Titre : Journal d'agriculture tropicale : agricole, scientifique et commercial / dir. Jean Vilbouchevitch
Éditeur : [s.n.] (Paris)
Date d'édition : 1913-02-28
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb343782789
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
Format : Nombre total de vues : 6892 Nombre total de vues : 6892
Description : 28 février 1913 28 février 1913
Description : 1913/02/28 (A13,N140). 1913/02/28 (A13,N140).
Description : Collection numérique : Numba, la bibliothèque... Collection numérique : Numba, la bibliothèque numérique du Cirad
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k6418410p
Source : CIRAD, 2012-235759
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 14/02/2013
40 JOURNAL D'AGRICULTURE TROPICALE N° 140 - FÉVRIER 1913
temps une nécessité pour les pays qui ne
veulent pas qu'un nouveau régime rétablisse
chez eux, sinon le système des primes
gouvernementales, du moins le système
des cartels permettant le renchérissement
artificiel des sucres
Le retrait de l'Angleterre de la Conven-
tion de Bruxelles ne modifiera pas beaucou p
la situation actuelle au point de vue
mondial, et au point de vue Français, notre
exportation pourrait bien être diminuée
encore, mais comme elle a déjà été réduite
à une très simple expression.
* ¥
Je vous demanderai maintenant la per-
mission de faire quelques petites rectifica-
tions que la lecture de l'article m'a
suggérées sur diverses questions où la
documentation de mon collègue a pu être
insuffisante, ou peut-être pas tout à fait
exacte.
Tout d'abord, en ce qui concerne la détaxe
dedistanceil faut en distinguer deux: l°pour
les sucres de canne, elle est de 2 fr. 25 les
100 kg. pour 100° pour les Antilles, de 2 fr. 50
pour 100° pour les colonies de l'Océan Indien.
Le fret étant autrefois de 30 fr. environ, et
de 35 fr. aujourd'hui, pour l'Océan Indien,
et de 26 fr. environ pour les Antilles, la
détaxe de distance a couvert la presque
totalité du fret, et couvre aujourd'hui
beaucoup plus de la moitié; 2° la détaxe
de distance pour les sucres de betterave,
qui était autrefois de 2 fr. les 100 kg. pour
les raffineries situées à 250 km. ou 300 km.
des fabriques, et applicable aux sucres
dont on justifiait de l'exportation, a été
ramenée aux frais effectifs justifiés, mais
jamais supérieure à 2 fr. les 100 kg. La
France a été la seule à avoir ce régime
et cela a été une de ses conditions à son
*
entrée dans la Convention de Bruxelles.
Ce régime lui a été souvent reproché à
l'étranger.
Quant aux causes de la diminution de
notre exportation à la suite de la loi de 1903,
il n'est pas inutile de rappeler que le
marché de Paris a constamment tenu le
prix des sucres au maximum, derrière la
barrière de douane de 5 fr. 50 les 100 kg.
pour les bruts, ce qui a amené une telle
disparité avec les cours des sucres étrangers
que notre exportation pouvait difficilement
lutter.
Un peu plus loin, M. EM. BAILLAUD,
parlant de la hausse du sucre sur le marché
anglais à la suite de la Convention, a
négligé de mentionner un détail qui a son
importance : l'Angleterre occupait une
situation spéciale; elle avait été autorisée
à consommer des sucres primés, et on lui
imposait seulement une surveillance pour
ses exportations en sucre raffiné provenant
du sucre brut primé ; mais cette surveillance
fut tellement illusoire.
Passant aux pays producteurs de sucre
de canne, notons que Formose, encouragée
par le Japon, s'est classée comme produc-
trice de sucre de canne. Mais c'est une île
soumise aux typhons qui peut ne rien
donner certaines années. Elle n'en reste
pas moins une importante concurrente..
Voici les principales réflexions que me
suggère la lecture des études que vous
avez publiées sur cette question des sucres.
Elle prêterait évidemment à de longs
développements, mais elle est un peu
spéciale et très discutée, et en insistant
davantage je risquerais de sortir du cadre
du « J. d'A. T. ».
Veuillez agréer, etc.,
G. DE PRÉAUDET.
Nantes, Décembre 1912.
-,¥,'; -
"-e ,.
temps une nécessité pour les pays qui ne
veulent pas qu'un nouveau régime rétablisse
chez eux, sinon le système des primes
gouvernementales, du moins le système
des cartels permettant le renchérissement
artificiel des sucres
Le retrait de l'Angleterre de la Conven-
tion de Bruxelles ne modifiera pas beaucou p
la situation actuelle au point de vue
mondial, et au point de vue Français, notre
exportation pourrait bien être diminuée
encore, mais comme elle a déjà été réduite
à une très simple expression.
* ¥
Je vous demanderai maintenant la per-
mission de faire quelques petites rectifica-
tions que la lecture de l'article m'a
suggérées sur diverses questions où la
documentation de mon collègue a pu être
insuffisante, ou peut-être pas tout à fait
exacte.
Tout d'abord, en ce qui concerne la détaxe
dedistanceil faut en distinguer deux: l°pour
les sucres de canne, elle est de 2 fr. 25 les
100 kg. pour 100° pour les Antilles, de 2 fr. 50
pour 100° pour les colonies de l'Océan Indien.
Le fret étant autrefois de 30 fr. environ, et
de 35 fr. aujourd'hui, pour l'Océan Indien,
et de 26 fr. environ pour les Antilles, la
détaxe de distance a couvert la presque
totalité du fret, et couvre aujourd'hui
beaucoup plus de la moitié; 2° la détaxe
de distance pour les sucres de betterave,
qui était autrefois de 2 fr. les 100 kg. pour
les raffineries situées à 250 km. ou 300 km.
des fabriques, et applicable aux sucres
dont on justifiait de l'exportation, a été
ramenée aux frais effectifs justifiés, mais
jamais supérieure à 2 fr. les 100 kg. La
France a été la seule à avoir ce régime
et cela a été une de ses conditions à son
*
entrée dans la Convention de Bruxelles.
Ce régime lui a été souvent reproché à
l'étranger.
Quant aux causes de la diminution de
notre exportation à la suite de la loi de 1903,
il n'est pas inutile de rappeler que le
marché de Paris a constamment tenu le
prix des sucres au maximum, derrière la
barrière de douane de 5 fr. 50 les 100 kg.
pour les bruts, ce qui a amené une telle
disparité avec les cours des sucres étrangers
que notre exportation pouvait difficilement
lutter.
Un peu plus loin, M. EM. BAILLAUD,
parlant de la hausse du sucre sur le marché
anglais à la suite de la Convention, a
négligé de mentionner un détail qui a son
importance : l'Angleterre occupait une
situation spéciale; elle avait été autorisée
à consommer des sucres primés, et on lui
imposait seulement une surveillance pour
ses exportations en sucre raffiné provenant
du sucre brut primé ; mais cette surveillance
fut tellement illusoire.
Passant aux pays producteurs de sucre
de canne, notons que Formose, encouragée
par le Japon, s'est classée comme produc-
trice de sucre de canne. Mais c'est une île
soumise aux typhons qui peut ne rien
donner certaines années. Elle n'en reste
pas moins une importante concurrente..
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Elle prêterait évidemment à de longs
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G. DE PRÉAUDET.
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