement, il se produit des
variations individuelles chez les jeunes
plants issus de ces graines. La méthode de
M. BRET semble permettre de se rendre
rapidement compte de ces variations sans
abîmer la plante. Rappelons qu'on a déjà
cherché des méthodes dans ce but : nous
pouvons mentionner notamment les essais
de M. TROMP DE HAAS, à Java.
Un autre caractère, qui paraît constant
dans ces deux formes, est que les plants
les plus vigoureux sont les moins riches en
latex. Voilà donc un nouvel indice qu'il
n'y a pas de relation très étroite entre la
richesse laticifère et la vigueur. Sans doute,
il faut que les Hévéa soient vigoureux pour
pouvoir cicatriser facilement leurs blessures
de saignée et aussi pour résister aux mala-
dies cryptogamiques : il y a un minimum
qu'ils ne peuvent dépasser sans danger.
Mais doit-on sacrifier a priori, dans une
jeune plantation, les individus qui mani-
festent moins de vigueur et qui peuvent
être de précieux producteurs ?D'ailleurs, les
planteurs savent bien que l'exubérance vé-
.portant de s'assurer de l'origine des se-
mences, surtout si elles proviennent d'une
région dans laquelle on a introduit, outre
le bon caoutchoutier de Para, d'autres es-
pèces de valeur inférieure ou nulle.
En Afrique Occidentale, M. C. M. BRET,
Inspecteur d'Agriculture, a eu l'occasion
d'observer deux formes stables d'Hevea
brasiliensis (1) et l'étude qu'il en a faite
nous semble, par l'influence qu'elle peut
avoir dans l'avenir, mériter que nous nous
y arrêtions quelque peu. Il s'agit de deux
peuplements - situés, l'un à Porto-Novo
(Dahomey) et qui doit être celui dont le
« J. d'A. T. » a déjà eu à s'occuper. (2),
l'autre à Dabou (Côte d'Ivoire). Les deux
types sont à rattacher botaniquement à YH.
brasiliensis et leur morphologie externe ne
donne avec netteté aucun caractère diffé-
rentiel. Si l'origine des arbres de Dabou
est bien connue, — c'est le regretté EUG.
POISSON qui recueillit les graines dans le
Bas-Amazone, — celle des arbres de Porto-
Novo n'a pu être établie avec certitude
comme il ressort des renseignements four-
nis au « J. d'A. T. » par le Major PRAIN,
de Kew (3). Dans les deux Cas, le sol est
de fertilité moyenne.
Or, les arbres de la Côte d'Ivoire sont
d'aspect plus vigoureux, mais fournissent-
moins de latex que ceux du Dahomey.
L'étude anatomique de régions comparables
des deux groupes de plants a donné des
résultats très nets : alors que dans la forme
vigoureuse le bois est très bien formé, que
le réseau laticifère cortical de la base des
pétiolules est rudimentaire, ces tissus pré-
sentent les caractères inverses dans la
forme moins vigoureuse. M. BRET a vérifié
la constance de ces caractères en opérant,
à Bingerville, d'une part sur des plants de
six mois placés dans des sols différents,
d'autre part sur des plants de deux ans mis
en place dans un milieu identique. Et il
conclut qu'il y a sur la Côte occidentale
(1) Comptes rendus, Acad. des Sciences, t. CLVI,
p. 418, 10 fév. 1913.
(2) Voir « J. d'A. T. », u° 107, 31 mai 1910, p. 129.
(3) « J. d'A. T. ), n° 107.
d'Afrique deux formes stables dbrasi*
liensis cultivé donnant des rendements
différents en latex.
Deux autres points que signale M. BRET
méritent, croyons-nous, d'être mis en évi-
dence. C'est d'abord cette méthode, qui,
évidemment, aurait besoin d'être vérifiée
dans de nombreux autres cas, de l'étude
anatomique de la Ibase renflée des pétio-
lules. M. BRET constate que de deux formes
d'Hévéa, dont l'une possède dans le pa-
renchyme cortical de cet organe, et notam-
ment sur la face ventrale, des laticifères
abondants et serrés, et l'autre dans la même
région, des laticifères rares ou même acci-
dentels, le premier donne des rendements
en latex supérieurs à ceux du second. Et
comme il a trouvé que ce caractère est
constant à six mois, à deux ans, à l'âge
adulte, il est possible qu'on en puisse dé-
duire une méthode de sélection rapide.
Aujourd'hui, on en est réduit à choisir les
graines les mieux formées et les plus
lourdes des arbres donnant les meilleurs
rendements. Fatalement, il se produit des
variations individuelles chez les jeunes
plants issus de ces graines. La méthode de
M. BRET semble permettre de se rendre
rapidement compte de ces variations sans
abîmer la plante. Rappelons qu'on a déjà
cherché des méthodes dans ce but : nous
pouvons mentionner notamment les essais
de M. TROMP DE HAAS, à Java.
Un autre caractère, qui paraît constant
dans ces deux formes, est que les plants
les plus vigoureux sont les moins riches en
latex. Voilà donc un nouvel indice qu'il
n'y a pas de relation très étroite entre la
richesse laticifère et la vigueur. Sans doute,
il faut que les Hévéa soient vigoureux pour
pouvoir cicatriser facilement leurs blessures
de saignée et aussi pour résister aux mala-
dies cryptogamiques : il y a un minimum
qu'ils ne peuvent dépasser sans danger.
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festent moins de vigueur et qui peuvent
être de précieux producteurs ?D'ailleurs, les
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